mercredi 12 août 2015

Munich & Colère de Dieu

J'ai récemment revisité le film de Steve Spielberg, Munich.

Depuis, je revisite aussi les vrais affreux vrais évènements qui ont inspiré le film de 2005.

J'ai aussi visionné un documentaire, assez bouleversant, sur les incidents tragiques et lu un paquet d'articles sur le sujet. Puis, j'ai emprunté un livre de George Jonas à la vievliothèque. Un livre qui raconte principalement la suite du massacre de Munich. L'Opération Colère de Dieu, tel que supposément rapportée par un agent qui était en charge d'une équipe spécialisée, qui devait tuer, un à un, tous les commanditaires responsable du massacre de Munich, où qu'ils soient dans le monde.

Le livre de Jonas est la source du film de Steven. Spielberg nous montre aussi en 4 fragments atemporel, dans son brillant film, comment le sort des 11 pauvres victimes Israéliennes et des 8 terroristes Israéliens se serait scellé.

Mais le film de Steven raconte surtout l'histoire de le vengeance, répartie sur plusieurs années, et la traque des responsables de cet horrible moment de l'histoire du monde civilisé. Phénomène rare, une Québécoise, Marie-Josée Croze, y incarne un rôle pivot dans son film et plus rare encore dans un film de Spielberg, on y voit seins et sexe féminin. Ceux de Marie-Josée, justement.

Je n'ai pas lu le livre encore, sinon simplement le prologue qui raconte justement le massacre. J'en suis à l'orée de la traquée. Ce que le film ne raconte pas (et que le livre racontera peut-être) ce sont au moins trois choses:

-Il y a eu de sérieuses ratées dans L'Opération Colère de Dieu, donc une horreur en Norvège.

-Le film de Spielberg nous montre 5 cibles atteintes sur 9 et nous écrit en mortaise en fin de film ce qui est arrivé de la plus grosse cible, Ali Hassan Salameh, un playboy arabe, grand architecte de la chorégraphie mortelle de 1972 à Munich.

-Trois des 8 kidnappeurs palestiniens ont survécu au carnage de l'aéroport de Munich. Les trois ont même été remis aux arabes un mois et demi plus tard quand Ali Hassan Selameh a orchestré le détournement du vol 615 de la Lufthansa Airlines et que les terroristes à bord du vol reliant à l'origine Damas et Francfort, ont menacé de faire sauter les 20 passagers et membres d'équipage si on ne libérait pas sur le champs les trois kidnappeurs survivants, emprisonnés en Allemagne.

L'Allemagne, voulant éviter une autre catastrophe a tout de suite obéi et la Libye de Kadhafi a été l'hospice sécuritaire des deux hommes qui avaient détourné l'avion et des trois assassins de Munich qui y ont été livrés sain et sauf et accueillis en héros. Les 20 passagers ont survécu mais eu la frousse de leur vie, en Croatie à Zagreb où ils furent libérés.

Dans la vengeance des années qui ont suivi ("Vengeance",C'est le titre du livre de Jonas ce qui lui donne un air de mauvaise série télé à TVA...) deux des trois kidnappeurs ont été liquidés.

La grosse ratée de l'opération Colère de Dieu aura eu lieu à Lillehammer en Norvège en juillet 1973.

Chargés d'identifier puis de débarrasser de la terre Ali Hassan Selameh, une équipe du Mossad, l'agence de contre-espionnage et de service secret israélien, avec à sa tête Michel Harari, a identifié Ali Hassan Selameh à la sortie d'un cinéma norvégien alors qu'il était en direction de son appartement en compagnie d'une femme enceinte. Ils ont tiré l'homme 4 fois, l'assassinant sur le champs.

Le problème, c'est que ce n'était PAS Ali Hassan Selameh, mais plutôt Ahmed Bouchiki, un innocent serveur d'origine marocaine et frère d'un des co-fondateurs des Gipsy Kings.

6 des 15 membres du Mossad impliqués dans l'opération seront arrêtés et inculpés, Harari, réussissant à fuir en Israël. Ces derniers n'ont jamais reconnus publiquement la bourde, mais ont financièrement subvenus aux besoins des survivants de sa famille. Les agents, jugés assassins ont été relâchés et remis à Israël dès 1975.

Ali Hassan Salameh, après trois tentatives infructueuses, sera tué pour vrai 4 ans plus tard.

Ericka Chambers (nom de code) une jeune femme d'origine britannique au goût du playboy Selameh, a voyagé au Moyen-Orient avec le feint objectif de travailler pour créer des endroits sécuritaires pour réfugiés politiques Palestiniens. Protégé par le gouvernement libanais, c'est là-bas qu'elle rencontrera Ali Hassan Selameh, dit le prince rouge, à Beyrouth, pour lui parler de ses projets. Passant quelques mois en sa compagnie, elle a pu connaître sa routine et beaucoup de son agenda.
Incarnant une jeune femme relativement peace & love, il n'était pas anormal qu'elle soit vue sur sa galerie en train de peindre des toiles. C'est ce qu'elle faisait le 22 janvier 1979 quand sa Volkswagen rouge a explosée au moment même où la voiture conduisant Ali Hassan Selameh à l'anniversaire de sa mère, passait vis-à-vis.

De larges portions de métal ont transpercé la tête du playboy et Miss Chambers et devenue introuvable pour le restant de ses jours.


La vengeance étant un plat qui se mange froid,
il faisait un temps glacial le 22 janvier 1979 ,là où est mort Ali Hassan Salameh.

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