mercredi 12 mai 2021

En Sait-On Au Moins La Moitié?


Donald Trump est-il sur le point de se faire inculper pour des crimes passés?

Plusieurs indices le suggèrent. 


29 poursuites sont portées contre lui et trois enquêtes criminelles sont en cours à son sujet. Ses rapports d'impôts, tant exigés de tous depuis toujours sont entre les mains du procureur général de Manhattan. Ils sont en train de se préparer à faire tomber quelques proches du Donald. Ce procureur général, Cy Vance, est en fin de mandat et ne se représentera pas pour un autre. La tendance, quand on quitte son poste et de quitter en frappant un grand coup populaire. Vance a engagé une firme indépendante pour traiter des dossiers légaux, ce qui n'est pas anormal, mais assez rare. On engage généralement sa gang. Là, on fait comme si c'était si risqué, aussi bien prendre des indépendants si on se plante. Trump est un traumatisme toujours craint. Vance a aussi engagé un avocat hors de sa boite, le très distingué Mark Pomerantz. 


Cette embauche suggère une gestion de l'image publique. Et on engage pas en dehors du bureau, au risque de s'aliéner ses propres employés, si on ne pense pas avoir en vue quelque chose de plus grand que nature. 

À la lumière des 5 ans qu'on l'a eu sous la loupe, on a pu observer sa technique de mensonge. Il n'hésitait pas à enfler la réalité et à la tordre à toutes les fois que ça pouvait servir à son avantage. Il ne serait donc pas si gratuit de penser que Donald aurait gonflé ses avoirs et fait l'inverse en dévaluant ses avoirs, toutes les fois que ça pouvait l'avantager. Ce qui est criminel qu'on soit président ou non. Son ancien avocat et trésorier Micheal Cohen a d'ailleurs été rencontré plus d'une cinquantaine de fois récemment par les équipes de Vance. 


Des ressources sont donc en train de se déployer et on ne ferait pas cela pour un procès qui se tiendrait dans 10 ans. On dit, dans les couloirs, qu'on aurait remonté jusqu'en 2014, donc jusqu'à Donald Trump, le simple citoyen. À partir de 2016, sa forteresse était beaucoup plus solide en tant que président. Il y a ce qui a été public, mais on dit que ce qui était privé serait pire. Ce qui pourrait promettre un spectacle Trump encore, peut-être, 10 ans justement. 


Il y a ce qu'on sait, mais aussi beaucoup d'impropriétés qu'on ne sait pas encore. L'excavation présidentielle, en soi, n'est pas tout à fait faite. Des élus et même des gens des services légaux craignent encore un peu le dégénéré du fil Twitter. Certains des gens qui seraient impliqués dans les poursuites contre l'ancien président étaient des gens nommés par ce président. Et le concept de trahison colle aux lèvres de Trump. 


On ignore si on fera l'excavation encore. On ignore aussi si il n'y aura pas des gens qui sortirons publiquement pour dire des choses comme "Vous n'en savez même pas encore la moitié!". Ce qui aide généralement à mettre des rails sous le train si on a une garantie de témoignage par la suite. Il n'y aucun doute qu'il serait facilement trouvé coupable d'interférence un peu partout. N'oublions pas qu'il s'était physiquement rendu au Sénat, impulsivement, pour crier du parterre des noms d'oiseaux aux sénateurs et leur dire de se bouger le cul un peu, trouvant que tout trainait. Un grand professionnel le Trump.


Mais Trump, crosseur de nature, savait se tirer d'embarras depuis toujours. Il n'a jamais dit clairement à la Georgie: "Trouvez-moi les 11 000 votes qui me manque" mais tout le monde, vraiment tout le monde l'a compris comme ça. Il n'a pas dit non plus d'agresser les policiers du Capitol mais a bien demandé de s'y rendre, le 6 janvier dernier lors de la prise de possession mortelle du Capitol. Il a aussi dit "do it peacefully"  réussiriaent-ils à le tenir responsable de cette catastrophe sociale? Do what? peacefully? kill a cop? destroy the place? invade? yell? Si habile dans la magouille, il a tout dit sans dire. Et si à nouveau, il arrivait à s'en sortir, ne serais-t-on pas en train d'en faire un Dieu impénétrable aux yeux de ses aveugles disciples? La pauvre victime du siècle?


Si Trump est une victime de quoi que ce soit, Elvis est bien vivant. 

Bien que le cirque soit en train de monter son chapiteau, la spectacle n'aura peut-être jamais lieu. Rudy Giulani serait un cirque moins coûteux. Et plus assuré d'abattre la bête à la fin. Pour ce qui est des morts du 6 janvier dernier, on arrive même pas à créer un comité bi-partisan pour épauler quelques dossiers là-dessus. La mauvaise foi partisane restant reine.   


Et le problème, largement sous estimé des vidéos deepfakes ne fait que pointer sa tête en ce moment, mais d'ici deux-trois ans, ce sera une redoutable arme de chantage, de fraude et de triche. On arrivera plus à envoyer en prison les Derek Chauvin de ce monde. Ou au contraire, on emprisonnera de simples ennemis politiques comme dans les pays socialement sous-développés. 

Le champion d'échec Garry Kasparov, qui sait une chose ou deux sur la triche soviétique, a dit sagement dit un jour: "Les vrais dégâts ne sont pas quand quelqu'un dit la vérité est X et que l'autre dit la vérité est Y, mais bien quand l'un dit la vérité est X et que l'autre dit La vérité n'existe pas." 

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