samedi 9 novembre 2019

Le Mur de Berlin

À la fin de la seconde Guerre Mondiale, après les conférences de paix entre alliés à Yalta et à Postdam, on divise l'Allemagne en 4 territoires. L'Est sera sous influence Soviétique, tandis que trois zones à l'Ouest seront sous l'influence des États-Unis, du Royaume-Uni et éventuellement de la France.

Bien entendu, les trois zones de l'Ouest sont plus progressistes. Et celle de l'Est, plus conservatrice.
Les alliés de la Seconde Grande Guerre, repartant presqu'une nouvelle guerre entre eux dans la nouvelle gestion des passages, dans un autre grand moment de tension de la Guerre Froide.

L'existence d'une partie très ouvertement capitaliste était une épine dans le pied des communistes soviétiques. Khrushcev avait d'abord essayé (en vain) de forcer les influences Étatsuniennes, britanniques et françaises à quitter tout simplement l'Allemagne en bloquant les accès aux Allemands de l'Ouest. Mais les États-Unis avaient organisés des raids aériens afin que tous les besoins soient assouvis dans l'Ouest. 2,3 millions de tonnes d'aliments avaient été largués vers l'Ouest, de l'essence, des médicaments et des biens aussi. Forçant les Soviétiques à ne plus bloquer les accès. Pendant presque 10 ans, le calme avait été relatif, mais on se regardait en chien de faïence.

Après le succès soviétique de la conquête spatiale, l'URSS bombe le torse. Et 3 millions d'Allemands de l'Est fuyant vers l'Ouest devenait très insultant. En juin 1961 seulement, 19 000 Allemands de l'Est fuient vers l'Ouest. Le mois suivant, autour de 30 000 le feront. Dans les 11 premiers jours du mois d'août, quelques 16 000 quittent pour l'Ouest.

Le 13 août 1961, le gouvernement communiste de l'Allemagne de l'Est commence à construire un mur en barbelés (Antifascitischer Schutzwall) puis, peu à peu le bâtit en pierre (Antifascist bulwark) afin de séparer les "fascistes" de l'Ouest des socialistes de l'Est.

La vraie raison est plutôt que les Allemands de l'Est, veulent vivre plus librement. Ils fuient vers la liberté. Le mur en sera le frein. Les fuyards seront parfois assassinés dans leur fuite.

En deux courtes semaines, on construit, jour et nuit, un mur de barbelés et de pierre.

Avant le mur, les Allemands de chaque côté pouvaient aller partout. Il devenait maintenant impossible de passer d'un bord à l'autre sans passer obligatoirement par un des trois postes de contrôle Helmstedt (alpha), Dreilinden (Bravo) ou Friederichstrasse (Charlie).  Éventuellement, avec les années, il y aura 12 postes de contrôle. À chaque poste, des soldats de l'Allemagne de l'Est filtreront les passages, laissant passer diplomates et autres officiels, mais très peu de citoyens ordinaires, sinon personne.

Le mur a bien freiné l'exode. John F. Kennedy n'était pas content mais préférait un mur à une guerre. Le mur sera la source de l'un de ses plus inspirants discours. À Berlin, même. Ted Sorensen, Le grand à lunettes au cheveux foncés derrière JFK, pendant son discours était l'auteur de ses brillants discours.

171 Allemands ont été assassiné tentant de franchir le mur. Mais entre 1961 et 1989, plus de 5000 Allemands, (incluant quelques 600 gardes de frontière) ont réussi à le faire. Utilisant des moyens comme le vol en ballon ou le passage par les égoûts.

En 1989, un dégel dans la Guerre Froide est en cours. Nous sommes à deux ans de l'effondrement de l'URSS. Un porte parole du parti communiste de l'Allemagne de l'Est annonce que les relations changeront entre les deux Allemagnes. À partir de novembre, la frontière ne sera plus que mentale, tout le monde pourra passer d'un côté comme de l'autre.

À minuit, le 9, on hurle déjà depuis quelques heures "Tor auf!" (Ouvrez les barrières!). Des milliers de gens, de l'Est comme de l'Ouest sont agglutinés contre le mur de chaque côté. On boit de la bière, on boit du champagne. Plus de 2 millions de gens visiteront visitent la nouvelle Allemagne ce week-dn historique et certains participent à la déconstruction du mur, piquets, marteaux, mailloches et scies en main.

C'est le plus grand party au monde ce week-end là.

On écrira sur un des derniers morceaux de mur à abattre: La guerre n'est finie qu'aujourd'hui seulement.

La réunification officielle des deux Allemagnes se fait presqu'un an plus tard, le 3 octobre 1990.

Mais la fête commence aujourd'hui, il y a 30 ans. 

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