samedi 30 novembre 2019

La Mauvaise Idée

Le 25 novembre dernier, à Norfolk. en Virginie, un homme de la fortune de plus ou moins 53 milliards de dollars Étatsunien, a annoncé sa candidature officielle pour être le prochain candidat présidentielle du côté des Démocrates pour 2020.

Micheal Bloomberg, xème homme d'affaires donnant son nom à l'agence de presse(oui) Bloomberg, n'aura besoin d'absolument aucun don pour sa campagne électorale. Il prend tout ça dans sa poche. Il pourrait acheter absolument tout ce qu'il veut sur terre. Il se fait souvent un point d'honneur de le souligner publiquement.

Même si il s'intéresse très peu à vous, plèbe populaire.

Il n'a jamais accepté un don (ce n'est pas sa première campagne poilitique, il a été maire de New York pendant 11 ans), se targue de ne jamais le faire et porte ce fait d'arme comme une marque de prestige. "je ne peux pas être acheté d'aucune manière" plaide-t-il.

Ce n'est pas exactement de la manière dont fonctionne les primaires Démocrates (ou Républicaines) depuis toujours. La corruption est l'essence de toutes les campagnes de primaires aux États-Unis. En échange de larges sommes offertes en "dons" aux partis, on s'attend à un retour d'ascenseur(généralement pré-négocié) par la suite. L'antidote à ce stratagème serait donc maintenant...un multimilliardaire.

Un autre...

Comme l'autre multimillionnaire en poste, Bloomberg ne fait rien ressemblant à la manière de faire de la politique comme on l'entendait à l'ère pré-erreur pré-Trump. Bloomberg n'a pas sondé les États ni organisé de mini-rallies partisans. Il n'a pas tenté de rassemblement d'aucune manière. Ni formé de coalition, ce qui n'est pourtant pas anormal dans le monde des affaires dont il est aussi issu. Il n'a pas pas participé à un seul des (au moins trois) débats sur la candidature présidentielle démocrate pour 2020. Il n'en a jamais senti le besoin. Il a des ressources illimitées afin de déterminer si il y a un prix pour gagner une élection nationale sans même participer à la manière d'y jouer.

Le métaphysique mépris de Bloomberg pour l'argent des autres est équivalent à son mépris pour vous, simple électeur des États-Désunis des Amériques. Bloomberg est même entré dans la course, c'est lui qui le dit, parce que dégoûté par les dons offerts aux candidats Elizabeth Warren et Bernie Sanders, des millions reçus par toute sorte d'individus partisans.

Évitant les rassemblements et les débats de L'Iowa, du New Hampshire, du Nevada et de la Caroline du Sud, où tous les autres ont rassemblé du monde, partagé des idées, généré de l'enthousiasme et organisé des coalitions de travail pour les mois à venir, Bloomberg a réagi en acheteur de vendredi fou, et tente d'acheter sa voie jusqu'à la candidature.

Méprisant.

Bloomberg croit que l'enthousiasme du peuple, des images de gens convaincus de battre l'ignoble Trump, sont une menace directe pour la démocratie sur laquelle il compterait bâtir. Une démocratie à la laisse du portefeuille. Les candidats tentant leur chance de la manière traditionnelle n'ont pas hésité à décrier sa stratégie.

Sanders a dit que Bloomberg tente de contourner le processus politique, tandis que Warren a été plus cinglante en disant qu'il ne mise pas sur le peuple, il n'en a pas besoin du tout. Il n'a besoin que d'argent. Et toujours plus d'argent.

Elle est plus près de la vérité.

Personnellement je pense qu'un autre homme d'affaires ne peut pas être intéressé par les gens. Legault ne voit que les chiffres (mais se corrige ), Trump ne voit que les chiffres. Bloomberg n'est QUE chiffres.

Et un homme associé la presse...que de munitions pour les Républicains qui nous appelleront à les haïr davantage.

Bloomberg est une mauvaise idée, tout simplement.


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