samedi 30 décembre 2017

Venus

Au travail, on m'a fait de très jolis compliments. On m'a dit que ma personnalité faisait du bien à toute l'équipe et que j'étais "une valeur saine" pour tout le monde. Remontant le moral des troupes sans toujours le réaliser. Une attitude exemplaire. C'était trop de compliments. J'ai envoyé chier le patron qui me disait ceci. Pour rééquilibrer tout ça.

Pas vrai. J'ai fait "save" suivi de "enter". Et j'ai avalé un peu d'humilité.

Puis, en entendant une entrevue à la radio, j'ai constaté une chose. On y interviewait Jay Du Temple. Duquel on disait sensiblement la même chose. Et Du Temple expliquait son côté facilement sympathique par le fait qu'il eût été élevé, entouré de femmes. C'est là que j'ai réalisé, pendant le temps des fêtes aussi, que mon enfance avait aussi été encadrée dans une rue peuplée de filles et de très peu de garçons. Que je n'ai pas de frère, mais plutôt 2 soeurs. Que mes cousins sont en Ontario et que le reste c'est toutes des cousines. Des tonnes de cousines. Qu'il n'y avait que tant de filles dans ma vie, qu'ado, je me joignait à une gang de boys. D'inséparables boys encore de nos jours. Principalement afin de rééquilibrer tout ça. Mais que je resterais le masculin féminin éternel dont les autochtones genrent la chose.

Autant pour Jay que pour moi, la constante était la présence de nombreuses femmes dans nos progression d'adulte. Ce qui a forcé la compréhension de celles-ci (Oh! au prix de multiples incompréhensions d'abord, et ponctuelles encore parfois) mais aussi un respect, un côté juste et un savoir-vivre qui aurait été assurément différent si j'avais grandi dans une fratrie de principalement masculine ou masculiniste.

On trouve nettement moins de femmes irrespectueuses, tricheuses et mal embouchées. Il y en a, c'est certain, mais la décence nous les cache, ne les place pas à la présidence.

L'année 2017 a été formidable pour les Femmes. On a exposé d'affreux squelettes mâchiste, mais on les as aussi démembrés. Et on les enterrera peu à peu. L'année 2017 aura été une révolution à ce niveau.

Aux États-Unis, on a régressé à bien des niveaux et Trump et ses valets de pisse n'aident en rien la condition féminine en général.

Mais au Québec, les dernières élections municipales auront été tout simplement formidables.
FOR
MI
DABLES

Dans le 450 de la Rive-Sud de Montréal, on avait le choix entre trois femmes. Ce qui a donné un moment comique de radio quand on a interviewé deux futurs voteurs du coin sur leurs intentions. La première répondait "je vais voter pour une femme" (elles l'étaient toutes!) et l'autre, un homme, confus, disait qu'il voterait pour Sylvie Latendresse...il y avait bien une Latendresse (Josée) et une Sylvie (Parent) qui a gagné. Mais pas le mélange qu'il en avait fait.
À Montréal, on a élu la première mairesse à occuper ce poste depuis la création de la ville. Elle est encore très verte et pas toujours habile, mais laissons-là se tromper sans heurts majeurs, elle commence et reste nettement plus rafraîchissante que quiconque d'autre.

Mais ça ne s'arrêterait pas là. Les femmes ont inondé les victoires aux élections municipales.
Josée Néron a succédé à Jean Tremblay au Saguenay.
Diane Dallaire a gagné à Rouyn-Noranda.
Doreen Assaad à Brossard.
Les mêmes leaders féminins maintenant au pouvoir à Magog, Repentigny, Rivière-du-Loup, Beloeil, Boisbriand...

Dans de la politique concrète, la municipale, où se cacher derrière un salaire à ne rien faire est pratiquement impossible.

De la politique nouveau genre, au sens propre.

Et peut-être enfin, de la politique un peu plus propre.

Fait avec respect, savoir-vivre et de manière juste.

Et équilibrée.

Quiconque me lit sait que je souhaitais ceci depuis si longtemps.

Un jour l'Inde ou l'Arabie Saoudite verra aussi des femmes resplendir autrement.

2018 pourrait être un début...

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