vendredi 27 janvier 2017

Serge Rubinstein

Fils de Dimitri Rubinstein, leader financier du Tsar Nicolas II de Russie, et de la confidente de Raspoutine, Sergei, naît dans l'opulence en 1897.

Il a 20 ans quand sa famille est forcée de fuir la pays en raison de la révolution Bolchévique. Mais sa famille fuira, toujours dans l'extrême richesse, avec en sa possession des diamants d'une extrême valeur, cachés dans la doublure de leurs vêtements.

Maintenant en Angleterre, en passant par la Suède, Serge sera étudiant en économie à l'Université de Cambridge. Il a l'ego surdimensionné et ses ambitions n'ont aucun frein. Riche à en rendre jaloux, il se considère au dessus de tout et choisit de croire que les lois s'appliquent à tous, sauf à lui.

Installé à Paris, il s'achète le théâtre "le Broadway" qui sera un échec retentissant. Il ne s'en fait guère et combine une opération bancaire sur les fonds déposés par les nobles tsaristes (ça existe un "noble" tsariste?) sur des comptes suisses, ce qui lui fera prendre le contrôle de la banque franco-asiatique.

Rubinstein achète, à l'aide de fausse traites tirées de sa propre banque, une chaîne d'hôtels-restaurants parisiens qui sont autant de commerces que de salles de réunion pour ses combines frauduleuses et amorales. Il y fait fortune. Il est si riche qu'il peut même spéculer contre le franc français. Ce qu'il fait sans scrupules.

En plus de se prendre pour le messie, il est maître chanteur et batteur de femmes incorrigible. Sa première femme est retrouvée parfaitement inconsciente et les vêtements affreusement déchirés de son corps. Mais son argent ne l'arrête en rien. Les femmes lui tombent toutes dans le lit. Même si il est laid de tous les angles possibles. Au sens propre comme au sens figuré. Il a toujours plusieurs "amoureuses" à la fois et, affreusement possessif, fait poser des micros chez certaine d'entre elle afin qu'elle lui jure fidélité. Même si elles savent qu'il en fréquente, pour sa part, d'autres.

Le complexe de Dieu absolu. (Il se déguise d'ailleurs en Napoléon)

Multimillionnaire, il ne se prive d'absolument rien, il intimide même à volonté, comme le plus grand des effrontés. Boxeur amateur, il ne refuse jamais une invitation au combat.

Quand la valeur du Franc Français chute à la bourse, il est aussitôt accusé de mise en danger des finances de la République et expulsé de France. Il s'exile alors à Londres, où il prend le contrôle de la Chosen Corporation, une compagnie d'une mine d'or coréenne, qu'il revend aussitôt aux Japonnais, à fort prix. 4 Millions de dollars dans les années 40, c'est fameux.

Il se lance alors dans une série de spéculations tout aussi compliquées que louches, comme la fusion de la Postal Telegraph à la Western Union ainsi que la réorganisation du métro de New York. Il passe de riche, à toujours plus riche.

Exilé maintenant aux États-Unis, il y rentre sous une identité portugaise: Sergio Emmanuelo Rubinstein de Rovello. Quand la Guerre de Corée exige qu'il soit appelé aux armes, il refuse, sous prétexte qu'il est interdit pour un Portugais de se battre sous les couleurs d'un autre pays. Mais il s'agit d'une nouvelle combine. Rubinstein n'est très certainement pas Portugais. Il est condamné à 2 ans de prison pour son refus d'appel sous les drapeaux.

En prison, il ne chôme pas. Il fait acheter, par son homme de main favori. 200 000 actions de la Boeing Corporation pour 500 000 dollars. Une fois libre, ce seront 15 millions de dollars qui l'attendront.

Mais un tel personnage, vous le devinerez ne se fait pas que des bénéouiouis amis.

Son valet le retrouve mort, ligoté, bâillonné et étranglé. Sans qu'un coffre bourré d'argent, que des bijoux d'une grande valeur soit volé ou que quoi que ce soit d'autre ne soit subtilisé.

La mort comme une leçon finale de savoir-vivre.

Lorsqu'on demande à l'enquêteur si il a une liste d,ennemis de Rubinstein, l'enquêteur jette sur la table un bottin téléphonique.

Le meurtre ne sera jamais résolu. Serge Rubinstein avait 58 ans. Dans un testament, il lègue 1000$ par mois à sa mère, 500$ par mois à chacune de ses 2 filles, 10 000$ à son fidèle valet, son ancienne secrétaire parisienne et à Betty Reed, sa maîtresse préférée.

Son cadvare était retrouvé aujourd'hui, il y a 62 ans.  

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