samedi 26 mai 2012

Le Rubis du Grand-Père Shaunessy

Nous avions tous rendez-vous à Jambon-De-Pierre pour aller voir notre ami Robidoux.

Ça faisait longtemps qu'on s'était vu, ça faisait longtemps qu'on avait bu. On ferait beaucoup des deux.
Perdant tranquillement la faculté de voir en pratiquant le seconde activité avec beaucoup d'acharnement.

Barnabé, Stevens, McMurtry et moi avions quitté du 514 tandis que Gus et sa blonde (Gen), Rick et sa chick, (Marie-Johanne (MJ)), Jim et son gin sont partis de Québec.

On est tous partis à la même heure et sommes arrivés vers 14h00. Notre auto a consommé de l'essence payée plus cher. Robidoux nous as accueilli avec deux trois verres de whiskys d'avance. D'ailleurs, il ne le remarquait pas mais son verre lui coulait sur le pied gauche. Robineux le Robidoux.

"Qu'est-ce qui s'est passé avec la véranda?" a demandé McMurtry.
"Hein? quoi? la véranda?" a érré Robidoux.
"On dirait qu'elle a passé au feu" ai-je rajouté.
"Aaaah! C'est ça l'odeur de roussi..." a dit Robidoux, inquiétant.
"As-tu toujours ton chien?" a ajouté Jim qui aime beaucoup les chiens.
"Je le trouve p'us, amenez-vous en dedans!" a dit Robidoux nous invitant dans la section non incendiée de son chalet. Gen a vu un collier de chien parmi les cendres de sa véranda mais n'en a parlé qu'à moi et à Gus.

Dans le chalet il y avait un voisin de Robidoux, André Naline. Un méchant énervé. C'est lui qui aurait incndié la véranda en réussissant à faire flamber un pet avec un briquet la nuit précédente. André parlait trop fort, riait trop fort, parlait trop, bougeait mal, mettait tout le monde sur le gros nerf. Il avait aussi avec lui son chien blanc, un ben beau chien mais un fatigant lui aussi qui léchait tout le monde. Mais si c'était un ami de Robidoux c'est aussi un des nôtres. André à commencé à nous raconter une longue histoire qui ne faisait que confirmer qu'il était plutôt plate. À la fin de sa tirade qu'on a cessé d'écouter après 10 minutes, Barnabé a grogné.
"Quoi?" a rétorqué tout-de-suite André.
"Quoi, quoi?" a répondu Barnabé.
"T'as grogné!"
"Ben oui, ça ne veux rien dire, j'ai le droit de grogner. Qu'es-ce que la vie si on n'a plus le droit de grogner dans un salon!" a maugréé Barnabé grognant encore trois ou quatre fois pour donner bon poids à son argument et se faisant roter dans le dernier grognement par inadvertance.
"L'autre fois je taponnais dans mon garage..." a commencé Stevens pour changer de non-conversation.
"Pourquoi c'est toujours dans le garage que les gars taponnent?" a coupé MJ.
"Non moi l'autre fois c'était sur le divan..., ai-je commencé, la fille était une vraie tigresse" ai-je complété.
Je ne me souviens plus si Stevens a continué son histoire de garage mais Rick, Gen, MJ et moi on était ailleurs. On écoutait Robidoux nous parler de celui qui avait bâti ce chalet il y a 100 ans: son grand-père.

"Mon grand-père était irlandais..." commença-t-il
"Robidoux? irish?" demanda Rick.
"Shaunessy, c'était le père de ma mère. Il est mort d'une bien drôle de manière: dans le bain, les veines bien ouvertes, vidé de son sang, dans une eau rouge." dit Robidoux
"Je ne savais pas que les bain avait des veines" dit MJ.
"Je ne savais pas non plus que les veines du bain contenaient du sang" a rajouté Gen.
"J'étais convaincu que tous les membres de ta famille ne se lavait jamais" ai-je complété avant que cela ne dégénère et que la bataille ne deviennent générale. Même McMurtry, Gus, André Naline, Jim et Stevens ont plongé dans la mélée. Barnabé, l'animal, pissait dans le bois. Les deux filles ont fait semblant de se battre ensemble, conscient que certains gars voulaient bander à les voir se chamailler(pas moi-trop occupé a manger le soulier de Robidoux). Les gens nés dans les 6 premiers mois de l'année ont gagné 8 à 3.

Lorsque tout le monde a changé de linge pour se débarrasser du sange des autres. Robidoux nous as raconté toute l'épopée de son grand-père Shaunessy de Dunloy à Grosse Îsle équipé d'un mince calecon de rechange et d'un courage à tout épreuve. Il se déguisait en mendiant pour vivre.
"Il était mendiant?" a demandé Gen.
"Non! il se déguisait en mendiant pour faire des sous!, le travail était pauvre!"
"Il était pauvre" a dit MJ
"NON le travail était pauvre, c'était les années de la grande noirceur"

Un soir qu'il avait bien bu, un soir comme les autres donc (il est irlandais rappelons-le), il vola à un vieux monsieur un précieux rubis.

Dans le port, il fit la promesse de donner le rubis à un matelot pour pouvoir embarquer sur un bateau qui se rendait en Amérique et ne le donna jamais au matelot qui était mort du typhus ou des suites du coup de pioche entre les deux yeux que le grand-père Shaunessy lui avait asséné. Une fois en Amérique, il avait bûché tout le bois qu'il voyait et l'avait vendu à un prix d'or se rendant riche.

Quand il a su que quelqu'un cherchait le rubis et était à ses trousses, ses cheveux sont passés du roux au blanc d'un coup. On vint à sa porte et on le menaca comme le gouvernement le fait avec les étudiants aujourd'hui.

Robidoux nous contait ça avec des yeux qui avaient l'expression propre aux hommes qui ont vu des choses qu'il vaut mieux cacher aux simples mortels. Les filles tenaient leurs consommations comme une soeur tiendrait un cierge sur son sein. Les gars tremblaient tous. Tous sauf, Gus, Stevens, McMurtry, Barnabé, André Naline, Rick & Jim.

"Et ensuite?" lui ai-je demandé "il lui ont piqué son rubis ou merde?"

"Son rubis? nonon...juste son piano qu'il ne payait plus de toute façon, c'est le shylock qui est venu"

"Mais...mais...mais..." ont dit plusieurs bouches, stups & faites.

"Non j'ai rajouté le rubis pour faire cool mais l'histoire de mon grand-père est pas si hot que ça, juste un poor ol' irish punk"

On a tous sauté sur Robidoux pour lui flanquer la volée de sa vie et pour abandonner son corps aux vautours. Tous sauf le filles qui ont pris des photos de notre bataille et de Barnabé en train de mettre ses deux fesses nues dans la face d'André Naline dans la mélée tout en menaçant de placer les photos sur Facebook.

Quelqu'un a mis le feu au salon.
Un glandeur c'est certain.
Mais pas nous.

On s'en est tous sorti sain et sauf.
Sauf André Naline.

On le trouve p'us mais personne ne le cherche.
À part peut-être son chien.

Que Jim a adopté.
Et aimera tendrement.

Aucun commentaire: