jeudi 9 avril 2009

Bonbonne à Oxygène


Il y a de ses fois où on s'attend à être séduit de la gauche et que par la droite le coup de foudre arrive.

Depuis quelques temps, afin de survivre, mentalement à ma condition de condamné en sursis, j'ai pris l'habitude de soit passer par la biliothèque soit errer au club vidéo. Dans les deux cas pour me prendre un trio de films que je me donne une semaine pour écouter.
Chaque fois avec le même résultat au bout du compte, celui de sentir un respirateur artificiel venir refaire le plein dans mes poumons d'un air non vicié par mon travail.

Cette semaine j'ai loué Milk, un incontournable parce qu'on y trouve Gus Van Sant à la réalisation, l'excellent Sean Penn devant la caméra et le drame de l'histoire d'un homme méconnu qui a fait beaucoup pour sa communauté dans les années 70. J'ai aussi loué Rachel Getting Married. Parce que j'aime bien Robert Altman et que Jonatahan Demme semble faire du Robert Altman dans ce film-là. On dit beaucoup de bien de la performance de Anne Hattaway aussi.


2h00, 1h48...mon troisième film ne devait pas durer plus de 90 minutes. Un père de famille de deux enfants, quitravaille de 7 à 16h, fait sa demie-heure de jogging par jour suivi d'une douche, qui veut suivre les disgressions des canadiens de Montréal à la loupe tout en surpevisant les devoirs de Punkee & Monkee et d'offrir sa présence amoureuse à sa dulcinée ce, quand la prison ne lui demande pas de faire des heures supplémentaires n'a quand même pas 25 heures dans ses journées.
J'ai d'abord vu le nom de Sam Rockwell. De mémoire je ne connais aucun film mettant en vedette Sam Rockwell qui ne m'ait pas plu. Sans hésiter j'ai volé de la tablette le film Choke.
Comme guidé par des voix intérieures qui me commandaient de commencer par le film le plus plaisant des trois j'ai commencé par le film avec Rockwell.

Quel délice.

Ce n'est qu'au générique d'ouverture que j'ai constaté que le film était issu de la nouvelle de Chuck Palahniuk. Le même auteur que l'étonnant Fight Club. le sang de Choke coule dans les même rainures. Pas qu'il y ait une seule goutte de sang il n'y en en carrément pas dans le film. Mais les mêmes obssessions mâles, le même désoeuvrement, le même cynisme, les mêmes dépendances et l'encore fabuleux talent de Sam Rockwell.

Un film qui vous traine dans des directions insoupçonnées et qui vous fait jubiler dans la dernière demie-heure vous faisant dire le plus sincèrement du monde:

Merci la vie pour des heures et demie comme celle-ci.

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