mercredi 15 mai 2013

Formidables Fulgurances


J'étais amoureux de Cathleen Rouleau ce jour-là. Le suis toujours un peu.

Je l'avais d'abord aperçue dans une pub de café-beigne où, comme dans toutes les pubs de cette compagnie on baignait dans la candeur nunuche et deux filles (dont elle) tenaient à ce qu'un collègue prononce le nom du spécial en cours comme il faut afin d'avoir une bouchée de muffin. La voix, les yeux, les traits, tout chez cette actrice me plaisait. Elle a d'ailleurs beaucoup en commun avec l'amoureuse.

Je suis donc amoureusement cohérent.

Puis je l'ai reconnue en cheerleader hystérique dans un autre mauvais concept télé de publicité pour une franchise de dépanneur qui la faisait s'envoler vers le ciel à la fin de ses cris idiots. Pas grave, elle était encore très jolie, même en moins agréable.

Finalement, (mais pas finalement non plus) je la découvrais dans une pub de voiture où elle se commandait à un comptoir de boucherie...une voiture...

Bon, ce n'est pas elle qui choisit les concepts mais dans les trois pubs, chaque fois je revenais sur mes pas, et "gelait" devant la télé afin de savourer, ses yeux, ses traits, sa voix...

Avant de finalement découvrir son nom et quelques talents cachés.

TOUT
À
FAIT
mon type de femme.

Puis j'ai fait mon bonhomme de journée. Traduction plate, suivi de traduction plus plate encore. Journée qui n'allait nulle part, page de calendrier beige pour homme rouge feu.

Puis, avant de me coucher, j'ai accroché le 8 sur la zapette de la télévision. Je tombe toujours par erreur sur Télé-Québec pour constater que je fais TOUJOURS une erreur de ne pas y zapper plus souvent.

C'était Anne Dorval et Marc Labrèche. Généralement leur show c'est le vendredi. On était pas vendredi. Ç'était forcément une reprise. Mais moi le vendredi soir, je suis partout et nulle part à la fois dès 15h00. Mais je suis peu scotché à la télé. Et là je tombais par hasard, entre deux périodes supplémentaires de match de série éliminatoire de hockey, sur un épisode, parfaitement incapable de zapper, même pas aux annonces car je devais aller chercher un mouchoir pour sécher mes larmes de rire. Je pataugeais dans la délire jubilatoire. Labrèche m'a toujours fait rire mais là, avec une Dorval en très grande forme aussi, dans ce show critiquant ceux et celles convaincus qu'ils sont d'une caste supérieure sur l'île de Montréal, il est au zénith de sa carrière.

Fantastiques fous.

Puis, comme si on voulait m'achever, suivait Les Appendices. Dave Bélisle, Sonia Cordeau, Julien Corriveau, Jean-François Chagnon, Dominic Montplaisir, Jean-François Provencal et Anne-Élizabeth Bossé placent leur humour absurde pas mal aux même endroits ou plusieurs de mes amis et moi-même le faisions au même âge.

Inutile de vous dire que je les trouve mortellement tordants eux aussi.

D'ailleurs je suis mort ce soir-là.
De rire.

Je vous reviens demain.

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