dimanche 16 janvier 2022

La Très Mauvaise Semaine d'Andrew

Qui n'est prince qu'en Angleterre, et dans sa famille, pour moi.

Si Boris Johnson a eu une semaine de merde, avec son...oh pardon, non, ses partys à plus de 10 personnes en temps de restrictions sanitaires, le prince Andrew, Duc de York, second fils de la Reine Elisabeth II et du prince Phillipe, ne pouvait que secrètement le remercier de prendre toute l'attention.

Andrew connaissait pire semaine. Andrew, 61 ans, fait face à des accusations d'agressions sexuelles sur des une mineure, Virginia Giuffre, il y a quelques 20 ans. La poursuite de Giuffre allègue que le pédophile Jeffrey Epstein l'aurait livrée, tel un pimp, à Andrew, aidé de la toute aussi trafiquante sexuelle Ghislaine Maxwell, grande amie du prince Andrew, ce qu'Epstien était aussi pour Andrew. Ce dernier insiste pour dire qu'il est innocent de tout ce qu'on lui reproche. Une des manière de se disculper est une entente signée de 2009, qu'Epstein avait présenté à Giuffre, qui l'empêchait de se retourner en justice contre les prédateurs. C'étais pas dit comme ça, mais c'est ce que cela voulait dire. 


Mercredi dernier, un juge de New York a fait tomber cet argument, disant qu'il ne fallait pas utiliser les ententes d'un mort comme un bouclier afin de se protéger des attaques en justice le concernant. La phrase lancée par un rival politique "cet homme est désormais sorti de la route" est venue coller à la peau du prince crapaud. 


Dans la foulée du jugement de New York, Andrew s'est vu humilié davantage, en Angleterre, cette fois, où en fin de journée jeudi, une phrase limpide lui soutirait maintenant ses titres. Le palais de Buckingham, du souffle de maman Elisabeth, disait, "Avec l'aval de la reine-mère, les affiliations militaires du Duc de York, et les avantage royaux lui sont désormais retirés et retournés à la reine.". La démotion est intense pour celui qui n'était rien sinon un ancien pilote d'hélicoptère de la Royal Navy ayant servi plus de 20 ans et qui était, jusqu'à cette semaine, le commandant honoraire des 8 unités de régiment. Un Andrew mentalement réduit à ses 9 ans, redonnait à maman toutes ses médailles comme on donnerait un tire-poids duquel on aurait trop abusé contre les autres. Ça incluait sa médaille des Fusilliers du Highland, et celle le confirmant garde grenadier. C'était presque une scène en flash- forward de la somptueuse série The Crown, sur Netflix. 


Andrew avait déjà pris ses distances de ses titre, de ses tâches publiques et de sa famille quand il a offert la catastrophique entrevue de BBC, en 2019. Dans celle-ci, Emily Maitlis, avec un remarquable aplomb, avait confronté Andrew qui s'était ridiculisé profondément. Dans cette tentative d'auto-déculpabilisation, Andrew avait fait tout le contraire. Il était sans charme et avait même l'air dépressif. Sinon, platement stupide. Il a répété sans cesse ne jamais avoir rencontré celle qu'on voit clairement en photo avec lui (et Ghislaine Maxwell). Il a aussi dit qu'il ne pouvait pas avoir dansé et sué au bar The Tramp avec elle, puisqu'il avait perdu l'habilité, (quelques fois) de suer, en raison d'une rare condition, qu'il avait depuis ses combats aériens dans la guerre des Malouines, dans les années 80. Il ne pouvait pas non plus être avec elle quand elle le disait car ce jour là, il se rappelait, après avoir oublié des tonnes d'autres choses, comme son amitié pour Jeff Epstein qu'il disait peu connaître, qu'il avait amené ses deux filles souper dans une pizzeria, un geste qu'il faisait rarement, voilà pourquoi il s'en rappelait. Mais la photo avec Giuffre, ce ne pouvait qu'être un montage de photoshop. Ce qui a été enquêté par des experts et confirmé impossible. 

Une lettre signée par plus de 150 vétérans militaires l'ont confirmé toxique, et extraordinairement non coopératif à propos de sa relation avec Jeff Epstein, depuis plus de 10 ans de questions à ce sujet. Andrew a en effet épuisé toutes les occasions qu'il avait pour ralentir l'enquête. Il lui reste les multiples changements d'avocats et une maladie imaginaire ou non. 


Il perd de plus le droit de se faire appeler sa royauté (his royal highness). Il joint ainsi Feu Lady Diana, qui avait divorcé Charles, et Sarah Ferguson qui a aussi divorcé Andrew, on le comprend facilement maintenant. Harry & Megan n'ont plus ce droit non plus, mais il s'agit de leur propre décision, un choix que le Palais de Buckingham pourrait accueillir favorablement si le jeune couple se ravisait. Ils en ont encore l'option. 


L'année toute jeune en est une importante pour la royauté anglaise. Février, ce si somptueux mois, marquera les 70 ans du couronnement d'Elisabeth. Les célébrations auront toutefois lieues cet été. Dès avril, ce sera un ton plus sobre qui sera pris pour se remémorer la mémoire du prince Philippe, décédé à 99 ans, il aura alors 1 an. 

La royauté est ébranlée par les décisions des seconds fils depuis quelques années. 


Andrew a été amené bien bas dans les rangs royaux. Et avec le procès New Yorkais qui s'annonce, il risque de sombrer plus bas encore. Du moins dans l'estime mondial. 

Si seulement il peut un jour, au moins, séjourner au bagne, ce que je doute fortement.     

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