samedi 18 janvier 2020

Recette Rouge

Ce qu'il est imbuvable.

La Russie a un nouveau Premier Ministre. Et il n'a jamais été plus minus. C'est un changement que personne ne voyait venir. Peut-être le Ministre, surtout pas son ministère. Il est entendu que l'anonyme et marionnettable remplaçant du déjà très malléable Dmitry Medvedev ne sera peut-être qu'un homme de transition.

Le temps que Machiavel Poutine n'ait finalisé le dessein qu'il se trace en tête.

Vlad, le crapaud, a initié une réforme majeure de la constitution, dans tout ce qu'il y a de plus vague, dans ce qui apparaît surtout comme une transition entre la fin de son pouvoir (2024) et le début de son éternité comme souverain. Il veut être une influence perpétuelle. Tout le monde le sait. Les mégalomanes mégalomanisent.

Pour la planète entière, la Russie d'abord, la "démission" obligée du Premier Ministre et de l'entièreté de son ministère est apparue, cette semaine, comme une grosse surprise.

Il semble que Vlad, toujours dans le but de contrôler l'opinion publique, avait besoin de faire tomber Medvedev, cet homme si fidèle à Vlad, qui avait gardé la Russie au chaud pour Pout. entre son premier double mandat et son second, pendant 4 ans. Le temps que les lois changent en faveur d'un retour de Poutine comme leader suprême. Vous trouvez que ça sent la secte? Presque.

L'économie est en chute libre en Russie, Vlad a choisi un coupable. Mais il faut aussi dire que le "buzz" nationaliste autour de l'annexion de la Crimée s'est aussi tu depuis longtemps, et que la plupart des foyers russes goûtent maintenant aux dures réalités de la vie. Même Poutine, dans son discours de plus de 5 heures, sur l'État de la Nation, a reconnu que les temps sont durs, préparant le terrain pour le coup de théâtre de cette semaine. Il a d'ailleurs beaucoup plus insisté sur l'État réel de la nation (peu de choses sont généralement réelles issues du gouvernement russe) plutôt que de vilifier l'occident, ce qui est habituellement le fil conducteur de son discours sur l'État de la Nation.

Mikhail Mishustin est le nouveau pantin Premier Minus Russe. Il est en charge de redynamiser l'économie. La formidablement peu indépendante télévision russe n'a dit que de bonnes choses sur lui. Scriptées par le parti.
Le rebrassage du potage implique un rééquilibre des responsabilités. Moins pour le président et plus pour le parlement. Pout. a confirmé que le PM aura plus à faire dans le futur. Disant, sans rire, que si c'était plus démocratique (en russie la démocratie est assez fausse) ce serait plus efficace. Et qu'il utiliserait des référendums truqués pour confirmer certaines choses.

Vague, tout reste brouillon.

TOUT LE MONDE sur terre a compris que cette brassée de cartes cache un autre agenda. Vlad se dessine un rôle d'influence pour l'après 2024. Pour le moment où il aura à quitter le Kremlin. Après deux décennies au pouvoir, il a de nombreux bénéouiouis alliés, il a eu le temps de placer solidement tout un système pour se protéger. La paranoia est institutionalisée en Russie, héritage Stalinien indécrottable.

Toujours se protéger. Attaquer pour se protéger au besoin.

Le rôle du peu notable conseil d'État pourrait avoir plus de poids dans les décisions dans le futur.

Et est-ce que Vladimir Poutine a été à la tête du conseil d'État?

Pas encore.

Passé 2024, il le sera.

Et fera tout le poids dans la cuisine rouge.

Encore.

D'autant plus que de nouvelles règles, comme l'obligation d'avoir résidé au moins 25 ans consécutives en sol Russe pour être candidat aux élections élimine tous les opposants de Vladimir en exil.

Vlad se prépare un nid.

C'est ce que la semaine dernière, on a tous compris.





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