mardi 9 décembre 2014

Tuer par Préjugés, Blanc sur Noir

À tous les suicidaires, un conseil: Dirigez vous vers les États-Unis et provoquez un policier,
Vous y passerez.

À tous les assassins en mal de meurtre: Devenez policiers aux États-Unis, Vous vous commettrez impuni.

Si vous êtes noirs, ceci s'applique en double dans le premier cas.
Si vous êtes racistes, un métier vous attends dans le second.

Les policiers ont le droit d'utiliser la force dans des circonstances spécifiques quand il y a doute raisonnable chez le suspect.

Les neufs derniers mots, en italique, font en sorte que les policiers sont au sens propre comme figuré blanchis de toute forme d'accusation même si ils sont lourds de préjugés. Et qu'ils tuent, nourris par ces préjugés.

Darren Wilson, assassin de Michael Brown, n'est plus policier. Dieu merci. Il a dit de Brown qu'il avait "l'air d'un démon", qu'il se sentait comme un enfant de 5 ans en face d'Hulk Hogan quand il s'est chamaillé avec le défunt. Brown faisait 6 pieds 4 et pesait 210 livres. Pas anormal aux États-Unis. Brown était noir, Wilson blanc.

Le peu expérimenté policier Timothy Loehmann s'est présenté sur les lieux d'un parc où un jeune homme semblait menacer des gens avec un fusil. Dès son arrivée, Loehmann a presqu'aussitôt tiré sur le suspect. Il l'avait avisé de laisser tomber son arme, mais au contraire, le garçon a mis la main sur son faux pistolet. Il a été tué sur le coup.
"Le suspect avait à peu près dans la vingtaine" dira Leohmann. Tamir Rice avait 12 ans. Il était bien entendu noir, l'autre blanc.

Le policier Christopher Manney a expliqué quand il a tué Dontre Hamilton, en tirant 14 fois dessus. 14 fois!, un autre noir, non armé, "qu'il était énorme et tellement musclé et totalement impossible à maîtriser pour un seul homme." Hamilton faisait 5 Pieds 7 et pesait 180 livres.

Dans les faits, les trois noirs étaient raisonnablement inoffensifs puisque non armés. Mais aux yeux des policiers qui les ont trucider, ils étaient complètement déformés par le regard de la peur. Aveuglés par le miroir difforme des préjugés, les trois policiers fautifs, ont déchargé leur arme et ont fait quitter notre planète aux trois noirs.

Comme si ce n'était pas déjà assez, Daniel Pantaleon, un policier blanc de Staten Island, New York, policier au passé de mauvaise conduite dans des incidents à caractère raciste. a étouffé à mort Eric Garner qui ne voulait pas coopérer quand l'agent lui a demandé de cesser de vendre illégalement des cigarettes sur la rue. Les étranglement sont bannis des techniques policières depuis 20 ans, à New York, mais comme dans les trois cas précédents, aucun des policiers ne sera traîné en cours pour ses gestes fatals.

Tous ses crimes sont légaux aux États-Unis d'HARMérique.

Les policiers sont humains et commettent des bévues comme tout le monde. Mais puisque leur bévues tuent, on les retient davantage, Ils tuent aussi des blancs par erreur . Toutefois, il tuent dans un ratio de 88% plus de noirs dans les mêmes circonstances...Les noirs ne sont que 13% des États-Unis...

Les statistiques montrent aussi que les policiers/policières sont majoritairement blancs, tandis que les criminels sont aussi trop souvent noirs. Dans une proportion alarmante considérant qu'ils ne sont pas aussi nombreux qu'on le croit. Les préjugés naissent dans ce vide creusé entre les blancs et les noirs. Ces ponts entre les communautés que l'on n'a pas pris le temps de bâtir intelligemment, La série The Wire est un chef d'oeuvre sur le sujet.

Depuis que Micheal Brown a été tué à Ferguson au mois il y a exactement 4 mois, 14 adolescents ont été tué par la police. 6 d'entre eux étaient noirs. Rappelez-vous, la population Étatsunienne est à 73% blanche!

Ce qui est extraordinairement dérangeant est qu'un grand jury n'a trouvé rien de condamnable dans la scène où un homme non armé meurt parce qu'il n'obéit pas à des recommandations suffisamment rapidement et que ces derniers mots sont "I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe, I can't breathe"

Quand des Étatsuniens voient un vidéo d'un des leurs, tuant un autre des leurs, écrasé par des policiers ainsi, et qu'ils trouvent qu'aucun droit, ni aucune loi n'ont été violés, ce n'est pas la police qu'il faut blâmer.

C'est la société en entier aux États-Unis.
Voilà un peuple malade.

Cette manière de protéger les forces de l'ordre en dit long sur les valeurs des États-Unis et met en lumière toute la mécanique anti-terroriste,profilage racial et paranoïa aigüe qui sévit chez cette nation depuis des années.

Depuis toujours?

Tirer une grenade à un bébé n'est pas un crime aux États-Unis.
Ce pays dit qu'aucune loi n'est enfreinte si vous brûlez le visage d'un jeune bébé au nom de le lutte contre le trafic de drogue. Imaginez ce qui pourrait vous arriver si vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment.

La famille de Trayvon Martin n'a pas obtenu justice pour l'assassinat de leur fils parce que le béton du trottoir, je répète, LE BÉTON DU TROTTOIR, a été jugé comme une arme qui menaçait la vie de George Zimmerman...QUI N'EST PAS UN POLICIER!!!

Et on se demande pourquoi les gens vont dans la rue?

Moi je me demande pourquoi il n'y a pas plus de révoltes.




1 commentaire:

Unknown a dit...

«Moi je me demande pourquoi il n'y a pas plus de révoltes.«

Moi aussi!

J'imagine qu'ils prennent comme acquis que c'est ça l'Amérique blanc. Pourtant, du temps de Luther King...

Je crois sincèrement qu'à un moment donné il va en avoir un de trop et si ça continue à ce rythme ce temps n'est pas loin.