samedi 22 juin 2013

Ed on The Run

"And a bell was ringing in the village square for the rabbits on the run..."
-Paul McCartney

Daniel Ellsberg et Julian Assange ont de la relève.

Edward Snowden est le nouveau cafard des États-Unis. Il a un tout neuf 30 ans et il est pourchassé par les plus grands intimidateurs au monde.

Qu'il aboutisse en prison, qu'on retrouve son corps dans une benne à ordure à Hong Kong ou en Islande, OU PIRE, si il obtient un poste de correspondant politique à CNN ou à Fox, nous aurons entendu parler de lui comme étant l'un des plus fumeux dénonciateur des travers des États-Unis.

Snowden est l'homme derrière ce qui semble être la plus importante fuite d'informations secrètes de l'histoire du pays de l'Oncle Sam. Ce sont 200 milliards dossiers d'informations secrètes qui ont été coulées rapportant entre autre l'existence d'un programme secret permettant au FBI et à la National Security Agency (NSA, son employeur d'alors) de surveiller les internautes. Ils utiliseraient pour cela des portes d'entrée cachées dans les logiciels fabriqués par les principales entreprises informatiques américaines, et accèderaient aux serveurs de neuf d'entre elles, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook.

Les révélations de Snowden prouvent qu'effectivement Big Brother nous as à l'œil (et depuis longtemps) et que nous sommes étroitement surveillés dans nos errances cybernétiques, au nom de la brumeuse guerre au terrorisme.

Un débat a aussitôt fait surface quand à savoir si Snowden est un héros ou un traitre (Sauf chez Anderson Cooper qui, bien que gay, s'est beaucoup intéressé à l'amie de cœur du rapporteur).


Snowden n'a pas révélé ses secrets pour de l'argent. Déjà, il se démarque de 80% de la population. Il ne l'a pas fait non plus afin de servir une "force ennemie". "Ma seule motivation est d'informer le public de ce qui est fait en leur nom, et de ce qui est fait contre leurs libertés individuelles." a-t-il plaidé calmement, répondant des impulsions que sa conscience lui dictait. 

Snowden travaillait pour la NSA dans les bureaux d'Hawaï quand il s'est aperçu que des milliards d'innocents étaient surveillés par cet indésirable grand frère. Il s'est réfugié à Hong Kong non pas dans le but de se cacher mais plutôt dans le but de révéler l'aspect criminel de la chose.

Les autorités politiques étatsuniennes ont comme prévu réagi férocement en bon goon et inculpé Snowden pour espionnage, hier.

Pour avoir fait son travail finalement.

Car Snowden a rendu un fier service à tous citoyen moyen en confirmant qu'au nom de la chasse au terroriste, les États-Unis ont accès à des moteurs d'Internet tel Google, Facebook ou Microsoft, qu'ils accumulent des infos sur des millions d'Étatsuniens et à perpétuité. Il a aussi confirmé par ses révélations que les autorités des États-Unis ont menti au Congrès à propos de leur pratique 3 petits mois avant que Snowden ne se manifeste.

C'est un "no sir" bien menti qu'a été canonné à la question : "Does the NSA collect any type of data at all on millions or hundreds of millions of Americans?"

"no sir"

Ils disaient vrai après tout, c'était plutôt des milliards.

Ed Snowden avec le concours de Julian Assange, autre freineur/générateur d'excès, a demandé l'asile politique à l'Islande il y a 2 jours. Mais pour ce faire, il doit se présenter en personne sur place.

...pour se faire arrêter aussitôt débarqué de l'avion?
Délicat.

Mais qui a dit que la vie de certains oiseaux devait être de tout repos?

Les faucons voient leur nid parfois pillé par les colombes.
Tout ça, c'est de "bonne guerre".

Pas facile de se faire arracher les couilles quand on est convaincu d'être le nombril de la terre.

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