jeudi 14 juin 2012

Mariage à Hébron

Dans la vieille ville près du tombeau des patriarche c'est désert.

Autrefois ça grouillait de monde mais les tensions sont si vives entre les palestiniens(arabes) et les colons (juifs) qu'il n'y a aujourd'hui presque plus personne.

Il y a cette rue particulière abrillée par un grillage parce que les gens qui avaient fenêtre au-dessus de la rue, tiraient des cailloux à ceux qui passaient plus bas. D'un côté se trouvent les colons qui affichent leurs drapeaux israélien à leurs fenêtres. De l'autre les palestiniens qui s'accrochent à leur demeure. Les logements sont presques gratuits pour les arabes mais ils doivent faire face aux colons juifs qui les insultent et leur lancent des cailloux perpétuellement. Quelque fois c'est carrément des agressions physiques.

Si vous leur demander, c'est toujours l'autre qui a commencé.

Les gens, avec le temps ont continué de tirer des saletés sur le grillage si bien que c'est en fait un toit de déchets qui se trouve au-dessus des têtes des gens qui oseraient passer dans cette rue. Pratiquement personne ne s'y aventure, trop dégueulasse. Mais y en a qui n'ont pas le choix et doivent passer par là.

Une autre rue, une ruelle, est scindée par une trace de peinture jaune comme on retrouverait sur les autoroutes. Pour que les juifs circulent d'un côté et que les arabes marchent de l'autre.

Les arabes pourraient choisir de partir mais ils ne veulent pas être vus comme des lâches par la Palestine qui les regarde. Ils pourraient même être perçus comme des traitres fuyant devant l'ennemi. Et l'ennemi ne donne jamais son ittinéraire aux policiers avant de frapper. L'ennemi juif comme l'ennemi arabe.

En 1929, alors que la ville de Hébron était sous mandat britannique, des civils et des policers arabes avaient attaqué, mutilé et massacré des centaine de juifs en assassinant 67.

Hébron, toujours du côté de la vieille ville, comprend le site du Tombeau des patriarche. La mosqué est divisée en deux, un côté pour les arabes, l'autre pour les juifs. En 1994, Baruch Goldstein, un colon extrémiste sioniste religieux d'origine étatsunienne et médecin servant dans l'armée entre dans la mosquée lourdement armé et vêtu du costume de l'armée israélienne et tire aveuglément du côté arabe en pleine prière. 29 Palestiniens y trouvent la mort, 125 sont bléssés. Goldstein est maitrisé par la foule et battu à mort.

Dans cette tension, il y a Noah et Phalista qui ont trouvé le moyen de tomber en amour. Juifs non orthodoxe, ils ont choisis de se marier avec un contrat de mariage sexuellement égalitaire. Le couple a ainsi écrit son propre texte de contrat en hébreu moderne, qui n'a toutefois aucune valeur juridique car non-reconnu par l'Etat, au lieu du contrat standard (appelé ketouba), en araméen, qui ne permet pas à la femme de signer. Leur contrat prônait le respect mutuel des deux époux et une série de vœux concernant l'éducation des enfants mais ne comportait aucune clause financière. Les hommes vont fêter tous ensemble pendant une journée et les femmes vont faire de même. À la fin de la première journée le marié ira rejoindre la mariée et oubliera facilement tout les mâles avec lesquels il a passé les 13-14 dernières heures.

Particulier quand même, danser entre hommes toute une journée, cesser de s'amuser pour l'heure de la prière, revenir et tenter de revamper l'atmosphère festive, tout ça entre hommes...si on s'habille proprement pour que l'amoureuse soit fière de nous ou pour encore séduire l'oeil féminin  en général, en quoi est-ce utile de se mettre si beau si on reste entre hommes toute une journée?...

Il ne s'agit pas d'un mariage entre une juive et un arabe ou une arabe et un juif.
Personne ne sait encore si un tel mariage n'est encore possible.

Du moins, là-bas.

Mais l'amour sait naître même dans les marmites les plus fumantes.

3 commentaires:

Cybèle a dit...

Merci pour ce billet.

Je ne savais pas pour cette rue.
Être prisonnier de sa propre rue et de l'opinion des siens et des autres... Quel enfer!

Pour le mariage, il m'est très difficile de comprendre leur culture aux juifs.

Anonyme a dit...

Bonjour Jones...une petite question, votre vrai prénom est-il Guy? Je vous pose cette question afin d'éviter de vous envoyer un courriel concernant des histoires de droits d'auteurs alrs qu'ils serait tout à fait hors de propos... très bonne soirée

Jones a dit...

Je ne suis pas Guy.
Ni Gay.
Ni Gus.