mardi 23 avril 2024

Trafics

C'était hier la journée de la terre. 

Je l'ai occupée, pollueur. 

En déplacement, principalement. Déjà, notre maisonnée contribue beaucoup à polluer nos rues avec 4 voitures en autant de têtes habitant la maison. On en a tous besoin. Nous sommes, depuis deux semaines, dans la coordination des changements de pneus au garage et notre plus jeune, notre fille Punkee, est formidable dans tout ça. Il n'y a qu'elle qui change ses pneus, elle-même. C'est son chum qui lui a montré et qui l'assiste mais elle fait tout toute seule outre la dernière vissée où il y pose ses muscles. Et il supervise car c'est un peu aussi dans le spectre de son métier. Punkee a aussi les lundi et vendredi de congés complets ce qui lui permet d'être celle qui peut se passer de voiture entre 6 et 16h. Nos rendez-vous pour les changements de pneus sont donc les lundis et vendredis. Nous ne les faisons pas changer par le gendre, on ne veut pas en abuser, et honnêtement, si il arrivait quelque chose, un job moins bien fait, une crevaison lors de l'installation, le malaise serait plus grand que si c'était des inconnus qui bossaient sur nos bagnoles. 

La semaine dernière, deux voitures voyaient leurs pneus se faire changer au garage vendredi: celle de mon fils et la mienne. L'amoureuse travaillait de la maison et Punkee était en congé, à la maison. Mais la coordination pour amener les deux voitures au garage, à 3, un jeudi soir: rock'n roll. Heureusement que le chum de ma fille habite à deux coins de rues du garage, j'ai pu aller voler la voiture de ma fille, qui elle se dirigearit avec son chum, et coordonner le reste vers 20h en soirée avec l'amoureuse. Bref, jeudi soir, j'ai eu l'impression que je n'ai fait que rouler en voiture. 

Donc hier, c'était la voiture de l'amoureuse qui était au garage et toujours notre généreuse fille qui offrait la sienne. Ma journée de la terre, je l'ai bien polluée.

J'ai été travailler avec la voiture de Punkee et ma conjointe avec la mienne. L'amoureuse préfère la mienne. Au retour du travail, quittant à 15h, je me dirigeais directement au garage afin de payer le travail du jour, mais seul, j'ai dû retourner chez nous chercher quelqu'un pour aller rechercher la voiture laissée au garage. Ce qu'on a fait, étant maintenant dans si sérieux traffic au retour qu'on est pas arrivés avant 17h30. J'ai été vite vite à l'épicerie et fait manger l'athlète qui devait manger pas trop tard. Vite vite.

Punkee n'avait pas un, mais deux matchs de flag football. Un à 19h dans son équipe mixte composée d'anciens travailleurs d'une même épicerie. Dont elle. Je crois que la plupart (dont elle) n'y travailles plus, mais pour rendre honneur à ce qui les unit, leur club se nomme Les Épiciers. Approprié. Ils ont beaucoup de plaisir à se réunir sur le terrain et ailleurs. Dans ce club mixte, une des filles joue aussi dans une ligue de filles et à recruté Punkee pour aussi y jouer. Donc, à 21h, son second match, elles sont 3 à jouer aussi dans l'autre équipe. Au même endroit.

Pour notre fils, je n'ai jamais manqué un seul match quand il jouait au hockey/soccer. Je fais la même chose pour notre fille. Mon propre père était comme ça avec moi. Je devine que je suis le prolongement génétique de ses pulsions. J'adore les voir s'activer sportivement en équipe. Mon père serait si fier d'eux si il était encore vivant. Et serait littéralement à côté de moi dans ces matchs. L'a été de son vivant pour notre fils souvent (habitant Québec et nous, Montréal !) et pour Punkee quand elle jouait au soccer. 

Punkee jouait à 19H et à 21H, à Terrebonne. Donc à 22 minutes de chez nous et à 26 kilomètres. Elle s'est rendue plus tôt parce que l'équipe se pratique avant le match et se réchauffe. J'ai pris aussi ma voiture pour m'y rendre. Vu le premier match. Beau match. Bien gagné 21-14 après avoir tiré de l'arrière 0-14. Mais je n'allais pas rester une heure à attendre sur place, eux allaient forger davantage leur esprit d'équipe à 3 filles qui feraient le pont vers l'autre match. Je suis revenu à domicile, le temps de jaser avec les deux autres, (les trois finalement, la blonde de notre fils s'y trouvait) et de retourner 26 kilomètres plus loin voir le second match où elles ont eu moins de chances perdant 21-7. 

Mais pourquoi je vous dis tout ça ?

Parce que le jour de la terre, hier, je n'ai que brulé du pétrole. 

À un tel point que vers 21 heures, je n'avais pas brulé assez de calories (je vise 900 par jour, l'atteint 20-25 jours sur 30/31 par mois), j'ai écouté ses deux matchs en marchant de long en large comme un directeur gérant nerveux qui regarderait son équipe en finale.

J'avais pas le choix me direz-vous avec ce que j'avais à l'horaire ?

On a toujours le choix. 

Le mien est que ma Jetta 2019 sera ma dernière voiture à vie. Elle n'est pas sur le point de mourir, mais ma planète, peut-être, oui. Avec maintenant la possibilité du travail à domicile, les hivers faibles qui permettrait presque 2 mois de plus de vélos, je ne vise pas remplacer celle que j'ai, probablement encore 6-7 ans. 

Quand la fille du concessionaire m'a appelé pour me suggérer que je-pensais-peut-être-changer-ma-voiture-je-vais-vous-aider je l'ai non seulement freinée dans son pitch de ventes, mais lui ai tout de suite dit que j'en étais à ma dernière voiture. Elle en était terriblement déboussolée. Semblant même se demander "Ça existe des gens qui prennent ce type de décision ?"

Pas assez dirait la planète, mais oui. 

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