jeudi 26 janvier 2023

Oscars 2023

Amusé, mardi matin je prenais note des nominations pour la prochaine remise des Oscars, cérémonie de remise de prix pour les artisans du cinéma, la fête du cinéma, aux États-Unis. 

Pourquoi amusé ? Parce que j'avais justement en ma possession le dvd de Everyone Everywhere All At Once que je dois écouter d'ici les 15 prochains jours, depuis la veille. 

11 nominations pour le film des deux Daniels, Kwan & Scheinert. l'absurde dramédie écrite et tournée par les Daniels met en vedette Michelle Yeoh, Stéphanie Hsu, Ke Hu Quan, Jenny Slate, Harry Shum Jr, James Hong & Jamie Lee Curtis. On parle d'une comédie d'action, dramatique aussi, surréaliste, de science-fiction, de monde de fantaisie, de films d'arts martiaux et d'animation.

Un ami me l'a présenté comme suit "Jamais vu un film comme ça. Comparable à rien de connu." C'était assez pour me donner envie.  

Le résultat final des récompenses m'intéresse assez peu. C'est toujours un peu n'importe quoi. La nomination suffit pour lancer votre carrière. Je suis généralement très heureux pour ceux et celles qui y apparaissent pour la première fois et dont j'aime le travail. Anna de Armas que j'ai aimée dans Blade Runner 2049Knives Out et No Time To Die, nommée pour la première fois pour Blonde dans la catégorie de la meilleure actrice. Dans ce film, elle y incarne l'incomprise Norma Jean, mieux connue sous le nom de Marilyn Monroe. Andrea Riseborough, aimée dans Birdman, The Death of Staline et surtout dans une épisode de Black Mirror, dans la même catégorie pour To Leslie où elle y incarne une alcoolique. Michelle Yeoh, aimée dans Tomorrow Never Dies & Crouching Tiger, Hidden Dragon pour le rôle de la femme qui doit sauver l'univers par des mondes parallèles dans Everyone Everywhere All At Once.

Il y a aussi Cate Blanchett, qui a gagné pour son second rôle féminin dans The Aviator (dans la peau de Katheryne Hepburn), en 2004, et qui a aussi gagné comme meilleure actrice pour Blue Jasmine*, dernier grand film de Woody Allen, principalement grâce à sa tenue de femme brisée par elle-même. J'ai adoré, mais vraiment adoré Blanchett dans Elizabeth, I'm Not There*, Carol, The Curious Case of Benjamin Button*, Don't Look Up et The Talented Mr Ripley*. 4 de ces films la mettant en vedette sont dans ma collection privée (les *). Elle est cette fois nommée pour son rôle de cheffe d'orchestre, pianiste, compositrice, sa montée et se chute créative et émotive dans Tàr de Todd Field. 

Michelle Williams, qui a ironiquement déjà aussi incarné Marilyn, en est à sa 5ème nomination. Je l'ai adorée dans des rôles secondaires, mais n'ai pas trouvé qu'elle était si à la hauteur du rôle qu'on lui confiait dans The Fabelmans. Celui de la rêveuse mère de Steven Spielberg, pour lequel elle est nommée. Je l'avais beaucoup aimée en support dans Brokeback Mountain, I'm Not There, Synedoche, New York et Manchester By The Sea. Je n'en était qu'amoureux de l'oeil dans Dawson Creek, que je n'ai jamais écouté, mais dont je voyais les images quelques fois dans les années 90. Je lui ai découvert du talent, après. 

Armas est cubaine d'origine, Yeoh, Malaisienne, Riseborough, Anglaise. Blanchett et Williams viennent des États-Unis. Ça ne veut rien dire, les Oscars Étatsuniens ont récompensé, dans les dernières années, un film sud Coréen (Parasite), un film italien (Roma), un film français (The Arist), un acteur français (Jean Dujardin), une actrice française (Marion Cotillard) et je ne fais que penser vite, peu importe le pays, c'est comme la musique, quand c'est bon, ça transcende les frontières. 

Comme Blanchett l'a déjà gagné, qu'Armas est encore jeune, que Williams, je l'ai trouvé moyenne, j'aimerais que ça se joue entre Yeoh ou Riseborough. Ce sera probablement Yeoh. 

Pour le meilleur rôle secondaire féminin, on a Stephanie Hsu et Jamie Lee Curtis pour Everyone Everywhere All at Once, Angela Bassett pour Black Panther: Wakanda Forever, Hong Chau pour The Whale et Kerry Condon pour The Banshees of Inisherin. Mon intuition me dit Bassett. 

Chez les hommes, dans la catégorie du meilleur acteur, on retrouve 5 qui n'ont jamais gagné cet honneur, ni même été nommés par le passé. L'Australien Austin Butler qui nous as joué le très Étatsunien Elvis (un non sens), Brenda Fraser, incarnant un obèse morbide dans The Whale, les Irlandais Colin Farrell pour The Banshees of Inisherin et Paul Mescal pour Aftersun et l'Anglais Bill Nighy pour Living. Un acteur, je dois le concéder, que j'ai ironiquement toujours remarqué pour des raisons contraires à sa nomination, parce qu'il jouait terriblement mal.  C'était peut-être les projets de films qui ne lui rendaient pas justice. Je crois que ça ira à l'Étatsunien 

Pour les meilleurs rôles secondaires, on parle de Brendan Gleeson et Barry Keoghan pour The Banshees of Inisherin, Bryan Tyree Henry pour Causeway, Judd Hirsch pour The Fabelmans et Ke Huy Quan pour Everyone Everywhere All at Once. Je pense que c'est ce dernier qui gagnera l'Oscar puisqu'il a un histoire Hollywoodienne derrière la cravate et promets un discours très émotif. Il avait commencé sa carrière d'acteur, enfant, et croyait en avoir terminé, contre son gré, il y a quelques années. Il vient de remporter le Golden Globe pour ce rôle et a fait pleurer tout le monde. Hollywood aime les histoires du genre. 

Parlant d'histoires pour les meilleurs scénarios adaptés pour le grand écran, on retrouve All Quiet On The Western Front qu'Edward Berger, Lesley Patterson et Ian Stockell ont adapté d'Erich Maria Remarque, Rian Johnson pour Glass Onion: a Knives Out Mystery, dont je ne comprends pas la présence car c'est un scénario original de Johnson. Ça semble vouloir dire que si on utilise les mêmes personnages qu'un film précédent, ce qui est le cas, c'est adapté de matériel déjà créé. Ça ressemble à du Agatha Christie, mais c'est très très de la tête de Johnson. Kazuo Ishiguro pour avoir adapté pour les Anglais Ikiru, film d'Akira Kurosawa, de 1952, qu'il avait alors co-signé avec Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni. Ethen Kruger, Eric Warren Singer, Christopher McQuarrie, d'une histoire de Peter Craig et Justin Marks qui est devenue Top Gun: Maverick et finalement, la canadienne Sarah Polley pour Women Talking, adapté de Miriam Toews qui a écrit un roman du même nom. Mon vote va là, car c'est le discours qu'on veut tous entendre, les gens sains, message qui est celui qui véhicule que dans les cas d'abus contre les Femmes, elles doivent parler. ET ÊTRE CRUES. La seule bande annonce est splendidement écrite.

Dans la catégorie du meilleur scénario original, Martin McDonagh pour The Banshees of Inisherin, les Daniels pour Everyone Everywhere All at Once, Spielberg et Tony Kuschner pour The Fabelmans, Todd Field pour Tar et Ruben Östlund pour Triangle of Sadness. Mon vote va aux Daniels. 

Meilleure cinématographie ? James Friend pour All Quiet on the Western Front, Darius Khondji pour Bardo: False Chronicle of a Handful of Truths, Mandy Walker pour Elvis, Roger Deakins pour Empire of Light et Florian Hoffmeister pour Tàr. Mon vote va à ce dernier. 

Meilleure réalisation? bizarrement, les 5 nommés au meilleurs scénario original. Les Daniels, Spielberg, McDonagh, Field, Östlund. Mon feeling aux Daniels. Sans avoir vu le film encore. (demain)

Finalement, meilleur film: Il y en a désormais 10 afin de faire des cotes d'écoutes aux gala. All Quiet on the Western Front ne devrait pas gagner. Top Gun: Maverick, encore moins. Avatar: The Way of Water et Triangle of Sadness, ça m'étonnerait beaucoup. Elvis n'a pas d'affaires là, je crois. Reste alors Everyone, Everywhere All at Once, Tàr, Women Talking, The Fabelmans, The Banshees of Inisherin.

Ça se jouera entre Everyone Everywhere All at Once et The Banshees of Inisherin selon moi. 

On saura le 12 mars. Et on se moque des résultats. On fait le plein de notes pour des films à voir bientôt.

Des gens à suivre comme certain(e)s le font ici. :)

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