lundi 29 novembre 2021

À La Recherche Du Temps Perdu**************The Portrait of a Lady d'Henry James


 Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma, dans ses 10 premiers, et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: La Littérature.

Je suis allé communier au Salon du livre hier, sur le bras de Radio-Canada. 

Lire, c'est choisir de plonger dans de nouveaux univers, s'ouvrir sur le monde, naviguer dans la tête de quelqu'un d'autre, c'est composer sur le rythme des autres, c'est apprendre à respirer différemment.

Et respirer, c'est vivre. 

THE PORTRAIT OF A LADY d'Henry James.

1881.


Isabel Archer, de New York, est invitée par une tante maternelle à se rendre à Londres, rendre visite à celle-ci et à son riche mari. L'action se déroulera entre Londres et l'Italie. Un voisin, Lord Warburton, la demande vite en mariage. Ce qu'elle refuse. Le fils et riche héritier d'un propriétaire de moulin, Caspar Goodwood, la demande aussi en mariage. Bien qu'elle le trouve plus agréable que l'autre, elle refuse aussi. Ceci compromettrait son indépendance et cette liberté si saine aux santés mentales mondiales. Le père d'Isabel, très riche lui aussi, lègue à sa mort une fortune à sa fille. Ce qui la rend plus intéressante encore pour l'expatrié Étatsunien, Osmond, qui la demande en mariage, ce qui, cette fois-ci est une offre acceptée. On vivra en Italie. Mais en Italie, les moeurs sont différentes. Le mariage tourne vite au vinaigre. Osmond avait eu une fille d'un précédent mariage, Pansy. Isabel se lie d'affection avec Pansy, qui elle, se fait courtiser par Warburton. Isabel soupçonne un plan pour que celui-ci s'approche davantage de celle qu'il voulait épouser en premier. Le mariage d'Isabel avec Osmond était un arrangement secret avec une amie de sa tante et son oncle. Une amie pleine de secrets... 


Contre l'avis de son mari, Isabel se rend au chevet de son cousin invalide, maintenant mourant. Elle croise à nouveau Goodwood, qui lui propose de quitter Osmond et de fuir avec lui. Elle le fuit et quitte pour Rome. Osmond et sa fille Pansy, s'y trouvent. Le malheur semble choisi. La résilience.


Le thème restait simple. Une jeune Étatsunienne affronte sa destinée, peu importe ce que cette destinée pouvait être. La classe de madame changeant à partir du moment où elle hérite de beaucoup d'argent. C'est l'histoire de celle  qui, voulant préserver sa liberté, se retrouve tout de même coincée dans la prison d'un mariage malheureux. 

James était parmi les premiers à écrire les réflexions mentales de ses personnages. Isabel rumine mentalement, seule, le piège du mariage dans lequel elle est tombée. Le livre, d'abord publié sur plusieurs semaines, dans le journal The Atlantic Monthly, avant d'être publié, a fasciné par cette nouvelle approche cérébrale et émotive dans un personnage de littérature. Un certain féminisme ne s'entend pas sur la fin, ouverte. Certaines disent qu'elle retourne à son couple par fidélité, attachement, et afin que Pansy ne tombe jamais dans le même piège. D'autres disent qu'elle a choisi la fatalité sentimentale. D'autres disent qu'elle retourne en Italie afin d'abandonner son mariage pour de bon. Chacun y choisit ce qu'il/elle veut bien y voir. 


L'envie d'écrire ce qui se passe dans la tête d'une Femme, pour James, lui serait venu en lisant les forts intéressants personnages féminins chez George Eliot (qui était Mary Ann Evans). On dit aussi qu'Isabel Archer aurait été inspirée de Christie Archer, dans le roman d'Ann Moncure Crane, Reginal Archer, publié 10 ans plus tôt. 


Quand on lui a demandé d'adapter en pièce de théâtre, Henry James a refusé, disant que les meilleurs moments du roman sont quand Isabel réfléchit, ce qui n'a rien de visuel. 

Ce qui n'a pas empêché Jane Campion d'en faire un film, en 1996, mettant en vedette Nicole Kidman, au visage alors naturel, John Malkovich et Barbara Hershey.  

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