vendredi 9 août 2019

Irracontable Journée Offbeat

Mardi.

Du lundi au jeudi mes journées commencent toujours avec la fin du bulletin de nouvelles de la radio de Radio-Canada et le début de l'émission matinale animée cet été par Maxime Coutié.

L'intro musicale est un beat africain instrumental. Depuis le début de l'été, j'ai peu a peu improvisé des voix faussement africaines dessus. Ça me réveille à 5h30. Je chante des mots faussement africains. Je commence à avoir une pas pire chanson. Mais mardi, j'étais un peu offbeat. Je ne me rappelais plus précisément des airs que j'inventais sur cette musique. Et Coutié a commencé son intro de bienvenue plus tôt dans la chanson que d'habitude.

Ça m'a désaiguillé pour toute la journée.

J'étais encore sur la route alors que je suis supposé être à l'entrepôt. J'allais parcourir 265 kilomètres ce jour-là. Commençant dans la MRC de Marguerite. C'est toujours là, les mardis, quand Catherine Perrin nous faisait jaser ses intervenants du mardi, que j'écoute en général un album sur Spotify, récemment téléchargé.

Catherine Perrin, Pierre Gingras, Lesley Chesterman: "C'est pas gentil ça Jones, ça fait mal"

Euh...désolé...

Ce dernier mardi, Stéphane Bureau ne m'intéressait pas plus, j'ai donc opté pour la réécoute du dernier album de St-Vincent.

Anne Erin Clarke: "C'est gentil ça, Jones"

Ça fait deux fois que je garde son album sur mes 10 de la semaine, mais chaque fois, elle m'a ennuyé avant la fin. Je l'ai enlevé de ma liste et j'ai téléchargé du Sam Phillips à la place. J'adore Sam Phillips. J'ai même enlevé cet album de 1972 de Roxy Music que je connais par coeur et j'y ai mis un second album de Sam Phillips. Que je connais par coeur aussi, mais que je veux réentendre, encore et encore.

Anne Erin Clarke: "Now it hurts, Jones"

Sam Phillips: "Thanks, Jones!"

Sam Phillips j'aime sa musique, j'aime son histoire, j'aime son chum, j'aime les jolis traits de son visage.
Finalement j'aime peut-être seulement les traits du visage de St-Vincent.

#MeToo :"Agressor!"

Si je réussi à faire toute la MRC Marguerite et que j'arrive à Longueil vers midi, la journée sera bonne. Je finirai tôt. Parce qu'ensuite, je fais généralement Longueuil. Une ville passablement horrible.

Le fantôme de Jean Béliveau: "Fais attention à ce que tu dis, Jones"

Mardi, rock'n roll me, je suis arrivé à 10h13!

Certaines portions de cette ville sont passablement laides, souillées et peuplées de gens sales et fiers de leur oisiveté. Mais par ce mardi autour de 36 degrés au soleil, les filles avaient choisies de s'habiller toutes nues. Enfin, vous comprenez ce que je veux dire...

#MeToo :"Be careful about what yoy say, Jones".


Il y avait sur certains coins de rues des femmes habillées de telle manière qu'elles pouvaient stopper toutes les guerres. Ou en partir de nouvelles. Dans leurs plus simples mouvements s'étendait la grâce de l'élan d'un oiseau et le panache d'un vertébré tétrapode bipède.

#MeToo "Hm..."

C'est fou ce que les pulsions du désir peuvent nous envelopper soudainement de poésie.

#MeToo :"Agressor!"

Mais je n'avais pas le droit de désirer mentalement les deux filles assise plus loin. Elles étaient d'âge mineur.

L'une des filles: "Hey le con! elle a 23 ans et moi 25!"

Longueuil a beau avoir des coins qui ont de yeux au beurre noir, du milieu de la ville, dont j'oublie le nom de la grande artère, même si tout rebute autour, on voit le mât du stade olympique. Ça c'est joli. Récemment, son architecte, Roger Taillibert, a tenté, courageusement tout de même, il a 93 ans, de faire une campagne promotionnelle de réécriture de son histoire. Ça n'a pas tellement marché. On sait qu'il nous as roulé dans la farine avec le Stade Olympique. Et que maintenant il se pointe pour cuire les tartes. Tu ne seras jamais qu'un nuage noir au Québec, Rog. Une poire pochée.

Roger Taillibert: "Tu ne sais pas de quoi tu causes, Jaune"

Je croise, en travaillant, beaucoup de marcheurs et de marcheuses. Plein soleil, deux grands-mamans poussant généreusement les poussettes des enfants de leurs fils ou de leur fille. Touchant.

L'une des deux: "Christ de petit con! ce sont nos enfants à nous!"

Er...oh...

Un des citoyens que je servais, un chinois...

"Japonais idiot!"

.
..m'a demandé ça faisait combien de temps que je faisais ce que je faisais. Depuis 5h30 ce matin. C'est pas ce qu'il voulait savoir. Il voulait savoir depuis combien de temps que je m'occupais des bacs de recyclage. Désaiguillé je vous dis.
Il semblait me trouver habile. Je ne le suis pas. Je ne suis habile qu'au lit.

#MeToo :"Pig!"

Un autre, un homme dans la cinquantaine, mexicain...

"Nicaraguéen idiot!"

...a étiré une conversation qui n'avait pas lieu d'être du perron de son balcon. Il était torse nu et je m'attendais à ce que sa robe de chambre s'ouvre d'une minute à l'autre et qu'il me fasse le coup du "Tu connais mon pénis? tu en veux?"

"Tu as tout lu dans mon jeu petit perspicace, je suis davantage excité..."

J'ai travaillé vite pour ne pas trop traîner là où il voulait me voir traîner.

J'ai écouté le second album solo de Sting. Un fameux album. Ses deux premiers en solo sont tout simplement parfaits. C'était un album double. Et vous savez après les albums doubles...

Pete Townshend: "FALSE! we survived so much after Tommy, we did a second double album!"

Oui, mais il n'est pas aussi bon que ce qui précède, Pete...enfin...

Sur la rue McGill, pas une superbe rue, une superbe femme qui me fait des yeux agités.

#MeToo : "Jones..."


C'est pas moi, c'est elle qui me demande si c'est moi qui reviendras la semaine prochaine parce que je n'ai pas le morceau qu'il faut pour réparer son bac tout de suite! Je lui demande pourquoi, elle me répond qu'elle veut être là si je repasse la semaine prochaine. Je lui redemande pourquoi. Elle me répète qu'elle veut simplement être là. Zavez peur que je vous vole quelque chose dans votre cour? que je lui demande. Non, je ne veux que te parler encore la semaine prochaine.

Je me sentais comme Martin Matte dans un épisode des Beaux Malaises, celui de l'anniversaire d'enfants. Mais moi, la fille était vraiment belle. Et j'étais si sale de jouer dans leurs cochonneries...Justement, c'est pas étranger aux cochons les cochonneries. J'ai confirmé que j'y serai. Ce qui est faux. Je serai à Cape Cod.

Au retour, j'ai mis une liste de lecture personnelle pour réaliser que sur la chanson très estivale Bailando, je ne savais que placer les mots baby girl, I can wait no more et Conrigo. Mon fils m'a tout de suite subtilisé l'écoute à distance car nous partageons notre compte Spotify.

Off...

Lui était pris depuis 2 heures dans le trafic de la 440 car un grave accident mortel impliquant 9 véhicules, le gardait coincé là où nous prenons généralement notre sortie pour rentrer à notre nouvelle maison.

Qui me garde toujours offbeat.

Heureusement que l'amoureuse est belle et désirable.
Je lui réinvente les nuits.

#MeToo : agressor!"

À Cape Cod nous partons.
De Cape Cod nous reviendrons.

Y aura des belles nuits à Cape Cod.




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