mercredi 17 avril 2013

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable**********TOMMY de The WHO

Une fois par mois, un très très personnel musée sonore des albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le font toujours malgré le passage du temps vous sera offert sur ce site.
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatres disques sont de mon ADN, j'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits continuellement nouveaux même si les notes restent inchangées. Ils atterrissent tout simplement à des lieux différents selon la météo mentale et physique.

Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2

Par ordre de création.

Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.

C'est aussi la terminaison du mot Habibi qui en dialecte irakien veut aussi dire Mon Amour.
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse,
une erreur commandée par une appendice précise du corps.

Ce que la musique est très souvent.

Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.

TOMMY...de THE WHO


1968-69.

4ème album de la formation britannique enregistré sur 8 mois, entre septembre 1968 et mars 1969, l'album double, signé principalement par Pete Townshend raconte l'histoire d'un garçon aveugle, sourd et muet qui devient un célèbre champion de machine à boule, passant par diverses expériences afin de retrouver ses sens. Lorsque cela se produit, il se transforme en une sorte de guide spirituel pour de nombreux adeptes qui finissent par le rejeter.


Townshend avait eu l'idée pour cet opéra-rock en discutant avec son producteur, gérant et ami Kit Lambert de la spiritualité qui se dégageait de la chanson Rael paru sur l'album précédent. Les enseignements du maître spirituel indien Maher Baba allait aussi beaucoup inspirer Townshend.
Je découvrais cet album (et ce groupe) au secondaire dans les années 80 et ce double album serait de la première fournée d'achats lors de l'avènement du CD dans la maisonnée Jones dans le 418.

Je découvrirais aussi le film de Ken Russell aussitôt l'arrivée des deux premiers VHS dans notre sous-sol vers 1988. Ceci m'avait permis de pirater le film, dont j'ai toujours une copie VHS dans mon sous-sol du 450 aujourd'hui avec le mot Tommy écrit en lettres ballounes sur le côté pour l'identifier. Sans même le savoir Mad Max Beyond Thunderdome allait aussi être l'une des premières locations de film sur VHS de ma part et le film allait référencer l'album de The Who avec son capitaine Walker...!

Encore maintenant, les mélodies n'ont rien à envier aux bands qui sévissent à la radio.

Overture propose un avant-goût instrumental de 8 des 24 morceaux de l'album. Ce serait aussi la face B du 5ème et dernier extrait envoyé aux radios en octobre 1970. Townshend chante le peu de voix ici.

It's a Boy! annonce la naissance de notre personnage principal. 39 secondes enchainées sans coupure d'avec le morceau d'ouverture Townshend encore à la voix principale.

Un morceau chanté par Townshend mais dont Roger Daltrey fait le refrain suit et reste l'un de mes morceaux préférés de l'ensemble. Il situe l'action en 1921. Amazing Journey offre une intro avec Daltrey à son poste de chanteur et un son rappelant une assiette tournant sur elle-même joué à l'envers. Tous les musiciens brillent sur ce morceau. Keith à la batterie en particulier. Enchainement direct avec le morceau suivant.

Les sons étranges qui meublaient l'arrière-plan du morceau précédent refont surface sur cette pièce instrumentale tel un virus voulant pénétrer la tête du pauvre Tommy Walker.
La pièce qui clôturait la Face A est ma préférée de tout l'album. Il s'agit d'un blues de Sonny Boy Williamson que Clapton jouait dans le film de Russell.

Christmas sera la 4ème morceau envoyé aux radios en novembre 1969. Townshend demande si Tommy l'entend au milieu de la chanson. See Me, Feel Me, dernier extrait de cet album envoyé en simple aux radios sera produite à partir de ce morceau. 

L'affreux Cousin Kevin sera joué par Paul Nicholas dans le film de Russell et fera de Tommy la victime d'une demie-tonne de ses mauvais coups. Le bassiste John Entwistle a composé ce morceau.
Tina Turner est une redoutable Acid Queen dans le film de Russell. Townshend chante ce morceau souvent combiné au suivant, Underture, une pièce instrumentale de 10 minutes qui clôt la Face B du disque 1.

24 secondes de questionnement sur Uncle Ernie ouvrent la Face A du second disque.
Townshend, inconfortable avec le thème du possible abus sexuel de son personnage principal (j'y reviendrai surement un jour sur Townshend et les ados...) a demandé au baseman John Entwistle de composer ce morceau.  

Pinball Wizard sera le plus gros hit de tout l'album et le premier extrait lancé en mars 1969. Elton John est hilarant dans le film dans le rôle du champion déchu.
24 secondes pour nous annoncer qu'un docteur (charismatique Jack Nicholson dans le film) a été trouvé pour tenter de soigner Tommy de son mal mystérieux.

Deuxième extrait lancé en juillet 1969 sans impact. Peut-être que si ça avait été Jack... 

La chanson suivante d'une mince minute 36 et chantée par Townshend, Daltrey & Entwistle deviendra la chanson thème de l'UNICEF en 1972.
Un excellent morceau d'à peine 1:35 suit. Les images de la charnelle et déchainée Ann-Margret doivent m'aider à l'aimer celle-là. 

Un délicat morceau fort accessible pour les 7 à 77 ans, presque un enfant des Beatles et de Beach Boys, est offert pour clôre la Face A du disque 2.

J'avoue que je la chante encore souvent celle-là dans la douche. C'est un 13 secondes pas trop long à souffrir. Ironiquement j'ai eu comme amoureuse une Sally Simpson dans les années 80. Et effectivement, nous étions à milles lieux de nous entendre. Blues agréable quand même.

Extrait sorti en trombe quand Go to The Mirror! a foiré dans les radios, celui-là allait scorer big. Catharsis du film dont la version est encore meilleure que celle envoyée aux radios. Daltrey catapulté comme un bâton à 1:20 me fait encore rire. Emoji


Welcome accueille Tommy dans ses nouvelles fonctions de leaders spirituel. Daltrey chante, Townshend dit qu'il y en plus à la porte et Entwistle fait la partie parlée.

Keith Moon a écrit ce 57 secondes  digne du cirque, Keith était un animal.
Ça y est, Tommy est rejeté. Mise en abîme. Chanson toute propre pour clôturer un grand album double pas complètement bien reçu lors de sa sortie. Troisième apparition auditive de ce qui deviendrait l'extrait See Me, Feel Me.
Pour amateur d'harmonies vocales, de guitare acoustique, de piano combiné à l'orgue, de roulement de batterie, de nostalgie et d'opéra rock. 

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