jeudi 10 juin 2010

1h58 de bonheur musical (pour moi)


Je me suis fait une liste musicale dans mon itunes(sur mon Ipod) il y a quelques lunes dont je ne me lasse pas.

Cette liste musicale composée de 30 morceaux me fait passer par toute la gamme des émotions. Elle me divertit, me séduit, me touche, me flatte, me fait faire de vocalises, fait dire à mon fils "c'est ben poche" et me plait énormément.

Elle dure 1H58 très précisément et deux minutes de plus gâcheraient probablement le plaisir.

Quand j'étais jeune je tentais de faire la cassette parfaite où chaque morceau s'imbriquerait les uns dans les autres dans une synergie idéale.

En vieillissant cette lubie s'est transformée en recherche du parfait 2 heures musical.

Comme dans un trajet entre Québec et Montréal.

Comme mes 30 morceaux pouraient faire 30 nouveaux adeptes de nouvelle musique, je me sens le besoin de partager cette liste avec vous.

Comme je suis un grand romantique j'ai appellé cette playlist Get The Fuck Outta My Dreams

Rares sont les morceaux où le clip vient aider la pièce musicale. Le plan fixe de Sleep du groupe Bang Gang est perpétuellement dans ma tête quand j'entends cette mélodie que j'adore en ouverture de playlist. "Aaaah ça c'est bon de dire mon fils!"
(J'élimine tout de suite le verbe "adorer" car d'emblée, je les adore toutes).

Suit Vampire Weekend avec un autre clip fabuleux qui me passe en tête sur des harmonies estivales me rappellant un croisé entre Harry Belafonte, les Beach Boys et Paul Simon. Petit Jean, dis toujours la vérité.

Arcade Fire amène un peu de théâtralité dans l'interpétation de Neighborhood#2 (Laika).

Le cinéma fait son entrée quand Kimya Dawson et les deux interprètes principaux du film Juno chantent Tire Swing.

Lou Reed chante ce qu'aurait pu chanter Andy Warhol à son amoureux à la suite de la tentative d'assasinat sur sa personne (qui aura quand même raison de lui quelques années plus tard). John Cale y brille comme au beaux jours du Velvet Underground.

Chinatown de Luna vient colorer la suite. La simple pensée de Britta Phillips à la base rend la playlist soudainement sexuelle.

Afin de chasser le sexe de mon esprit il a fallu intégrer la sorcière et grande prêtresse Brigitte Fontaine dans son anglais de vache espagnole.

Ben Gibbard aura toujours mon respect non seulement pour savoir livrer de grandes chansons mais aussi pour avoir réussi à marier la somptueuse Zooey Deschanel. Il suit ici avec Such Great Heights à la voix du duo suisso-Étatuniens Postal Service.

Le génie de Mark Hollis atteint la perfection avec sa voix de fin du monde, son utilisation ascendante d'une chorale et l'épique dernier deux minutes et demie flutée de Time It's Time. Où sont les créateurs de cet acabit aujourd'hui?

La délicieuse mélodie de The Who, So Sad About Us, vient bercer mes oreilles par la suite.

Faisant un parfait pont entre les années 60 et les années 2000, avec beaucoup d'emprunts aux Rolling Stones, le BrianJonestown Massacre suit avec Take It From The Man!.

Les deux pieds dans les années 2000, White Lies m'offre le refrain que je chante à ma belle qui soit le plus près que je ne serai jamais d'une demande en mariage. Un autre clip aussi dont je me délecte.

Interpol vient y mettre du sien avec beaucoup d'aplomb tout de suite après.

Quand deux brillantes têtes se réunissent, cela donne des chef d'oeuvres visuels et auditifs comme ceci.

Quand on a l'idée de s'appeller The Pains of Being Pure at Heart c'est comme faire un appel à mes sens. Oui, cet amour est chrissment correct.

David Bowie nous invite à entrer dans une salle de cinéma où le film de notre propre vie s'y déroule, répétant avec horreur les mêmes erreurs aux mêmes endroits.

Décidément dans une vague plus smooth, je glisse toutefois dans le propos sordide avec Sufjan Stevens qui nous raconte l'histoire d'un des pires clowns des États-Unis. Chanson hantée.

Après Arcade Fire, le Québec revient faire un tour dans ma playlist avec le groupe du frère de Pascale Bussières etde son agréable blondinette partenaire.

Je trouve la formation My Morning Jacket tout simplement touchante, à l'aurée du jour, dans les limbes de la nuit, au fond d'un verre de whisky, ou ici, squeezé entre deux produits Québécois.

Dumas est bien souvent mon meilleur.

Let's Get funky avec Franz Ferdinand par la suite.

Le Québec again, avec The Stills et une chanson qu'une annonce de bière m'a portée aux oreilles.

La formidable formation Blonde Redhead avec la formidable, astrale et hantante 23. Je ferai des "lalalalalala" avec Kazu Makino et les jumeaux Pace au paradis car je suis convaincu que c'est cette chanson qui nous y accueille.

Le summum du charme et de la séduction est atteint dans le morceau suivant.

Daniel Lanois, avec Bono comme invité, vient me bercer par la suite.

Fabuleux groupe, fabuleux interprête, fabuleux morceau.

Fallait bien que mes 5 derniers morceaux trempent dans l'irlandais, Damien Rice offre avec Cheers Darlin' l'une des chansons des plus déchirantes et l'excuse parfaite pour prendre un coup. (Mais quand on a du sang Irlandais on a pas besoin de grand chose pour flotter sur les glaçons). Pas été capable de trouver une version de Damien Rice lui-même sur le web où il ne soit pas saoûl pour l'interpréter.

Bono refait surface, cette fois en compagnie de ses potes The Edge, Adam & Brian et toujours avec Lanois aussi mais à la production celui-là cette fois.

Et ma liste s'éteint sur le rituel du maitre Morrisey et de ses amis Johnny, Andy & Mick.

En espérant vous en avoir fait découvrir une ou deux.

J'ai 1h58 à me passe entre les oreilles.

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