samedi 21 octobre 2017

Mensonges, Mensonges, Mensonges

On dit qu'en guerre, la première victime est toujours la vérité.

C'est totalement vrai.

En 1989, on a déterré de faux charnier à Timisoara en Roumanie pour justifier la guerre.

En 1991, lors de la guerre du Koweit, on a inventé une histoire de vol de bébé en couveuse.

En 1992, on a parlé de faux camps d'extermination en Bosnie.

En 2003, on fabule sur des fausses armes de destruction massive en Irak.

En 2011, on fabrique que Khadafi bombarde son peuple, tuant ou blessant femmes et enfants, civils, des dizaines de milliers, et qu'il aurait ordonné à sa milice de violer les femmes, leur fournissant du Viagra.

Mensonges partout.

La guerre en soi est souvent un mensonge.

Dans le film de Steven Spielberg de 1998, Saving Private Ryan, toute l'intrigue est basée sur la Sole Survivor Law. Une loi que je n'ai pas crue vraie quand j'ai visionné le film à l'époque. J'ai regardé tout le film en salle, avec incrédulité, en attendant qu'on me révèle un punch quelconque où que l'on m'explique tout le côté absurde de la loi. Cette loi, entérinée en 1948, fait écho aux 5 frères Sullivan, tous tués dans la Seconde Grande Guerre. Leur famille avait reçu 5 fois la même lettre de condoléances, et le mal en avait été quintuplé. Ce qui avait été jugé beaucoup trop intense par l'armée...

WUT?

Dans le film de Spielberg, une escouade risque sa vie pour retrouver le 4ème frère Ryan, quand on apprend que les trois autres ont tous trouvé la mort et que trois lettres arriveront à sa famille en même temps. Une escouade ne fait plus que combattre les Allemands, il faut aussi sauver le soldat Ryan. Et le ramener à sa famille. Sinon...sinon quoi? on pleurera trop? Ça fera trop mal? C'EST LA GUERRE!
Bon...je comprends, on veut tout de même atténuer le mal.

Mais la guerre est écho de douleur. Faut pas se conter d'histoires.

La loi du seul survivant stipule que le dernier survivant d'une famille peut être épargné/retiré du service militaire, si tous les membres de sa famille (au combat) ont été tués au préalable.

Je m'en serais inventé des membres de ma famille mes amis!

Dans la construction de mon être, ça fait peu de sens.

Si tu es soldat au combat, tu peux mourir.
Ce n'est pas une probabilité, c'est plus que ça, c'est une forte chance.
Prétendre le contraire, c'est mentir.
Ce n'est pas un travail de bureau, vous êtes un jeune homme/femme en plein conflit armé et qui dit arme, dit aussi balles-qui-peuvent-tuer. Même en tirs amis.

Prétendre
Le
Contraire
EST
SE MENTIR À SOI-MÊME

Je suis incapable de voir cette loi autrement que comme une imposture. On veut épargner la famille? Fallait pas envoyer/laisser partir ses enfants à la guerre! Ça fait partie du "jeu", non?

Mais bon, on veut atténuer la douleur.

Ça l'a été étouffé cette semaine, dans les histoires de Bombardier avalé par Airbus, les révélations d'abus sexuels et Eric Salvail et Gilbert Rozon faisant mauvais usage de leur pénis ici, mais Donald Trump aurait fait preuve d'insensibilité (what's new  anyway?) à l'égard de la veuve d'un soldat, mort au front quelque part dans le monde où les États-Unis se chicanent (ça pourrait être partout). Il aurait dit "qu'il savait dans quoi il s'embarquait". La veuve ne l'a pas digéré.

Je ne pensais jamais dire cela un jour, Ô jamais, mais Donald avait raison.

Pour la famille, les proches d'un soldat au front, on doit s'attendre à ce qu'il frenche la mort plus vite que quiconque.

Mais ça prend un vrai coeur de pierre pour le rappeler à une amoureuse éploré. Sur le fond toutefois, Trump ne se trompait pas.

La guerre peut être la mort. C'est un pile ou face.
Ne nous racontons pas de fausses vérités.

Mais atténuer le mal, Trump ne connait pas non plus.

Est-ce que je commence à lui ressembler?...

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