mardi 7 janvier 2025

Premier Minus & Premier Sinistre

 "I can't stand up, for falling doooooown"

-H.B & A,J. 

Justin a quitté. Trop tard. Drapé d'orgueil. Il a prorogé le parlement jusqu'au 24 mars, ce qui veut dire que le gouvernement ne peut pas tomber d'ici là. Mais vous pouvez être certain(e)s que le 25, le pays tombe en élections. Sinon, pas longtemps après. Et les CONServateurs vont passer. Avec le nabot intellectuel PoiLIEvre à bord du canot de bois face au paquebot Étatsunien. 

Justin ne voulait pas partir. C'était criant dans sa conférence de presse de sortie. Il a toujours eu tout faux. Même avant d'être Premier Minus Canadien. À la mort de son père, en 2000 je ne peux pas oublier le mépris que j'avais eu pour lui quand il était revenu de la Colombie Britannique où il enseignait l'art dramatique, et s'était donné en spectacle aux funérailles de papa et faussant son héritage entièrement. Il ne cessait de dire que son père inspirait d'abord et avant tout le mot "respect".

Celui qui avait du sang sur les mains pour avoir tenu tête au FLQ ? Celui qui avait poignardé dans le dos René Lévesque dans la nuit des longs couteaux avec son bossu de Shawinigan, Jean Chrétien ? Celui qui avait méprisé les questions d'Anne-Marie Dussault au point de la faire pleure de rage ?  Celui qui ne se gênait jamais pour dire que le Québec était né pour un petit pain ? Celui qui a vidé les coffres de l'État ?

Au Canada, trois fois avait-on eu des gouvernements majoritairement déficitaires et très endettés à la fin de leurs mandats mais les trois fois il y avait des raisons assez claires. Le première fois, c'était en raison des investissements forcés dans la Première Guerre Mondiale. Ensuite, c'était pendant la Grande Dépression des années 30, où l'économie mondiale avait dramatiquement chutée. Puis, la Seconde Guerre Mondiale. Alors quand passe Pierre Eliott Trudeau, qui a sévi entre 1968 et 1984 comme Premier Minus Canadien, la dette nationale est passée de 18 milliards à plus de 200 milliards. 

Avec comme explications molles les crises d'octobre et du pétrole. Mais les programmes sociaux les plus importants au pays, comme le système de santé universel, y sont nés. L'homosexualité a été décriminalisée. La gestion de la dette et les finances publiques ont été une catastrophe sous Trudeau père. Le gouvernement de Trudeau fils fait de même. Il a présenté un déficit largement plus pesant que prévu quand Krysta Freeland a quitté. Ils ont la pandémie pour s'en justifier.

Pierre Eliott Trudeau avait aussi traité le Premier Ministre Québécois Robert Bourassa de "mangeur de hot dogs" qui parlait aux journalistes avec arrogance et qui avait choisi de punir économiquement l'Alberta qui ne votait pas pour lui. Ce ne sont que ce qui me vient à l'esprit, sans réelles recherches. Papa Trudeau était trou-de-cul. 

Le mot respect était le mot le plus éloigné de sa personne possible. Justin associant son père à ce mot était un détournement de personnalité. PET était une arrogante charogne. Justin sortait de l'ombre de l'ego de papa quand ce dernier est décédé. Mais il a aussi de cet ego lui-même. La moutarde m'est presque toujours montée au nez à l'entendre conjuguer le verbe "continuer" à toutes les sauces. 

Je ne l'invente pas, il a terminé son allocution d'hier encore en disant qu'ils allaient continuer !

Justin déviant le souvenir ordurier qu'à été son père pour des millions de Québécois, a fait la même chose hier. Il a parlé comme du plus bel héritage de son passage "de la réduction de la pauvreté". Pas prouvée. Alors que les épiceries nous volent de plus en plus ouvertement sans gêne. Il a aussi dit que si il quittait c'était parce que les travaux du parlement étaient paralysés depuis trop longtemps déjà. Mais tout le reste de son discours pointait sur le fait que son caucus ne l'appuie plus en majorité. Il est aussi certain qu'il a sous estimé l'usure du pouvoir. 9 ans et 63 jours c'est éternel. Stephen Harper était tombé après 9, Brian Mulroney, Louis Saint-Laurent et Robert Borden après 8. 

Il fallait voir venir le train. Mais il ne comprend même pas les passagers de son propre wagon. 

On dirait qu'on rejoue dans un film trop connu. Un film dont on connait l'issue. 

 Un film de Marvel qui intéresse une majorité mais qui reste de la marde. 

Avant que Justin ne démissionne, depuis quelques 12 heures, les réseaux sociaux ne parlaient que de #NeverPoilièvre ou de Femmes contre Poilièvre. Comme avec Kamala Harris dont un vent si optimiste soufflait sur Threads avant qu'elle ne perde majoritairement. Elle était passée en direct à Saturday Night Live trois soirs plus tôt. Hillary Clinton avait fait un stop motion la veille de l'élection qui l'a torpillée aux oubliettes. Les sondages ne la mettaient nulle part perdante. 

Mais les réseaux sociaux, ce sont aussi des chambres d'échos. Quand j'ai crains que le parti conservateur d'Eric Duhaime ne prenne le contrôle du Québec, c'est parce que je trainais sur Twitter. Et où pensez vous est l'endroit où Pitre (sic) Poilièvre a uniquement réagi hier ? Le site de propagande et de promotion haineuse X, d'Elon Musk. 

J'ai beau souhaiter un pays débarrassé de pustules comme PP, je crois qu'on se dirige pour vrai vers le gouffre du conservatisme religieux dès le printemps. 

Un pays qui ne sera jamais le mien. Vraiment jamais été, jamais ne le sera. Mesdames, sous son regard

Ce sera une "bumpy ride", Canada. Attaches ta tuque !    

Aucun commentaire: