mardi 14 janvier 2025

Bon & Riche: Oxymores ?

Oxymore: Alliance de mots surprenante. Association étroite de deux mots de sens contraires. Ex: Cette obscure clarté émanant des étoiles

Si j'était très riche, je ne le dirais pas. Je ne pourrais pas le cacher pleinement, mais je n'en parlerais jamais, et ne l'exposerait pas outre mesure. Bien entendu si je passais le week-end en Italie pour entrer au bureau le lundi, on commencerait à avoir des doutes sur ma fortune. Mais si j'étais riche, je me la jouerait modeste. Autant que faire se peut.

J'écoutais Where The Streets Have No Name de U2 et c'est fou ce que cette chanson me transporte encore comme lorsqu'on l'a découverte en 1987. J'avais alors 15 ans. Le propos reste pertinent, 38 ans plus tard. La chanson parle de cette région d'Afrique qu'avait découverte Bono et dont la rue où vous habitiez déterminait le niveau social que vous aviez atteint dans la vie. Le niveau d'influence que vous pouviez avoir. Le pouvoir qu'on vous conférait. Bono chante souhaiter vivre là où tout le monde est égal. 

Non seulement la chanson en crescendo, ouverte par la base d'Adam et tout de suite suivie par la batterie de Larry Jr, pour ensuite être accompagnée par les guitares de The Edge en "reverb", des couches et des couches de cordes bien assaisonnées musicalement, jusqu'au refrain qui parfois me donne des frissons et fait circuler des larmes voulant me monter aux yeux, me transporte absolument, mais ça m'a frappé cette semaine, de la trouver encore si pertinente. 

Souhaiter un équilibre. 

Depuis plusieurs mois, voire, plusieurs années, les gens riches dans l'espace public semblent d'une toxicité époustouflante. Ou les remarque-t-on davantage, les plus tristes ? J'ai appris cette semaine que Bill Gates avait appelé le prochain président des États-Unis, le clown, pour le féliciter de l'erreur répétée de le placer président. Trois douzaines de milliardaires auraient appelé la verrue politique pour faire connaître leur bonheur de le savoir là. Un admirateur de milliardaire ne peut que les favoriser en tout temps à faire ce qu'ils font déjà assez facilement, mais plus facilement encore.

Ce qu'ils veulent.

Que ce soit légal ou non, la justice, aux États-Unis devenant désormais gouvernementale. Donc aléatoire. Être extraordinairement riche ne devient plus le modèle de gratin sociétaire d'autrefois. 

Jeff "Ouf" Bezos, Elon "Eurk" Musk, Robert "Come to Daddy" Miller et Mark "Zouf" Zuckerberg sonr des exemples criants de vile toxicité publique. 

 

"Ouf" abuse verbalement les employés d'Amazon selon le gré de ses humeurs et propage une culture d'adversité entre départements. Comme propriétaire du Washington Post, il est de très nombreuses fois tombé en conflit d'intérêt avec les éditorialistes. En plus de les sous payer. Dans la dernière campagne, il a empêché tout journaliste de son (devenu) torchon, de parler en bien de Kamala Harris. C'est oligarque Étatsunien avec tout ce qu'il y a de plus péjoratif.

"Eurk" n'a pas besoin d'un grand exposé. Si il est fort en affaires et en développement d'affaires, au civil, c'est une ordure. Il nie désormais l'existence de sa propre fille, Viviane, née mâle. Celle-ci a demandé à être dissociée de cette famille terriblement inhumaine. Musk est une vraie merde. Comme le réseau social qu'il a acheté. Qu'il a transformé en mine de désinformation et bouilloire à haine.

"Come to Daddy" aurait abusé sexuellement plus de 100 jeunes filles dont plusieurs mineures. Il avait des raisons bien personnelles de rester discret, le salaud. Son procès est en cours, et il va le gagner. Parce qu'il a les sous pour le faire.

Finalement "Zouf", simplement pour fonder Facebook a dû trahir bien des proches. C'est devenu Meta depuis, qui a acheté Instagram et fondé Threads dans la foulée de la désertion de Twitter devenu X. Threads avait de beaux débuts. Puis, l'Europe est arrivée et les Français ont envahi le Threads francophone. Si on calcule leurs heures de sommeil on peut éviter les "du coup" qui nous agacent. Et les surprenantes régressions sociales parfois exposées sans le réaliser, à tous. Voilà que la semaine dernière Zouf a annoncé qu'il avait désormais fermé son bureau de vérification des faits "au nom de la liberté d'expression". Avant de poser le genou au sol devant monsieur désinformation, Donald Dumb.

(...)

Ce qui revient à dire, que plus personne ne vérifie le vrai du faux sur Threads, et la Russie se tord le cou pour mieux s'entendre rire. Faire ça au nom de la "liberté d'expression" est aussi absurde que de dire, je prendrai de l'alcool afin de soigner mon alcoolisme. Beaucoup ont choisi de migrer ailleurs. Pas moi. Pas encore. Mais Zouf fait tout pour que son réseau devienne poubelle. Déjà que le passage obligé à Instagram, dont je ne me sers pas, m'amène 5 à 6 faux comptes par 3 jours, s'abonnant à moi et que je bloque, qu'est-ce que ce sera bientôt ? 10 à 12 blocs par jour ?

Mais il est plus facile de remarquer les accidents que les gens qui conduisent bien sur les routes. 

Taylor Swift aurait une valeur de plus de 2 milliards. Elle donne des fortunes en éducation dans le sens 100% contraire de Musk, Trump ou Zuckerberg, ainsi que dans des organisations sans but lucratif. Trois mots ignorés par les 4 milliardaires d'en haut. Pour Noël, elle a donné un peu plus afin que les jeunes familles sans le sou passe un beau temps des fêtes. Elle aurait, mais ce sont peut-être de mauvaises langues aussi, investi davantage que le premier gouvernement Trump, dans les écoles des États-Unis. Dis-moi que tu déteste Taylor Swift que je te bloque de ma vie. Elle donne aussi partout où on a faim.

Oprah Winfrey aurait quelques 3 milliards dans ses multiples portefeuilles. Elle a donné des voix à des millions de gens qui n'en avaient pas, continue de la faire, fait lire les États-Unis, a donné plus de 80 millions à des organisations sans but lucratif avec son Angel Network. En Afrique du Sud, elle fondé une école pour jeunes filles. 

L'Afrique du Sud, où Elon Musk a vécu dans l'Apartheid.

Elle donne des chances à des milliers de personnes.

En 2023, Chuck Feeney est décédé à 92 ans, avec 2 millions dans son compte quotidien. Il avait beaucoup plus ailleurs. Mais n'a jamais cessé de redistribuer. Dans les oeuvres de charité principalement. Il aurait donné, de son vivant, plus de 8 milliards, ailleurs. L'homme d'origine irlandaise était un modèle à suivre. 

Stephen King aurait une fortune dépassant les 500 millions. Mais surtout, si vous le suivez sur Threads, a les valeurs a la bonne place. Il a beau être le maitre de l'horreur, il sait aussi la souligner dans notre monde. Et ne se gêne pas pour le dire. 

Dans un monde de Musk/Bezos/Miller/Zuckerberg, soyez Swift/Winfrey/Feeney/King.

Deux femmes, qu'on essaient d'effacer aux États-Unis et qu'en Syrie on brouille sur les photos.

Un mort. 

Un cuisiner de l'horreur.

Ça parait toxique. Mais la toxicité est ailleurs. Pas besoin de vous le rappeler.

Admirer les milionnaires c'est secrètement souhaiter que la stripteaseuse tombe en amour avec vous.

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