Contrairement à son grand frère de 4 ans son ainé, elle n'a pas fait de voyage au primaire en 5ème et 6ème année, pourtant à la même école, quand celle qui organisait les voyages causait un traumatisme collectif (un vrai) en quittant après deux semaines du début de la rentrée pour un poste de promotion ailleurs.
Pour la première fois de sa vie, elle connaîtrait l'échec. Qu'elle surmontera toutefois. Mais pour la 6ème année, cette classe, qui aura eu 3 profs dans cette annus horibilis, aura si peu appris aura à travailler à des rythmes différents, avec des examens différents, dans les deux classes de 6ème. Devenues séparées en 4 dans l'apprentissage, même si seulement dans 2 classes.
Elle serait aussi refusée à la première école secondaire, celle de son frère, où elle avait appliquée suite à ses résultats moins scolaires moins spectaculaires. Mais avait été acceptée ailleurs. Où elle se fera les meilleurs amitiés possible, en plus d'y trouver l'amour jusqu'à nos jours. Mais devra aussi sacrifier son bal sur le dos de la pandémie. Résilience pour le bébé de la famille qui ne l'a pas facile.
Après un passage en soins infirmiers, et encore quelques fragilités, elle devait réussir tous ses cours afin d'être acceptée, l'automne prochain en programme de radiodiagnostics, qui l'a tant motivée qu'elle vient de se taper deux fois 102% dans des examens. Pas 100% 102%!!! Comment ça se peut ? Ne me le demandez pas, c'est tout simplement comme ça.
Plus jeune, j'ai eu 2 fois CT sur mon bulletin du secondaire que j'ai pris, la première fois pour une contraction de CheaTing, en anglais. Puisqu'élevé en anglais, ce cours était une récréation pour moi. C'était plutôt que les 2 cases du bulletin ne prenaient pas les 3 chiffres de CenT.
Punkee fait mieux que papa avec ses deux 102%.
Cette merveilleuse brebis des vallées enchantées a beaucoup de papa. L'arcade sourcillière, l'oeil brun marron. Moi je passais pour italien parce que toujours le teint foncé comme si je venais de me faire bronzer. Mais je suis de racine autochtone. Non seulement ça ne me fait pas poilu, mais j'ai la peau foncée naturellement. Ou si vous dites le mot
soleil. Elle, elle passe pour espagnole avec ses cheveux foncés (ça c'est de maman). Lors de l'enterrement de la mère d'une amie, la copine d'un ami qu'on connaissait moins avait cherché le couple de parents espagnols avant de comprendre que cette jeune fille était la nôtre. Quand elle 4 ou 5 ans.
Notre belle prune, en raison de son copain maitre mécanicien passionné, travaillant même sur la mécanique de machinerie lourde, change ses pneus toute seule. Accompagnée de son amoureux l'an dernier, encore superviseur cette année, mais complètement seule les mains sales quand elle a changé ses 4 pneus, il y a deux semaines. En frais de connaissance en voiture, elles sont désormais 2, l'amoureuse, dont le frère travaille pour Boeing mais qui est mordu de voiture, et lui a communiqué quelques connaissances, et punkee, notre bébé, qui changes ses pneus toute seule et qui me corrige quand je fais semblant que je sais de quoi je parles quand je parles de voiture. (ce qui ne m'intéresse jamais).
Elle n'est pas en couple avec l'équivalent de son propre père. Pas du tout.
Notre ti-bébé, il y a 21 ans, choisissait déjà de faire les choses différemment et de penser sortir le cul par devant. Elle ne ferait plus jamais les choses comme les autres*. Remontant en maman comme si elle pouvait en sortir par la narine. Il faudra alors césarienne. Une expérience formidable selon madame. Mais paniquante pour papa. Derrière un drap, tenant une main de l'amoureuse au lieu des ses tendres et affectionnées cuisses, et n'ayant les yeux que sur un tube qui montrait tout le sang qui quittait l'amoureuse. Déjà, ça, ça ne pouvait pas rassurer car ça coulait longtemps. Et à un bon rythme. Quand le bébé est sorti ils sont tous quitté avec bébé et l'amoureuse et m'ont plus ou moins tassé dans le corridor. M'oubliant sur le reste du processus. Ce qui n'était pas 100% anormal, mais sans nouvelles, devais-je m'inquiéter ?
Après un certain temps à me demander si tout allait bien, j'ai fini par voir passer un infirmier que je reconnaissait de l'accouchement. Je lui avais demandé si, sans nouvelles, j'avais des raisons de m'inquiéter. Il m'avait répondu stupidement "Surement!". À moitié en riant, à moitié en voulant me faire comprendre que je n'étais pas aussi important que les deux autres (Monkee, 4 ans, était entre les mains d'une amie). Bref je n'étais pas plus avancé. L'ascenceur de la panique ne faisait que monter sans s'arrêter aux étages de la raison. Le 45 minutes (paru comme une heure) à ne rien savoir sur rien, là où j'aurais, à une autre époque fumé le cigare entre ami(e)s, je sentais que quelque chose ne tournait pas, je ne savais pas où se trouvait mon amour et notre fille. J'avais beau m'informer, personne ne savait. Et si une des deux étaient en péril ? Ça expliquerait le problème de communication.
Jusqu'à ce qu'une infirmière plus avisée viennent me dire que madame était tout près ici, petit bébé en main, et les deux ronronnaient ensemble depuis tout ce temps.
Calisse. Inquiet dès le jour 1. Je serai toujours inquiet de notre bébé. (Du grand singe aussi.)
C'est le contrat qu'on signe, parents.
Mais, en 2024, 21 ans plus tard, je ne ferai que fumer le cigare pour notre bébé dont je suis si fìer.
De ce qu'elle surmonte, accomplit, est.
Bonne fête, petite prunelle de mes yeux.
Construis-toi toujours dans cette belle confiance que tu gagnes chaque jour.
T'es une amour.
*comme papa...
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