mercredi 12 juin 2024

L'élection Indienne Annonçant Celle de Novembre

Si l'histoire récente peut nous apprendre quelque chose, les démocraties prétendues les plus massives au monde ont encore besoin de se prouver du nom. 

640 millions de voteurs, pas d'habitants, de voteurs oui, nous sommes si petits, sont passé aux urnes il y a quelques lunes, en Inde, là où le Premier Ministre Narenda Modi du parti Bharatiya Janata (BJP) a perdu sa majorité de sièges au parlement indien, mais a quand même raflé le vote populaire, ce qui suffit pour rester au pouvoir. Mais minoritaire en chambre. Cette victoire en est une sous forme de défaite. Son parti n'aura plus le pouvoir facile qu'il détenait depuis plus de la moitié de la dernière décennie. 

La chute économique encaissée par les indiens dans les années Modi a été si brutale qu'on lui a passé le message. Ce parti prétendu démocratique, a étonnament fait preuve de plusieurs atouts manipulateur qu'on associe généralement aux dictatures. 

Comme l'utilisation répétée de vidéos dits Deepfake. Du Deepfake pour réagir au Deepfake. Vous savez ces vidéos qui vous montre des gens bien connus mais qui font et disent des choses qui ne sont jamais produite car l'intelligence artificielle intervient. Le parti de Modi est reconnu comme le premier parti de réseaux sociaux  avec ses alliés de Sillicon Valley, ses visées et réussite dans les grandes technologies en tant que pays vraiment émergent. Modi se présentait comme l'avatar de l'Inde. Le premier Premier Ministre digital. Sous son règne, 1, 4 milliards d'indiens ont eu accès à des téléphones intelligents (de faible qualité) de données informatiques et d'accès à des bandes passantes. 

Toutefois on sait ce que l'anonymat du net créé. Ce ne fût pas long que Facebook, Twitter/X ou What's App ont fait place aux trolls et aux haineux. Les Pro-Modi l'ont vite compris et ont formé à leur tour une armée sophistiquée de contre-trolls qui ont mené, eux aussi, à des manipulations d'intelligence artificielle. Quand le roi des trolls Elon Musk a pris le contrôle de Twitter, qu'il a transformé en machine à haine devenue x, Modi lui a demandé agressivement de bannir les comptes qui ne lui était pas favorables. Mais Musk, au contraire, laisse place à tous les fielleux e malsains manipulateurs. Et de toute manière, si on est pas prêt à encaisser la critique, que faisons nous en politique ? Youtube n'a pas reconnu de responsabilité dans les vidéos de Deepfake Indien, mais Meta (Facebook) s'est montré contre l'idée de Modi de vouloir contrôle ses critiques. Ne faisant toutefois rien afin de gérer la haine et surtout le désinformation. 

Des "bots" sur Twitter ont sévi dès janvier 2023, contre Modi et ses tentatives de censure. De leur côté, les pro-Modi ont utilisé ChatGPT pour lui faire dire une demie tonne de choses qu'il n'a jamais dite. Et ça a fonctionné. Plusieurs, ils sont quand même des milliards, croient ce qu'ils entendent. Modi n'a jamais fait le promotion de la violence contre la religion Hindu. La malsain a fait tache d'huile. 

Quand des lutteuses se sont plaintes d'agressions sexuelles, on a manipulé leurs visages afin des les montrer souriantes et pas du tout "victimisées" en compagnie de police se dirigeant au poste. Quand un deepfaker a cloné une provocatrice de la droite dans une fausse bande annonce de Barbie, les Indiens ont commencé à faire de même avec d'autres personnalités connues. À plus de 1.48 milliards, le viral est viral solide. Et vite tous les dialectes étaient parlés, même par ceux et celles dont on ne savait qu'ils/elles le parlait ou le comprenait. Assez vite Modi chantait sur Instagram s'accompagnant à la guitare. On l'a aussi transformé en dieu Hindu. Un ministre a eu la mauvaise idée d'épouser ouvertement tout ça et de recréer virtuellement son propre père mort, ancien politicien connu de l'Inde, venant lui donner conseil. 

Les vedettes populaires de l'Inde se sont mises à endosser des candidats et leurs contraire, et les vraies personnalités ont dû, jour après jour, dédire ce qui se disait à leur place. Le deepfake est le souvenir de cette campagne. 

Deepfake. Profondément faux. Qu'est-ce qui est aussi profondément faux ? 

9 phrases publiques sur 10 issues de la gueule de le trompe de Donald. 10/10 toujours truffées de faussetés. 

Avec le mensonge comme violon d'ingres professionnel, Donald, et une trop grande partie des républicains qu'il a transformé pour le pire, n'hésiteront pas à utiliser ce type de tromperies.

C'est un monde de tricheries qui se pointe d'ici novembre. 

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