lundi 17 juin 2024

Blonde & Iidote Bassesse Inoubliable***********Temptation d'Holly Cole

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La musique !

Le titre de la chronique s'inspire de 4 albums que j'ai tant écouté que j'en connais tous les airs, tous les sons, toutes les paroles, tous les tons, brefs, cette musique est désormais composante de mon ADN.

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bo Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I,B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi qui veut dire en langue arabe Je T'aime. 

Musique, je t'aime

TEMPTATION d'HOLLY COLE.

J'ai comme consigne personnelle de ne pas vous parler 2 fois d'un même artiste. Il en existe tellement pourquoi se concentrer sur les mêmes tout le temps ? Je triche un peu ici en vous parlant de la jolie Holly Cole, mais aussi de Tom Waits. En 1995, j'avais 23 ans, Holly en avait 32. J'étais très amoureux de sa belle face et de sa belle voix. J'étais aussi très amoureux de l'oeuvre de Tom Waits que j'explorais à fond davantage, après avoir acheté et savouré son album Bone Machine et senti que lui et sa complice amoureuse et artistique Kathleen Brennan m'écrivaient I Don't Want To Grow Up simplement pour moi.  

"Pas d'accord, Jones"
Je l'ai dit souvent et me répète probablement, les années 90 représentent pour moi un réel creux d'intérêt dans la musique dite "populaire". Le rap qui prenait de plus en plus de place, Pavarotti qui faisait sa pute, le grunge, j'embarquais pas du tout. N'embarques pas plus de nos jours. Mais d'un autre côté, travaillant alors justement dans le monde de la musique,  ça m'a forcé à explorer ailleurs. Je me suis fait une liste de lecture récente qui se nomme The 90's Were Not Just Fucking Grunge et elle est généreusement 3h00. Les années 90 n'étaient donc pas si pires non plus. 

Et parmi les découvertes d'alors, cette Torontoise aux yeux bridés qui offraient un album entier de reprises de chansons de mon bien aimé Tom Waits. Version jazzée, soft, sensuelle. Moins axée sur l'avant-garde et plus sur le traditionnel trio qu'elle composait davantage auparavant. Elle laisse tomber le mot "trio" pour cette offrande car elle invite plusieurs collaborateurs, comme Anne Bourne, Douglas Perry et Anne Lederman au violon, Dougie Brown à la batterie, Kevin Breit aux guitares, The Collettes pour faire des voix, Charles Daelllenback au tuba, Aaron Davis et Earl Seymour aux arrangements de cuivres, de cordes et au piano, Rhoda Dog à la voix, Phil Dwyer aux arrangements de trompettes, saxophone alto et baryton, Howard Levy à l'harmonica, Fred Mills et Ronald Romm à la trompette, David Ohanian au cor français, David Piltch à la basse et aux percussions, membre original du trio, Eugene Watts au trombone et Perry White au sax tenor et arrangements de cuivres

Je ne suis aucunement fan de reprises de chansons, mais quand c'est fondamentalement différent et bien fait, ce qui reste subjectif je l'accorde, ça me rejoint. Même si Holly commence son album avec la chanson que j'aurais fait clôturer, les paroles semblent le suggérer, je trouve la sélection des morceaux assez formidables. On réussit, dans le choix des chansons, à couvrir les multiples périodes de Waits qui a beaucoup changé entre 1973 et nos jours. Plus Dylanesque/Elton John, trempé dans le whisky, à ses débuts, à sa rencontre avec sa Jersey Girl, il devient plus avant-gardiste et tout aussi intéressant. Mais toujours avec sa voix trempée dans le whisky.

Ce qui fait que la manière sensuelle dont Holly pose la sienne, lui fait vraiment s'approprier les morceaux de l'autre. J'ai beaucoup hésité à vous présenter cet album car je voulais aussi vous parler de celui de l'actrice Scarlett Johansson, qui partage la même passion que moi et Holly pour Tom Waits, et qui, sur le tournage du film The Prestige, en 2006, s'était liée d'amitié avec David Bowie, pour mettre sur pieds son projet de faire la même chose, un album entier de réinterprétations de chansons de Tom Waits. Avec sa voix grave et basse dans le style Lou Reed et Nico. Et la présence de Bowie. Et David Andrew Sitek de la formation TV on The Radio avec lequel elle a co-écrit un morceau.

Deux bijoux d'albums séparés de 11 ans que j'écoutes encore régulièrement et qui font de moi ce que je suis. 

Les dimanches après-midi, mercredi matin, vendredi dans la nuit.

Pour amateurs de Tom Waits, jazz, avant-garde, ambiances aussi rurales qu'urbaines, sensualité, Velvet Underground & Nico, rock adulte alternatif, dream pop, musique de cabaret, de night club, de standards jazz, de nuits blanches bercée par la grâce.  

Pour moi. 

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