Wut?!
Ce n'était tellement pas drôle et inutile à dire. Et fort mal avisé aussi. L'hôtesse a aussitôt fondu en larmes en disant, "Mais pourquoi tu me dis ça à moi?". Inconfort absolu, principalement de celui qui venait de dire la chose qui était d'une connerie majeure. Mais mentalement explicable. On savait tous que son jeune frère venait de suicider et c'était l'éléphant dans la pièce qui peuplait nos têtes ce soir-là. Boisson aidant, avec ça toutr près de l'esprit, ça lui a échappé. Crampe mentale totale. On a tous choisi d'oublier cette crampe mentale, le pauvre ami s'est confondu en malhabiles excuses et la soirée s'est poursuivie dans l'harmonie. On est toujours ami de cet ami. Inexcusable, regrettable mais explicable.
C'est aussi ce qui s'est probablement passé avec l'arbitre de baseball Jim Joyce. Un match parfait au baseball est fameusement rare. C'est arrivé seulement 24 (25) fois dans toute l'histoire du baseball majeur, c'est un exploit remarquable. Pour faire un match parfait, il faut que le lanceur retire ou force le retrait de tous les frappeurs auquel il fera face dans le match et qu'aucun de ceux-ci ne se rendent sur les buts dans tout le match. 1-2-3, 1-2-3 du début à la fin.En juin 2010, Armando Gallaraga des Tigers de Detroit est devenu le 21ème lanceur de l'histoire plus-que-centenaire du baseball majeur à réussir la chose. Mais non. L'arbitre Jim Joyce, un arbitre coloré, donc qui aime commander l'attention, a déclaré sauf, sur le dernier jeu du match, un très évident retrait.
Une parfaite crampe mentale. Joyce l'a ensuite reconnu, a pleuré sa vie, on retiendra de sa carrière seulement ceci. C'était aussi l'éléphant dans la pièce de ce match. On savait qu'il avait un match parfait et Galarraga l'a fait. Mais on ne lui a jamais reconnu. Même si tout le monde sait qu'il l'a fait. Cette rigidité est un peu absurde. On ne reconnait pas le match parfait de Gallaraga même si tout le monde sait qu'il l'a fait. C'est plutôt triste. On ne retient que la très mauvaise décision de l'arbitre et de la Ligue. Ce n'était pas un match de championnat. Ce n'était qu'un traditionnel match de saison régulière devenu magique jusqu'à ce que quelqu'un vienne ruiner tout ça, ce qu'il a reconnu. Mais non, on ne changera pas la règle. Ce match parfait n'en sera jamais un dans les livres de la MLB. Ridicule si vous voulez mon avis.Ce qui l'est aussi est selon moi le droit à la présidence des États-Unis au désormais criminel Donald Trump. Je l'ai dit et le répète, je ne suis pas de ceux qui le souhaitent en prison, mais le priver de visibilité, le priver du droit de présidence, serait une punition beaucoup plus légitime contre lui.
Son droit à la présidence aurait dû être freiné dès sa déclaration sur les femmes mariées à saisir par l'entre-jambe quand on est une star. Son jugement d'enfant prisonnier d'un corps adulte défit toute imagination. Et quand il a été élu, tout son mandat, il n'a jamais cessé de défier nos imaginations.Le mensonge au coeur de toute communication ? La fin peu importe les moyens ? l'escroquerie en fond de stratégie ? Attaquer en tout temps comme la vermine Roy Cohn ? Imiter un handicapé pour s'en moquer ? Vénérer les dictateurs ? Manquer de jugement dans ses propos jour après jour ? Se montrer non qualifié tous les jours ?
Son passage a la présidence a ouvert la porte à toute une série de raté(e)s de la trempe de Marjorie Taylor Greene, qui, cette semaine, a enguirlandé le Dr.Faucci, grand chef médecinal des opérations en temps de Covid, au Congrès. C'était d'une absurdité qu'on étudiera peut-être un jour dans les écoles. Un cerveau, un ton et un tempéramment de jeune fille de 12-13 ans dans la cour de récréation, ne laissant aucunement parler le docteur, ne souhaitant que lui péter la gueule. On a dû suspendre la séance de questions quand sa maturité d'enfant n'a pas voulu quitter sa bouche. Laissant quelqu'un dire, la voix brisée, à très juste titre:"Est-ce vraiment ce que nous sommes maintenant devenus?"Parce que la scène défiait aussi l'imagination.
Il y a moins de 10 ans, on ne pouvait pas s'imaginer de vivre de telles absurdités publiques.
Maintenant que l'imagination a été pleinement défiée, que les surprises n'en sont plus, évitons quelque chose si vous le voulez bien.Évitons de tolérer l'intolérable.
Il faut être intolérant face à l'intolérable.
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre.
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