Alors qu'on vient de repousser le procès de Donald Trump, accusé d'avoir tenté de renverser le résultats des dernières élections, qui devait commencer en octobre, à plus tard en 2025, l'attention se tourne vers celui d'Hunter Biden, aux États-Unis, pour avoir menti sur une déclaration personnelle sur sa consommation de drogue, en achetant une arme, en 2018.
Les accusations étaient différentes, les tempéraments des deux hommes aussi, mais si on regarde comment se sont déployés les procès de Trump et Biden, les tons et les manières sont entièrement aux antipodes. Comme deux chansons aux airs opposés.
La première grosse différence est la manière dont les deux accusés se présentent au jury. Pendant presque tout son procès, Trump se fermait les yeux comme si il voulait montrer que ça l'emmerdait au point de dormir, comme si ceci ne devait pas l'atteindre donc il en fermait toute forme de réponse possible. Le jury lui rendait bien ne le regardant pratiquement jamais tellement longtemps. Hunter Biden, au contraire, est très impliqué dans tous ce qui se déroule et a même envoyé un salut de la main en souriant à une témoin, une ancienne copine, quand elle est montée à la barre.
Les Républicains comptent beaucoup sur un verdict de culpabilité afin de ternir Joe Biden d'une quelconque manière. La défense a présenté Hunter comme un être plein de défauts qui a fait de très mauvais choix mais qui reprend sa vie en main pour remettre de l'ordre dans sa vie. On sait déjà qu'un des membre du jury a des membres de sa famille aux prises avec des problèmes de dépendances à la drogue et déjà, ce jury pourrait être très sensible aux efforts de l'accusé. Ce jury a déjà versé quelques larmes écoutant les problèmes de dépendance à la drogue de Biden. Hunter Biden a déjà été humanisé pour le jury.
Les avocats de la défense de D.J.Trump ont pour leur part choisi de présenter leur client comme un très important ancien président qui devait se montrer au dessus du système de justice des États-Unis, et non pas être traité comme le commun des mortels. Ça n'a pas fait mouche.
Trump avait aussi toujours une parade d'obséqieux personnages du milieu politique et médiatique autour de lui qui semblaient la langue bien pendue afin de lécher le plus de pouvoir de ce président déchu. Des chiens haletant face à leur maitre. Eric et Donald Junior en tête, Tiffany une fois, jamais Ivanka ou Melania. Eric et Donald Jr claironnaient tous les jours chez Fox pour tenter de jouer les influenceurs et vider leur fiel sur tout ce qui se passait en cour. Désinformer surtout. Hunter est accompagné de sa soeur tous les jours, Ashley, la femme qui l'a élevé, sa mère, Jill, ainsi que sa femme, Melissa, qui l'a aidé grandement a redevenir sobre. Jill, la mère d'Hunter, s'est même présentée en cour le jour de ses 73 ans. Le président Joe n'a pas assisté au procès. Principalement pour ne pas lui donner un aspect plus politique que le nom de famille ne le fait pas déjà.
Ce qui est 100% le contraire de ce que l'équipe de défense de Trump a essayé de faire.
Dans le procès Trump, un peu comme Marjorie Taylor Greene face au Dr.Faucci au Congrès, les avocats de Trump ont abusé verbalement des témoins et ont été si brutaux et agressifs envers eux/elles, qu'ils les ont rendu sympathique au jury. C'était surtout criant au passage à la barre de Stormy Daniels où l'agressivité a monté d'un cran et l'intimidation était intense.
Quand l'ancienne épouse d'Hunter Biden est venu témoigner de sa vie avec lui quand il était accro, c'était déchirant et tout le monde pleurait. Tandis que chez Trump, tout le monde était à cran. C'était la même chose pour la danseuse Zoe Kestan qui avait une affaire avec Hunter durant cette période où il craquait pour tous les vices, confessant que Biden consommait du crack toutes les 20 minutes. Hunter était visiblement secoué et repentant pendant ces 2 témoignages. Il y avait humanité et maturité suite à l'immaturité d'un côté, et immaturité, agressivité et cour de recré de l'autre côté.
Finalement, la manière de traiter le système de justice est le jour et la nuit entre les deux procès. Trump a constamment violé la silence souhaité autour du procès par le juge, a menacé ce juge en chef, des témoins, le jury. S'est servi du corridor pour japper n'importe quoi à chaque sortie, de disant prisonnier politique.
Personne ne se prononce sur le sytème judiciaire dans le procès Biden et son entourage se dit fier de l'homme qu'Hunter devient et de sa manière de faire face à l'adversité. Son équipe d'avocats a concédé des failles certaines chez l'homme qu'il a déjà été et insisté sur l'homme qu'il est devenu.
L'équipe de Trump a nié ce qui a été prouvé, s'est braqué encore plus fort en questionnant le résultat comme on questionnerait un résultat électoral. Attaquant le système de justice de front, un système de justice qui dérive chez les juges de la Cour Suprème déjà et qui provoque un clivage important chez de bipolaires Étatsuniens.
De plus en plus traumatisant.
Le procès des républicains contre Hunter Biden est toujours en cours.
Donald Trump est toujours un enfant pris dans un corps d'adulte.
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