dimanche 30 juin 2024

Emilie Dequenne

Née en Belgique, fin août 1981, à l'école elle est acceptée à l'Académie de Musique de Baudour et suit des cours de diction et de déclamation. Dès ses 12 ans, elle étudie à l'atelier théatral de l'Académie et rejoint aussi la troupe amateur La Relève de Ladeuze. Elle termine ses études en humanités en 1998. Mais elle a envie de jeu sur scène ou à la télé ou au cinéma. Elle est choisie en audition par les frères Dardenne pour tourner le personnage titre de l'excellent film Rosetta, l'histoire d'une jeune fille intense qui perd son emploi, doit négocier avec sa mère alcoolique, et qui est terrorisée par l'idée de disparaitre. 

Le film, tourné à la néo-réalité italienne, gagne la Palme d'Or à Cannes à l'unanimité et sa performance épate à travers le monde. Elle n'a que 17 ans quand elle tourne cet excellent film (que je vais peut-être acheter, à bien y penser). 

Elle est aussitôt choisie pour la superproduction Le Pacte des Loups de Christophe Gans, avec Jean Yanne, Vincent Cassell et Samuel Le Bihan, entre autres. Elle gagne le prix de l'espoir féminin au Festival du Film de Cabourg. Fait une comédie qui passe plus ou moins inaperçue. La formation Stella reste inspirée par elle composant une chanson sur elle. Elle devient maman d'une fille avec son amoureux le DJ Alexandre Savarese. 

 Elle joue les fantasmes pour Claude Berri avec Jean-Claude Bacri. Pour Catherine Corsini, elle joue avec Jane Birkin. Elle est resplendissante à l'image et chaque scène l'impliquant attire l'attention.

Elle tourne 3 films à 22 ans, pour Patrick Timsit, pour Phillipe Loiret avec Grégori Derangère, Philippe Torreton et Sandrine Bonnaire et est de la coproduction internationale hispano-britannico-française Le Pont du Roi Saint-Louis mettant en vedette Robert DeNiro, entre autres artistes. Elle fait aussi un caméo dans la série comique à succès Kaamelott. Elle sera de la comédie dramatique de Laurent Dussaux en 2005, du drame historique La Ravisseuse d'Antoine Santant la même année. Pour André Forcier, ici, au Québec, elle tourne dans Les États-Unis d'Albert. Elle y joue une mormone féministe. Elle sera un second rôle intéressant dans Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verarghe, avec Nicolas Duvauchelle et Jean-Baptiste Maunier. Elle brille dans La Vie d'Artiste de marc Fitoussi avec Denis Podalydès et Sandrine Kiberlain. N'hésites jamais à tourner avec de nouveaux réalisateurs/réalisatrices. Elle sera du thriller fantastique Écoute Le Temps d'Alanté Kavaïté. 

On la fera membre du jury du 49e Festival International du Film de Thessolonique, sous la présidence du réalisateur Michael Ondaatje et avec la scénariste Étatsunienne Diablo Cody. Elle apparait ensuite dans la coproduction internationale J'ai Oublié De te Dire avec Omar Sharif. Elle est extraordinaire dans La Fille du RER du formidable André Téchiné.  

Elle sera sous la direction de Yolande Moreau, et pour la télévision, Frédéric Tellier et Stéphane Kappes

À Cannes, en 2012, elle remporte le prix d'interprétation féminine dans la catégorie Un Certain Regard pour le difficile rôle d'À Perdre La Raison racontant l'histoire de cette mère qui assassine ses 4 enfants, histoire inspirée par la vraie histoire de Geneviève L'hermitte. Elle est ensuite du thriller La Traversée de Jérôme Cornuau. Elle sera aussi du thriller d'Eric Rochant, Möbius avec Jean Dujardin et Cécile De France. Elle jouera pour Olivier Doran, Lucas Belvaux et Camille Fontaine

Elle fera aussi de la télévision et rejoue pour Marc Fitoussi. Depuis 2008, elle vit avec l'acteur Michel Ferracci qu'elle épousera en 2014. En 2017, elle se retrouve aussi sous la caméra de Lucas Belvaux, joue pour Pierre Jolivet où elle incarne une pompìère et pour Albert Dupontel et pour Magaly Richard-Serrano, pour la télévision dans ce dernier projet. 

Elle est promise au moins 2 fois en 2024

Ironiquement, il y a 6 ans, elle incarne le rôle d'une mère atteinte d'un cancer dans Ma Mère, Le Crabe & Moi. 

Le 22 octobre dernier, à 42 ans, elle annonce être atteinte d'une rare forme de cancer. De la glande surrénale située au dessus du rein. Le 4 avril dernier, elle annonce être en rémission complète. 

En 2020, elle gagnait le César du meilleur second rôle féminin pour la comédie Les Choses Qu'on Dit, Les Choses Qu'on Fait, d'Olivier Mouret, comédie racontant l'histoire d'adultes incapables d'aimer en adultes. 

J'ai vu ce film très récemment et garde encore une vive impression de toutes ses scènes.

Elle me plait beaucoup.    

Même si elle s'est publiquement inscrite en faux sur la réforme des retraites qui est encore une des plus molles à travers le monde. Et moins pénalisante.  

samedi 29 juin 2024

St-Paul, Ontario, Planque à Moineaux

Pour un homme accusant Justin Trudeau de diviser la population, Pierre Poilièvre est un maitre lui-mème de la division au pays. Prenons simplement cette routinière habitude de traiter les experts comme les journalistes ou les spécialistes de tous genres comme des ennemis du peuple. Il le dit ouvertement en lançant sur les réseaux sociaux que "Les Libéraux disent aux gens de se taire et d'écouter les experts, mais voilà, les gens ordinaires sont les vrais experts."

Not, Pierre, Not. Tu demanderas "aux gens ordinaires" de Diagolon de gérer la sécurité nationale, une fois au pouvoir. D'ailleurs ordinaire est pratiquement le contraire de spécialiste/expert. Il a attaqué tout ce qui a été décidé autour du Covid19, donc les spécialistes de la santé,  a attaqué la Banque du Canada, donc les spécialistes de l'économie. Oui tu peux t'essayer à refaire l'électricité chez toi, oui tu peux aussi tenter de te faire une chirurgie sur toi-même, mais il est toujours plus sain de faire faire avec des gens qui connaissent le domaine. Pierre baigne dans l'ignorance. Quand il récite la formule (ce qu'il ne fait plus d'ailleurs, on lui a probablement suggéré) Ax the Tax, ce qu'il dit en quelque sorte est refuser l'argent qui vous reviendra à 80% et ne taxer pas les gens plus fortunés. Mais l'ignorance domine autour de la taxe carbone et peu le comprenne. Polio là, est bien premier. 

Il essaie d'expliquer l'inflation de toutes les manières possibles, comme on planterait une flèche vis-à-vis Justin Trudeau, mais chaque fois, il est dans la bullshit. Justin n'est pas l'inflation. Les consommateurs, les vautours d'épiceries et les taux d'intérêts le sont. Poilièvre est très mal placé pour parler finance, il est partisan de la cryptomonnaie. Une légalisation d'une variation de la formule pyramidale cousine des mouvements libertariens. Une monnaie parallèle. 

Le libertarisme est une idéologie considérant l'État comme une institution coercitive, illégitime, voire inutile. La démocratie est un obstacle à l'individualité souhaité. On est plus volontaire sur l'autorité. 

Suivant sa ligne directrice que le peuple est le vrai expert, PP a fait dur campagne contre les sites de vaccination mobile pendant la pandémie. Divisant ceux qui croient au vaccin et ceux qui n'y croient pas. Se plaçant aussi comme leur porte parole. PP comme Porte Parole de l'ignorance. De plus en plus crasse au Canada. 

Ce pablum populiste anti intellectuel n'est pas sans rappeler le même pudding pour bébé de Donald Trump quand il a sévi au pouvoir 4 ans. Les Conservateurs Anglais de Boris Johnson faisaient de même. Un conseiller de Reagan et des deux Bush disait que depuis toujours, les moins éduqué(e)s sont visés par les Conservateurs. Ils/elles ne sont pas volontaires à encourager la pensée critique, la réflexion mature ou la recherche de la vérité. L'Angletterre regrette sa sortie de l'UE. Son économie bat de l'aile. Peut-être auraient-ils dû écouter les experts financiers d'alors.

Le monde dans lequel nous vivons est sous-écrit par des expertises et des experts. Des serveurs qui sont nos réseaux internet aux innovations médicales qui étirent nos vies. Nous sommes dépendants d'expertises partout, comme nos ancêtre n'auraient jamais pu l'anticiper. Prétendre le contraire est une décnonnexion sociale.

PP est socialement déconnecté. Et mise sur des coups de dés pour gagner ses élections. Sur des mood swings. Sur une écoeurantite du facile à détester Justin Trudeau.

Pourtant PP est Pas mal Pire. Pauvre Populiste. Misant sur l'ignorance.

Une quarantaine si ce n'est pas 50, ont voté contre le droit à l'avortement.

Pas au Liban. Ici, au Canada d'Amérique. 

C'est ce gouvernement que vous vous souhaitez, Canada. À St-Paul, en Ontario, la bêtise a gagné. 

On a voté Conservateur. 

Tous les oiseaux sont à considérer. Mais un cauchemar se dessine...

D'autant plus qu'aux États Désunis, on a eu droit à un débat entre un noyé en direct et un enfant égaré.

Les Cowboys Fringants ont raison, L'Amérique Pleure

vendredi 28 juin 2024

Mel Brooks

Né sur une table dans les appartements britanniques des années 20, Melvin James a un père Juif-Allemand de Danzig et une mère de Kyiv, aujourd'hui d'Ukraine qu'on tente d'effacer du globe terrestre. Il a trois frères plus vieux et papa meurt à seulement 34 ans de la tuberculose. Mel a alors seulement 2 ans. Grandissant sans père, ça lui donnera envie de rire et faire rire davantage afin d'éviter le spleen. Il est lui même d'une santé fragile ce qui fait qu'à l'école, il est plutôt ostracisé quand vient le moment de faire des sports et il se démarque par sa drôlerie. En commentant parfois l'action de manière comique aux récréations. Il est petit de taille ce qui le rend encore moins utile en sports. Un de ses oncles est chauffeur de taxi et le fait gratuitement pour le portier d'un théâtre de Brooklyn qui est son ami. Mel, à 9 ans, se fait donner des billets gratuits pour y voir Anything Goes. Quelque chose est semé dans sa tête.

À 14 ans, il se fait engager comme animateur autour de la piscine au Butler Lodge. Il y fera la rencontre de Sid Ceasar qui a alors seulement 18 ans. Pour amuser, il porte un chapeau à la Chaplin, complet et veston, prétend être un homme d'affaire. Montre à tous qu'il met des roches dans sa valise, se menotte les mains aux poignées et monte sur le plongeon en disant: "Les affaires sont si mauvaises, j'abandonnes, adieu monde cruel!" et il se tire tout habillé dans l'eau. Un jeune Buddy Rich lui apprend à jouer de la batterie. Gagne de l'argent ainsi aussi. La nuit. Adolescent. Un animateur de scène est malade un soir et à 16 ans, il le relève avec un certain succès. Il gradue de l'école secondaire et projette de suivre les traces d'un de ses frères en psychologie, au collège. 

Il est toutefois recruté pour la Seconde Guerre Mondiale en cours, et son test de quotient intellectuel le classe dans une équipe de stratégie d'intelligence militaire. Après 3 mois de formation, il est intégré officiellement dans l'armée à sa majorité. Il sera assigné aux radiotransmissions en 1945. Il sera forcé de participer à la bataille de Bulge, dans les Ardennes.  Il sera des dernières missions terrestres de la Seconde Guerre Mondiale en avril, mai et juin 1945. Il sera ensuite libéré, alors qu'il est caporal. 

Sa mère lui trouve un poste de commis au New York Navy Yard. Mais Mel demande à son désormais ami, chauffeur de taxi, de le mener dans les Catskills où il y est engagé comme batteur et pianiste dans les prestigieux clubs. Mel est naturellement drôle. À 23 ans, son ami Sid Ceasar, maintenant humoriste, l'engage pour qu'il lui écrive des gags. Bientôt, Mel fait aussi des numéros et des blagues à la radio qu'il connait bien. Pour la télévision et Sid Ceasar, il est engagé avec Carl Reiner, Neil et Danny Simon, sous la supervision de Mel Tolkin. Reiner, père du réalisateur de This is Spinal Tap, Stand By Me, When Harry Met Sally, Misery & A Few Good Men ; Neil Simon aura une carrière importante comme écrivain pour le théâtre, la télévision et le cinéma. Son frère écrira aussi pour la télévision. Carl sera créateur du populaire Dick Van Dyke Show. Le personnage de Buddy Sorrel dans l'émission est inspiré de Mel Brooks. Neil Simon s'inspirera aussi de Mel dans sa pièce Laughter on The 23rd Floor, en 1993. Le succès de Your Show of Shows dure jusqu'en 1954.

Ceasar réengage la même équipe pour un nouveau projet, y ajoutant un jeune Woody Allen et Larry Gelbart. Tolkin a donné un livre de Gogol à Brooks qui change sa vie. Il trouve hilarant et à la fois très touchant. Avec Reiner, Brooks forme un duo comique qui amuse les amis dans les lancements de livres, dans les partys cocktails, puis, sur scène, devant public. Reiner joue presque toujours l'intervieweur assez commun et Brooks des personnages farfelus. Comme un homme de 2000 ans, témoin de Jésus-Christ. Parfois, très peu est écrit et Brooks & Reiner improvisent merveilleusement. Leur duo est invité au Steve Allen Show. On enregistre sur disque 33 tours et on vendra pour plus d'un million. Les portes s'ouvrent donc partout. Les recettes constantes de ce seul disque, devenu cassette, puis CD, lui sauve la peau des fesses dans les années de vaches maigres. 

Il écrit des comédies musicales pour Broadway. Il conceptualise un court-métrage animé. Gagne un Oscar pour ce court-métrage. On lui donne carte blanche. Avec Buck Henry, il écrit pour la télé. L'émission gagnera 7 Emmy. On lui demande alors quel sera son prochain projet et il répond spontanément "Une comédie musicale appelée "Le Printemps d'Hitler" ".

Ça devient presque vrai. Il trouve deux producteurs pour faire la pièce, mais on transforme alors en film, qu'il dirigera lui--même. Le film sera un modéré succès. Qui a mal vieilli, mais un succès quand même. Et puisque ça se moque d'Hollywood, Hollywood, toujours un brin narcissique, aime le clin d'oeil qu'on lui fait et lui donne un nouvel Oscar pour le meilleur scénario original. Battant Stanley Kubrick et Arthur C.Clarke pour 2001, A Space Odyssey et John Cassavettes pour Faces.  Faire rire avec Hitler, seul un studio indépendant avait osé financer. Peter Sellers avait beaucoup encouragé ce film. Ça jouera dans les collèges des États-Unis quand les cinémas n'oseront pas toujours non plus, diffuser. Son film suivant, inspiré d'un roman russe, n'aura pas autant de succès. Brooks veut ensuite adapter une pièce d'Oliver Goldsmith mais quand personne ne veut le financer, il pense sa carrière terminée.

Mais un nouvel agent lui trouvera un poste de réviseur de script pour un projet jamais réalise, comprenant aussi un jeune Richard Pryor. Avec lui et plusieurs autres avec lesquels il révise maintenant, il co-scénarise et tourne ce qui deviendra Blazing Saddles. Une satire des westerns faisant références à plusieurs classiques du genre, du cinéma et des comédies musicales. Tourné avec 2,6 millions, il fera gagner 119, 5 millions au studio. Le film sera nommé trois fois aux Oscars. Sera des années plus tard inscrit à la Librairie du Congrès des États-Unis. 

Wilder avait promis de jouer dans le film de Brooks, si il lui promettait de voir avec lui, ensuite, son projet à lui, sur Frankeinstein. Ça deviendra Young Frankeinstein. Tourné et lancé la même année, le film sera le 3ème film aux plus grosses recettes au box office, aux États-Unis. Derrière Blazing Saddles. (The Towering Inferno sera le #1). Le film aura encore deux nominations aux Oscars. Brooks retourne à la télé pour une série parodique sur Robin Hood. Près de 20 ans plus tard, le matériel servira pour un de ses films

L'auteur Ron Clark lui propose le premier film muet en 40 ans. Brooks accepte le défi. Cette fois, il ne fait pas de caméo dans le film mais joue le rôle principal. Le seul qui aura une ligne est le célèbre mime français, Marcel Marceau. Une blague en soi. Il ne s'agit que d'un mot: "Non". Bien que pas aussi populaire que les deux autres, il récolte 36 gros millions quand même, en 1976. Il se moque d'Alfred Hitchcock l'année suivante, et produit le film une première fois. la production lui sera toujours fortuite. Il a du flair. 

En 1980, le duo de critique nomme Brooks et Woody Allen comme les deux auteurs/réalisateurs les plus comiques issus des États-Unis, en ce moment. Cette année là, Mel produit l'adaptation de la pièce The Elephant Man dont la réalisation sera de David Lynch. Il avait été impressionné par le film précédent de Lynch. Il produira ensuite Frances, The Fly, 84 Charing Cross Road. Rien de comique. Inspiré de ses débuts, il produit un film de Richard Benjamin en 1982. Ainsi que le premier film tourné par son amoureuse, sa seconde épouse depuis 1964, l'actrice Anne Bancroft. Blaguant que le seul genre qu'il n'avait pas touché était le film historique, il écrit, tourne et joue dans l'ambitieux History of the World Part I. J'ai vu, enfant. J'ai si retenu le valet de pisse que je le suis presque devenu, parfois.

Il produit et joue, mais n'écrit aucunement pour une nouvelle version d'un film d'Ernst Lubitsch. En 1987, 10 ans après l'immense succès de Star Wars, il parodie un genre qu'il n'avait pas encore touché. Ses films génèrent toujours plus de 30 millions. Il fait un peu de télévision mais ça ne dure que 5 épisodes sur 11. Il tourne, joue et écrit Life Stinks. Pour une rare fois, ce n'est pas une parodie. Mel propose un homme vil goûtant aux malchances de la vie. Pour la première fois, un de ses films ne fait pas d'argent. Perd même 9 millions.

Il revient donc aux parodies. Robin Hood et Dracula. Si le premier fera 72 millions le second perd 20 millions, malgré Leslie Nielsen. Dans les années 2000, il adapte The Producers pour Broadway et Matthew Broderick & Nathan Lane joueront longtemps dedans, en faisant un grand succès s'inscrivant dans la durée. Tout le monde sait ce qu'Harvey Weinstein fait derrière les plateaux, le portrait des producteurs est très d'actualité. La pièce gagnera 12 Tony. Battant un record vieux de 37 ans. Uma Thurman et Will Ferrell sont de certaines distributions. Il adaptera aussi Young Frankenstein pour la scène, mais avec moins de succès.   

Il sera époux d'Anne Bancroft 41 ans, soit jusqu'à la mort de celle-ci, en 2005.

Spaceballs est adapté pour la télévision, en dessins animés. Il fera des voix pour des films animés. 

En 2021, il publie ses riches mémoires. Pour Hulu, on dit qu'il écrirait et produirait History of the World Part II. Il a alors 95 ans.

L'increvable Mel a 97 ans aujourd'hui. 98 ans.

...98 ans.

Je ne pense pas me rendre là. 

Je ne sais même pas si j'en aura envie.

Mais Mel, brille encore.  

jeudi 27 juin 2024

Le Guet-Apens d'OJ

 Tout le monde savait, et pourtant...

Le 3 octobre 1995, l'ancien joueur de football, acteur et assassin, OJ Simpson est déclaré contre toute attente. non coupable des meurtres de son ex-épouse Nicole Brown et de son copain d'alors, Ron Goldman.

De bêtes technicalités, des policiers racistes, toutes les erreurs possibles commises en cour et une envie de ne pas recréer le chaos social dans la communauté noire, comme ça avait été le cas avec l'injustice commise contre Rodney King, à Los Angeles sont dans la recette du verdict final. 

Sachant que dans le premier procès, justice n'a pas été rendue,  lors de la poursuite au civil des familles Goldman et Brown, cette fois OJ est déclaré responsable de la mort (absurdité) de Brown et Goldman et est condamné de payer 33,5 millions aux deux familles. Somme qu'il n'a pas. Il sera forcé de vendre ses biens ainsi que tous ses trophées personnels et articles de gloire gagnés quand il était joueur de la NFL. Dans des enchères légales, son trophée Heisman, prestigieux trophée remis au meilleur joueur de football collégial  au pays, soi avant d'être repêché dans la NFL, ne se vendra que 230 000$. Une déception.

Il était difficile de trouver Simpson non coupable des deux meurtres. Mais on y est arrivé. OJ, guirlande aux lumières brulées, est frustré. Il concocte un plan avec des amis bénéouiouis pour aller rechercher ce qui a été vendu. 

Alfred Breadsley & Tom Riccio sont deux acheteurs qui se mettent ensemble pour se prendre une chambre au Palms de Las Vegas et projettent de vendre ce qu'ils ont acheté des enchères. Leurs articles sur OJ. Riccio connait OJ et lui en fait part. Simpson va justement à Vegas, pour un mariage. Il complote donc avec Riccio afin de reprendre ce que Simpson considère comme ce qui lui appartient. 

Riccio se prend la chambre 1203 du Palace Station et étend la matériel sur un des lits avec Alfred. Bruce Fromong, un autre acheteur d'enchères et ami d'OJ, est mis au courant que des acheteurs (OJ, sans le préciser) seraient intéressés à acheter. Bruce ne sait pas que cet acheteur est Simpson. Mais on mise sur l'idée qu'il pencherait du côté d'OJ dans une argumentation. Fromong est invité dans la chambre du 1203 le 13 septembre 2007 et les trois attendent les acheteurs potentiels. Fromong & Breadsley ne sont pas des enfants de coeur, ils seront tous deux plus tard trouvés coupable de tricheries, de vols et d'arnaques, eux-mêmes, concernant d'autres dossiers de "fausses enchères". 

OJ, en train de souper dans une activité du mariage, prend 5 des invités avec lui et leur propose de venir avec lui. Ils ne savent pas tellement où il s'en vont mais c'est leur ami superstar OJ, ils suivent. Après une certaine confusion sur la chambre qu'ils doivent trouver, et une vague explication qu'on va chercher des choses qui ont été "volées" à OJ, on finit par trouver le 1203. À 19h38 on entre dans la chambre comme le ferait une police dans une descente. Certains amis sont surpris du ton soudain. 

Un des amis d'OJ, Micheal McCrichton, sait très bien ce qu'il fait et menace les acheteurs d'un fusil. OJ hurle que personne ne sorte de la chambre. Demande même que tout le monde se couche au sol, ce que pas tout le monde ne fait, mais les confus le font. On ramasse tout, même les balles de baseball signées de Pete Rose et les lithographies signées de Joe Montana, dans des taies d'oreiller et on quitte, ça ne dure que 6 minutes. Mais c'est très intense. Pas tous n'ont compris dans quoi ils se trouvaient. Mais très vite les gens vont parler de ce qu'ils viennent de vivre, Et ça se rend aux autorités. Qui arrêteront tout le monde pour éclaircir ce qui vient se passer dans ce 6 minutes.

Tom Riccio a tout enregistré en audio et ceci est d'une grande valeur pour le nouveau procès. Il vend ici et là, et fait beaucoup d'argent avec ça, obtenant l'immunité totale. Micheal McClinton a aussi enregistré une partie de la soirée, dont l'après 6 minutes où on se jase de ce qui vient de se passer. Qui sera aussi précieux, il n'aura pas de sentence malgré les fusil pointé aux vendeurs. Charles Erlich et Ryan Braun, embarqués dans ce qu'ils ne comprenaient pas, mais qui ont suivi tout ce qu'OJ a ordonné ont aussi été exemptés de toute sentences. Walter Alexander (qui avait aussi un fusil) n'a aussi eu qu'une liberté conditionnelle. Clarence "CJ" Stewart, qui était le chauffeur de tout ce monde, a été trouvé coupable de 15 ans de prison avec possibilité de droit de parole après 90 mois. Mais ceci a ensuite été révisé car on a jugé qu'il était aveuglé par la célébrité d'OJ et aurait fait n'importe quoi pour en être aimé. 

OJ aux ampoules brûlées a écopé de 33 ans de prison avec droit de paroles 9 ans plus tard. Cette sentence est symboliquement tombée le 3 octobre 2008, 13 ans jour pour jour après qu'il eût été déclaré non coupable pour les meurtres qu'il a commis sur Nicole Brown et Ronald Goldman.

Le 1er octobre 2017, après 9 ans de prison, OJ est libéré de prison. 

Depuis le 10 avril dernier, les familles Brown & Goldman respirent un peu mieux, l'assassin de Nicole et Ron est lui-même décédé.    

À 76 ans. 

mercredi 26 juin 2024

À la Recherche Du Temps Perdu**********Kitchen Confidential d'Anthony Bourdain

Chaque mois dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: la littérature !

Lire c'est accepter d'apprendre l'univers des autres, l'écouter, tenter de le comprendre, l'explorer, c'est confronter ses idées, découvrir un monde, vibrer sur un ton qui n'était pas le sien, nager en eau nouvelle, c'est respirer sur le rythme de quelqu'un d'autre. 

Et respirer, c'est vivre. 

Lire, c'est vivre. 

Je vous parles d'un mort.

KITCHEN CONFIDENTIAL d'ANTHONY BOURDAIN.

En 1999, un essai du cuisinier Anthony Bourdain, appelé alors Don't Eat Before This, un essai qui n'était pas une commande et non sollicité par le Magazine New Yorker, est envoyé de sa part au bureau du Magazine. Ces derniers choisissent de le publier et ça suscite beaucoup de réactions positives. Ça lancera sa carrière médiatique et servira de fondation pour ce qui deviendra son premier livre. Le récit de sa vie jusqu'à ses 43 ans (alors). 

Le livre est un témoignage de tout ce qui se passe derrière les portes des cuisines. Du moins, des cuisines dans lesquels Bourdain a bossé. Collection d'anecdotes comiques, parfois mêmes terriblement transparentes, et peut-être encore trop honnêtes, ce qui lui fait s'inquiéter, dès l'ouverture, de la réaction du monde culinaire. Ces secrets devraient-ils être révélés ? Certains ne sont pas hygiéniques du tout. D'autres, à la limite du criminel en ce qui concerne la consommation d'alcool sur le milieu de travail ou de drogue. 

Bourdain dit s'être inspiré du brillant George Orwell,  parlant des cuisines de Paris dans les années 20, dans son livre Down & Out in Paris & London qui parlait aussi de ce qui se passait dans les cuisines que personne ne voyait, ni ne savait. Les thèmes et le ton sont directement liés à son essai de 1933. Avec humilité, il admet beaucoup de ses erreurs, commises en fonction, mais aussi des erreurs de jugement. Il dévoile quelques trucs de restaurateurs. Et comment se structure l'économie du milieu. Il disait ouvertement aux clients d'éviter le poisson les lundis, car c'était les restes du week-end et étaient beaucoup moins frais. Sinon périmées. Il conseillait aussi rarement les cuissons bien cuites puisque la viande était ainsi cuite sur des aliments payés moins cher, donc de moins bonnes qualité.

 Le livre est plutôt drôle, mais garde un fond de lourdeur. On oublie pas que Bourdain, luttant contre les démons de la toxicité et vivant toutes sortes d'intensité avec sa compagne Asia Argento très investie dans le mouvement #MeToo, s'est enlevé la vie, en 2018, à 61 ans. Un an avant, il parlait de remords envers ce livre, disant qu'il avait légitimisé des types de comportements peu acceptables dans les cuisines et permis en quelque sorte le prolongement de ses douteux comportements sur plusieurs années encore. Parce que "cool" et rock'n roll. 

Le livre lancé en 2000, tourné en série pour la télé en 2004, diffusée en 2005, était une fiction avec Bradley Cooper dans le rôle de Bourdain. Mais la série d'une seule saison a été écourtée avant la fin de la diffusion des 13 épisodes tournés. 

C'est une culture de comportements burlesque qui est exposée dans son livre, mais qui amuse de bout en bout. 320 pages qui se lisent toutes seules. Mémoires sans filtre, décors luxueux, mais arrière-scène crasse. Intense. Désagréable. Dangereux et risqué. Bourdain considère que travailler en cuisine n'est pas un endroit pour les gens qui ne savent pas où il s'en vont, ni pour les décrocheurs scolaires voulant passer de la plonge à la préparation des plats, mais pour les masochistes, ce qu'il était, très investi dans l'art culinaire et tous ses déséquilibres. 

Comico-tragique maintenant qu'on le sait passé dans un autre monde. Une faille mentale semble se lire entre les lignes de son livre. 

Bourdain a animé une émission télé, plus tard en carrière, orchestrée autour des repas, mais qui était surtout orientée sur les très nombreux pays visités, les invités qui étaient très souvent des personnalités connues, avec lequel/laquelle, des questions existentielles étaient soulevées. Autour de trop de verres parfois.

Des choses profondes étaient échangées. 

Ça s'appelait Parts Unknown. On en sait beaucoup sur lui ici. Il y avait encore des zones d'ombres qu'on ne lui connaissait pas. 

Il a écourté son existence. 

Ce qui n'est jamais une réponse saine aux questions de la vie.

Ce livre est toutefois drôle. Rock'n roll. Burlesque, grotesque et parfois même, appétissant.  

Anthony Bourdain aurait eu 66 ans, hier.

mardi 25 juin 2024

Merci, Suivant(e)s

En musique.

Sur une décennie et demi. Mais leur place a été travaillée longtemps avant. Avec encore une demi tonne d'efforts à faire encore.

La femme en musique a souffert du syndrome "if you can't sell the music, sell the body" à partir de Madonna et des vidéoclips En souffre encore. Ça a du bon comme du mauvais. "Vendre son corps" c'est l'assumer et le contrôler. C'est s'en servir consciemment. Presque tout le temps. C'est aussi ouvrir la porte des dérives. Le pouvoir de la musique doit venir de la musique, pas de l'image. Certain(e)s font bien les deux. 

Je vous ai parlé de qui, selon moi, a largement influencé le tendances musicales dans les années 50, 60, 70. Puis dans une seconde publication, vous ai parlé de ceux et celles qui avaient fait la même chose, dans les les années 80, 90 et 2000, mais comme j'ai vécu plus consciemment ces années, je vous ai parlé de ceux qui j'ai surtout surconsommé et non de ceux et celles qui ont vraiment changé le monde musical en soi. Je vous ai parlé de ceux et celles qui, narcissiquement, m'ont changé, moi.

Parlons maintenant des artistes musicaux qui ont marqué les années 2010 et ce qui est commencé de 2020. En essayant de vous offrir ceux qui reflètent bien notre époque. De 2010 à maintenant. Et qui me changent encore, moi. Et nous. Tout en nous représentant dignement.

Années 2010 à 2024.

Alvvays: Puisque ce sont des artistes reflétant notre époque actuelle, je commence avec un adorable band canadien composé majoritairement de femmes. D'ailleurs 7 de mes 10 choix seront des femmes. Notre époque a été marquée par des manques de dignité humaine envers les femmes avec le mouvement #MeToo. Qui, sans tout régler, à remis plusieurs pendules à l'heure. Alvvays n'est pas un band militant, mais un fort agréable band a forte influence féminine, des influences qu'on se souhaiterait plus nombreuses partout. En tout cas moi je le souhaites. Pour un monde plus sain. 

Vampire Weekend: Dans cette décennie je suis sorti du placard et ai confessé que j'étais vampire. Depuis des siècles. Et extra-terrestre. Le band de New York a été formé dans les années 2000, mais les trois albums des années 2010 ont confirmé l'intérêt autour du groupe d'A-Punk, indie pop, afropop et musique de chambre qui évoque un croisement de Talking Heads et jeunes The Who. Leur virgule d'Oxford reste un bonheur pour moi à chaque écoute. Vidéo inclus. Effluves de Wes Anderson.

Alt-J: le vrai nom de band est Δ. Toutefois, pour faire cette forme, il semblerait qu'il faille faire alt-j sur son clavier. (Pas sur le mien). Ce band m'impressionne grandement et est facilement parmi mes préférées des dernières années. J'aime leurs choix. Celui de privilégier les harmonies musicales et ce qu'on appelle les "vibes". Celui de ne pas se soumettre aux diktats commerciaux, soit en faisant des vidéos forts originaux, soit en structurant audacieusement leurs chansons de manière cubistes. De vrais artistes. Mélodieux. 

Lana Del Rey: La fausse blonde, gosse de riche, à sa figure de proue. Ses "problèmes" sont souvent risibles, mais elle est le double de millions de jeunes filles d'Amérique et d'Europe. Adepte de little red dress, red lipstick, bikini party, cocktail fun. Si l'univers de The Great Gatsby ou de Pretty Woman est autour de vous, c'est Lana qui en serait la trame sonore. Plusieurs de ses morceaux me plaisent intensément. Un aidé de T-Bone Burnett,(artiste que j'adore aussi), et un autre aidé de Father John Misty

Vue lors du FEQ de l'été dernier. 

Beyoncé: En voilà une qui équilibre sell the body/sell the music assez habilement. La prochaine dont je vais vous parler, aussi. Beyonce a un corps extraordinairement désirable et elle s'en sert. Si l'album de 2016 redéfinissait le modèle de mise en marché, celui de 2022 explorait le monde du dance et celui de cette année fait tomber la barrière psychologique de la musique country chantée par les humains à la peau noire au féminin. Son dernier album est musicalement très travaillé et propose des explorations à la Stevie Wonder dans les années 70. Soul, R & B, gospel et pop. Plus musical qu'originalement anticipé. Nouveau respect pour Beyoncé cette année.  

Selena Gomez: En voilà une autre qui se donne entièrement corps et voix dans son métier. Modèle pour la communauté hispanique qui a donné des émules comme Arianna Grande, Olivia Rodrigo ou Camila Cabello, elle est elle-même allée à l'école de Madonna en ce qui concerne la manière de vendre son produit. Étonnamment, facilement trois de ses morceaux ont trouvé leur route sur mes listes de lecture. Et j'admire ceux et celles qui jonglent entre musique, télé, cinéma, comme elle le fait si bien. Beyoncé aussi d'ailleurs.

The Weeknd: Avoué excellent élève des sons des années 80, Abel Makkonen Tesfaye a réussi à se créer ses propres sons, tout en confessant de manière étonnamment transparente sur les excès de la célébrité. La structure de certaines de ses chansons est très intéressante et à la mi-temps du Super Bowl, c'est 7 millions de sa poche qu'il a investi pour rendre ça plus plaisant pour tous. Drake et Bruno Mars devraient peut-être aussi s'y trouver, surtout Drake qui redistribue généreusement sa fortune, ce qui devrait le classer parmi les "wokes" selon les moins éduqué(e)s, mais musicalement...je ne trouve pas qu'il présente du si intéressant.   

Sia: Il n'existe pas meilleure chanteuse selon moi. Plusieurs de ses chansons pourraient être un véritable cours de chant. La manière de respirer, la manière de pousser la note, la manière d'incarner le titre. Pas surprenant qu'elle soit aussi invitée, temps à autres, sur les morceaux des autres. Sa manière de voir la célébrité est aussi plutôt intelligente. Et grâce à elle, la jeune Maddie Ziegler a été lancée internationalement. Le futur est, a toujours été Femme.  

Billie Ellish: J'adore Billie pour plusieurs raisons. Elle est très originale dans ce qu'elle offre. Ce qu'elle offre, s'est créé avec son frère. Qui fait toute sa musique. Une telle association réussie entre frères et soeurs me touche beaucoup. Je n'ai pas ce type de relations avec les deux miennes. Billie est aussi extraordinaire visuellement. Elle refuse de se présenter comme "un corps à conquérir". Elle fait même des efforts vestimentaires pour qu'on ne devine rien de ses formes. Aimez moi pour ma tête, mon art, pas autre chose. Son dernier album m'impressionne beaucoup. Dans sa structure non conventionnelle autant que dans son audace.

Taylor Swift: Billy Joel a raison, Taylor Swift est aux générations d'aujourd'hui le même effet qu'on été les Beatles dans les années 60. Elle a d'ailleurs battu quelques records de ventes et de chiffres qui étaient tenus par les Beatles. Elle est un merveilleux modèle de dignité et de réussite féminine dans un monde mâle. Son empreinte écologique est peut-être son pire défaut, mais ça pourrait être temporaire, sérieusement, elle pourrait se retirer depuis 5-6 mois et vivre sur sa fortune le restant de ses jours. Musicalement, elle réinvente peu. Socialement, beaucoup. Elle est jeune, confiante, formidable pour des millions de jeunes femme.

Je le répète, le futur est femme. Plus de femmes.

D'ailleurs si vous avez porté attention aux trois publications que j'ai faites dans le même genre, vous aurez remarqué que les années 50 étaient peuplées d'artistes mâles à la peau noire, que les suivantes étaient principalement mâles, et que de nos jours ils sont principalement Femme et racisé(s). 

Malgré les Pierre Polièvre, Donald Trump, radio X, Fox et combien d'autres, nous sommes bien en 2024.

Merci aux vrai(e)s influenceurs/ceuses.