Soit l'arrivée de prétendues personnalités connues qui paradent superficiellement pour le regard des autres. Outre un autoportrait, rien n'est plus vaniteux. Dont on tire le mot "vain". On y présente de plus en plus de plastique et de connaître le nom des couturières ou des couturiers m'intéresse assez peu. Ce qui pourrait m'attirer les foudres des gens de l'industrie de la mode, mais qui peut se payer ces tenues ?
C'est le grand mal du siècle en cours, l'ego. Qui ne prend jamais d'accent puisqu'il le met déjà amplement sur lui-même alors pourquoi le sursouligner ? Je ferais des tapis rouge sans aucune caméra. Ni de photos, ni de télé, ni de téléphone qui filme. Ça tue l'idée originale du tapis rouge, mais c'est quoi l'idée originale d'un tapis rouge après tout ?D'en mettre plein les yeux. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas friand de la poudre aux yeux. Les tapis rouges m'exaspèrent et je ne les écoute jamais. C'est l'appel au superficiel dans un milieu (souvent les arts) qui n'en manque absolument pas. De plus, les intervieuweuses/intervieweurs, tentent tant bien que mal de nous montrer qu'ils sont les amis des stars alors que souvent il s'agit d'une toute première "rencontre", le pathétique devient alors gonflé à bloc. J'aimerais parfois être le journaliste insolent qui lâcherait un "Who the fuck are you again ?". Ce serait merveilleusement insolent. Et ma dernière tâche.
51 ans et moins, vous le verrez, en vieillissant vous serez de plus en plus attiré(e)s par le vrai.
Qui trop souvent de nos jours, disparait.Dimanche dernier avait lieu la remise des Golden Globes, prix remis par les associations de presses du monde entier aux meilleurs artistes dans toutes sortes de catégories incluant les comédies musicales, le cinéma et la télé. J'ai été surpris de constater le lendemain que beaucoup des 12 films qui avaient piqué ma curiosité et quelques séries que je suis, ont été largement récompensés. Bien entendu, je n'ai aucunement regardé le toujours insupportable tapis rouge précédent la cérémonie, pas plus que je n'ai regardé la suite. J'avais une entrée à garder libre de neige, et un nouvel appareil à tester.
Mais deux moments, dans ce bouillon forcément superficiel qu'allait être cette soirée, se sont rendus à moi, via les réseaux sociaux.Deux moments totalement vrais, noyés dans le royaume de l'artificiel. Étrangement initiés par deux Jen.
Le premier nous montrait l'actrice Jennifer Lawrence assise à sa table (aux Golden Globes, on regroupe les gens autour de tables) qui était montrée à l'image car elle était nommée pour sa performance dans No Hard Feelings. Au moment d'annoncer son nom et son film, on voit Lawrence à l'image dire directement à la caméra (sans l'entendre mais on lit clairement sur ses lèvres) "If I don't Win, I'm Leaving" accompagné du pouce soulevé vers l'arrière, geste suggérant de quitter les lieux.
C'était hilarant. Le Golden Globe a été remis à sa bonne amie, Emma Stone pour Poor Things. Quand la gagnante a été annoncée, Jennifer était si contente qu'elle en a sauté et hurlé de joie et elle semble même verser quelques larmes. Emma a de fortes chances de rafler l'Oscar de la meilleure actrice pour son travail exceptionnel dans Poor Things. Il y avait beaucoup de vrai spontanéité là-dedans. Lawrence est très drôle et a compris le rôle des acteurs/actrices: Divertir. Le film pour lequel Jen était nommée se titrait No Hard Feelings..ça ajoute au gag, le gag en est peut-être même né.Mais le vrai moment pur a été sur le fucking tapis rouge.
C'était très beau.
On a tous besoin d'être inspiré(e) dans la vie.
Finalement j'ajouterais aussi cette photo de Billie Ellish que j'ai adoré. J'aime beaucoup Billie. Pas complètement sa musique autant qu'elle, la personne. J'ai quand même 2 ou 3 de ses chansons dans mes listes de lecture et c'est probablement parce que justement, je respecte beaucoup la personne qu'elle est.La photo est issue du christ de tapis rouge aussi.
Elle y porte du linge qui n'épouse aucune de ses formes. Ce qui et le contraire de 98% des artistes du tapis rouge. Elle fait presque toujours ça. Elle a poussé direction David Byrne des Talking Heads. S'habiller, se présenter publiquement, est toujours un message. Billie est claire depuis ses débuts. Je ne suis pas un corps pour vous, pervers vautours, je suis une voix. Si vous voulez scruter quelque chose, visez la tête. Le reste importe peu.
C'est comme ma vision des films, des séries télés. Dis moi pas de quoi ça a de l'air.Dis-moi de quoi ça jase.
Lawrence disait Amusons nous ensemble. Larson et Lopez disaient Pleurons ensemble de bonheur.
Billie disait Tu veux voir mes formes ? Regardes ailleurs.
Pour vrai.
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