Past Lives de Celine Song.
Premier film de l'auteure de théâtre Canado-Sud-Coréenne, on y suit 2 amis d'enfance sur 24 ans considérant la nature de leurs relations, grandissant loin l'un de l'autre, dans différents lieux, distances et vies. Partiellement inspiré de sa propre vie. Nostalgie, remords, effluves de Wong Kar-Wai, Richard Linklater ou David Lean. Étincelles & silences. Romantisme & enfance. Traces du coeur & errances.
Oppenheimer de Christopher Nolan.
Le film chronique dans un somptueux noir et blanc, la vie du créateur de la bombe nucléaire, adapté au cinéma de la biographie signée Kai Bird et Martin J.Sherwin par Nolan et mettant en vedette de formidables acteurs comme Cilian Murphy, Emily Blunt, Florence Pugh, Matt Damon, Robert Downey Jr, Casey Affleck, Rami Malek, Josh Hartnett et Kenneth Branagh. Rien de détestable là.
Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese.Adapté du livre de David Grann par l'excellent Eric Roth (& Martin), on y raconte l'histoire vraie de la série de meurtres racistes des autochtones (alors appelés indiens) Osage dans les années 20, en Oklahoma. 6ème collaboration entre Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese et 10ème de Martin avec Robert DeNiro. Tendu, merveilleusement mis en musique par Robbie Robertson, aussi violent que révoltant.
Poor Things de Yorgos Lanthimos.Adapté du livre d'Alasdair Gray de 1992, l'impressionnant réalisateur grec déjà mis 3 fois en nomination aux Oscars et qui qui risque encore de s'y retrouver, raconte la résurrection d'une jeune victorienne (L'action se déroule à cette époque) suite à son suicide, préférant son avocat débauché au scientifique qui l'a ramenée à la vie pour partir à l'aventure et se libérer sexuellement tout en se réinventant. Écho de Peter Greenaway et des réseaux sociaux.
Barbie de Greta Gerwig.Brillant pastiche de la poupée de Mattel explorant avec intelligence les rôles masculins et féminins en société nord américaine. Habilement, on a donné à Ken, dans la première partie, les remises en question qu'on attribue généralement aux femmes depuis toujours. Crises existentielles multiples et revalisation des genres. Il n'est pas étonnant que ce film eût tant divisé ses spectateurs. Caméos et casting subtilement brillant, Décors et mise en scène spectaculaire. (sauf peut-être l'absence de la caravane/mini-bus).
The Zone of Interest de Jonathan Glazer.Tiré du livre de Martin Amis, le scénariste britannique devenu réalisateur présente Rudolf Höss et sa femme, tentant de se faire une vie de jeune couple heureux, en marge des camps de concentration, à Auschwitz. Je suis assez partisan de ces petites histoires intelligemment ficellées autour des grandes. Glazer, Amis, La Seconde Guerre Mondiale, l'amour. Pari intéressant.
The Holdovers d'Alexander Payne.Je suis extrêmement fan des trois prochains réalisateurs. Enfin j'ai beaucoup de respect pour tout ceux et celles nommé(e)s ici, mais les 3 prochains semblent toujours produire au même rythme. Écrit par David Hemmingson, on y raconte, en 1970, un professeur dans un pensionnat forcé de chaperonner quelques élèves qui n'ont nulle part à aller pendant le congé de Noël. J'ai aussi un scénario de confinement forcé à Noël (par une tempête) mettant en scène une mauvaise attitude dans mes tiroirs. Je suis forcément curieux. Et Giamatti et Payne, je les adore.
Asteroid City de Wes Anderson.Metatextuel scénario offert comme une pièce de théâtre s'articulant autour d'une convention pour jeunes observateurs d'étoiles, dans un décor rétrofuturiste voulant représenter 1955. Hommage à la mémoire populaire et à la mythologie extraterrestre et d'objets volants non identifiés dans le désert des É-U, et à proximité des sites de tests atomiques. Impossible pour un extra terrestre comme moi de ne pas m'y intéresser. Et cette distribution...
May December de Todd Haynes.J'ai tout aimé de Todd Haynes. Librement inspiré de l'histoire de Mary Kay Letourneau, cette enseignante de Seattle en mathématiques qui avait eu des liaisons amoureuses avec un de ses étudiants de 12 ans, quand elle en avait 34, a eu des enfants avec et l'a marié suite à ses incarcérations. On y raconte la rencontre (fictive) entre une actrice qui s'apprête à la jouer sous la caméra d'un réalisateur et l'enseignante criminalisée. Parfums de To Die For, d'un autre réalisateur gay, Gus Van Sant.
Showing Up de Kelly Reichardt.4ème collaboration entre Michelle Williams et cette réalisatrice de Miami, après Wendy & Lucy, Meek's Cutoff et Certain Women. J'aime beaucoup Williams. On y suit une sculptrice jonglant avec son art, son travail, sa famille, ses ami(e)s. Ça sent la performance d'actrice. Le titre semble vraiment faire allusion à la représentation sociale et artistique. Les possibles et impossibles. Il y a là aussi, existentialisme.
Viking de Stéphane LafleurJe n'ai jamais aimé un réalisateur Québécois autant que lui. J'ai tout ces films et celui-là, l'aurai aussi. 5 personnes sont choisies par la firme Viking comme équipe B et afin de faussement incarner les 5 astronautes envoyés dans la première expédition habitée sur la planète Mars. Ces gens sont choisis parce que leurs personnalités se rapprochent de celles des 5 astronautes originaux et se plieront à différentes possibilités de confrontations psychologiques à bord de la mission. Brillante allégorie de la pandémie et de ses différentes attitudes face à elle.
Anatomie d'une Chute de Justine TrietDissection du couple opposant une écrivaine à succès et son mari, écrivain aussi, mais qui n'arrive pas à écrire son premier roman. Ce dernier est retrouvé mort tombé du balcon, par leur enfant malvoyant. Meurtre ou suicide ? Le mari avait enregistré leur dernière querelle. Qui étaient fréquentes. Inspiré de l'affaire Amanda Knox de l'aveu de Justine Trier qui a co-scénarisé avec Arthur Harari. Sandra Hüller était de l'excellent Toni Erdmann et aussi de The Zone of Interest mentionné plus haut. J'aime ses choix.
Voilà les 12 qui ont attiré mon attention.
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