samedi 19 novembre 2022

Le Retour du Clown (ou pas)

 Mardi dernier, Donald J.Trump, criminel latent, a annoncé sa candidature pour être le représentant Républicain qui ferait face à Joe Biden aux élections de 2024. C'était très très tôt pour le faire. C'est même la fois la plus tôt de l'histoire des élections modernes, aux États-Unis pour un candidat de le faire. 

Il devient évident que cette annonce précipitée, alors que les élections de mi-mandat ne sont pas du tout complétées encore, a pour but de tenter de faire divergence, voire d'annuler les problèmes légaux auquels fait face le crétin orange. DJT espère qu'un juge trouverait ceci trop politiquement toxique dans le contexte polarisé que DJT a créé, lui donnerait une carte "libéré de prison" gratuitement.

Mais la situation reste une intrigante énigme. Il y a actuellement énormémement de problèmes légaux autour de Trump. Criminels et civils. Autour de Trump et de sa mafia organisée. De sa famille aussi. Assez pour obstruer ses envies de seconde présidence. Dont les seules primaires sont plus de 14 mois plus loin. On sait déjà que ce sera très différent des campagnes de 2015 et 2016, quand il a choqué l'élite Républicaine, divisé le parti et, ultimement, est parti avec les grand prix. 

Le caillou dans le soulier est celui-ci: le raid du FBI au mois d'août dernier après plusieurs avertissements de remettre les fichier scerets gardé à Mar-a-Lago, en Floride. Dans sa résidence privée. Site qui était le même où il a fait son annonce mardi, avec une discours toujours psychotique et lunaire. Ce sont plus de 100 documents secrets qu'il gardait pour lui. Ou plus possiblement, pour d'autres.  On dit qu'il y a beaucoup d'évidence qui devrait donner raison de le placer sous arrestation, ne serais-ce que les mutliples obstructions de la justice de sa part. Si ce n'était pas du fait que ce soit l'ancien président, le citoyen Trump aurait été arrêté depuis longtemps déjà. Il ne l'a pas été en raison de la loi du Département de la Justice qui empêche de le faire, dans les 60 jours précédents une élection (ici le mi-mandat) et sur laquelle l'influence du vote pourrait être dirigée par l'actualité. 

Maintenant que le vote est fermé, qu'est-ce qui empêche de le placer sous accusations ? Premièrement, jamais un président/ancien président ne l'a été. Pas même Richard Nixon dont les crimes qui l'ont forcé à se retirer dans l'indignation éternelle, semble si anodins comparés aux siens. Un jury pourrait trouver non coupable un ancien président sur cette seule raison poche, même si l'évidence est assassine,  sur le seul fait  que ça n'est jamais arrivé que l'on traine un ancien président en cour. Un jury sera un défi. Comment trouver des gens sans opinion sur Trump ? Et il a tant divisé, les opinions sont très tranchées. Mais des personnalités publiques sont très souvent en cour (Depp/Head récemment) et on arrive toujours à faire généralement bien son travail de jury quand même. 

Mais Trump est plus qu'un personnalité. C'est un monstre regénérateur. Il peut, et va, étirer tout ce qu'il peut étirer en procédures d'appel. Et l'un des premiers défis est le suivant: on le passe devant un tribunal de Washington ou un tribunal de la Floride? Floride très accomodante pour tout Républicains, mais là aussi où on a trouvé et repris les documents secrets. On fera tout pour faire ça chez Ron DeSantis et ses sbires. On aura son mot à dire sur le juge choisi. Ce simple débat peut prendre plusieurs mois. Mais Trump ne pourrait pas retarder toujours. On estime qu'au plus tard, un procès commencerait au printemps 2024, peut-être au début de l'été. La présidence serait déterminée à l'automne suivant. 

Trump mise sur une élection présidentielle qui lui sauverait la peau du cul en le ramenant tricher dans la Maison Blanche ou d'un allié président qui lui pardonnerait très vite tout ça ou réduirait sa peine. 

Si le jury est un panel, Trump devra prendre la situation au sérieux. Il ne peut pas servir les explications de sa pensée magique qui pouvait classer des dossiers juste à y penser ou que le FBI aurait planté des preuves incriminantes contre lui, à Mar-A-Lago, les spéculations doivent être prouvées. Tout ce qu'on entend à Fox News ou autre branche propagnaiste ne serait aucunement accepté en cour. Empoisonner le jury de ça ne fonctionnerait pas. Contrairement à ses tribunes habituelles, il devra prouver ce qu'il prétend, appuyé ses déclarations de preuves. 

Ce que Trump a gardé caché chez lui, c'était les plus grands secrets d'États, incluant des secrets nucléaires et des mutliples services d'intelligence des É-U. Des vies peuvent avoir été mises en danger. La sécurité nationale était/est en jeu pour vrai. Pas comme dans l'indutrie du commerce du bois, pour vrai

Trump a déjà commencé à dire comme 98% de ceux qui se font prendre à tricher de la même manière "que les documents n'étaient pas si secrets...". Ça ne fonctionne pas avec les juges et jury. 

Et encore,  comment trouver un jury sans partisannerie claire ? Les jurys condamnent tous les jours des gens très différents d'eux, des gens pareils à eux. Déconnecté de leur propre vision de la vie. Un jury est choisi pour son jugement. Selon plusieurs experts, trouver un jury impartial est tout à fait possible. 

Mais dans le pays où la Cour Suprême est elle-même très partiale...

Trump voudra être jugé dans une Floride qui aime ses Républicains. Ou voudra être sauvé par ses adulateurs. Peu importe, il a besoin d'être sauvé. Mardi a été la première étape d'un trafic souhaité qui voudrait tout retarder et qu'une campagne en cour pourrait rendre chaotique. Trump s'en est toujours sorti en foutant le bordel comme on parle par dessus tout le monde pour étouffer les critiques. 

Il prend le pari d'épuiser pour s'en sauver.

Un pari que cette fois, il ne peut pas se permettre de perdre. 

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