Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais tous les sons, les nuances, les tons, les paroles, les notes, les arrangements, bref cette musique compose présentement l'essentiel de mon ADN.
Par ordre de création:Blonde On Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison du mot habibi qui veut dire en langue irakienne, Je t'aime.Musique, je t'aime.
IN THE COURT OF THE CRIMSON KING de KING CRIMSON
Londres, 1969. Les frères Giles, Micheal à la batterie et Peter à la basse et le guitariste Robert Fripp forment ensemble Giles, Giles & Fripp. Quand Peter Sinfield et Barry Godber font la rencontre de Ian MacDonald, on fusionne les 6 mais on ne sait pas encore trop dans quels rôles. Les frères Giles et Fripp, leur rôle est clair. MacDonald aussi, multi instrumentiste il est très inspiré. C'est le lien important entre les deux clans. Sinfield et Godber travaillaient ensemble, en informatique, milieu naissant alors de tonnes de possibilités. La musique de King Crimson sera aussi pleine de possibilités. Sinfield écrit bien, mais ne joue de rien. Godber dessine bien, mais ne joue aussi, d'aucun instrument. Sinfield sera le directeur artistique du band, et le parolier. Godber héritera de faire la première pochette, au pinceau. Inspiré de sa propre face apeurée dans le miroir. Une des pochettes les plus fameuses de l'histoire de la musique populaire (ou non). Fripp a encore la peinture originale chez lui.
Godber, 24 ans, décède prématurément d'une crise cardiaque peu de temps après la sortie de l'album, 4 mois après, en fait.Pour le premier album, Peter Giles cèdera sa place à Greg Lake, qui non seulement joue aussi de la base mais chante. De Giles & Giles & Fripp, on récupère un morceau dans le but de montrer un côté plus doux du band, inspiré de l'art de Joni Mitchell, qu'ils viennent de découvrir. McDonald & Sinfield retravaillent tant le morceau qu'ils en seront crédité auteurs. Le premier morceau, qui sera aussi un single, est le premier des trois morceaux composé par les 5 membres, Giles, Lake, Fripp, MacDonald & Sinfield.
Audacieux premier album pour l'époque, plusieurs place ces sons nouveaux comme la naissance du rock progressif, psychédélique. On prendra un autre 4 ans à faire un nouvel album suivant celui-ci. On branche King Crimson avec le producteur des Moody Blues et on travaille ensemble quelques temps, mais ça ne fonctionne pas assez bien pour MacDonald et Fripp. Les 5 finiront par produire l'entièreté de l'album. Ian MacDonald joue du saxophone, de la flute, de la clarinette, de la clarinette basse, du melotron, de la harpe, du piano, de l'orgue, du vibraphone, fait des voix. C'est le plus multi instrumentiste du groupe. Mais Robert Fripp est un as de la guitare. Qui ira jouer, dans le futur, pour Peter Gabriel, David Bowie, Brian Eno, Blondie, Darryl Hall, Midge Ure, Talking Heads et David Sylvian. Le melotron est légèrement plus doux que ce que le band offre en spectacle sur certains morceaux, mais reste une addition sonore très intéressante. Fiévreux et enivrant, les textes de Sinfield seront ses préférés et ses meilleurs. Fripp passe du virtuose et élegant classique aux explosions à la Jimi Hendrix. Sombre par moments et fataliste comme le style le commande, on entends même un peu de boudin jazz bien cuisiné. Les mouvements de personnel seront permanents laissant Fripp comme unique membre permanent de King Crimson, avec le temps. Mais ce premier effort collectif, reste un monument du style art rock, progressif.Pour amateurs de musique progressive, rock, avant-gardiste, innovante, audacieuse, arythmique tout en restant rythmée habilement.
Et amateurs de pochettes mémorables.
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