mardi 7 juin 2022

Sons du Vendredi Soir (& Samedi matin)

Mes vendredis sont catastrophiques, rien des vendredi relax (en jeans) de la plupart des entreprises, des vendredis où on termine vers midi ou 14h ou encore où on a déjà le pied et la tête dans le congé du week-end.

Ils sont hyper chargés. Intensité dès 5-6h heure le matin, jusqu'à 15 heures. Mais au moins, je termine à 15h. Je ne vois pas du tout la journée passer et c'est la langue au sol que je la termine. 

Vendredi dernier, le 3, était le lendemain de l'anniversaire des 19 ans de ma plus jeune. Le jour de son anniversaire, le jeudi, on était allé à 5 manger au resto, intimement et on avait déballé les cadeaux. Vendredi, c'était le giga-party avec les ami(e)s, chez nous. (Avant le Giga-giga-party de samedi, ailleurs chez une autre amie (pour elle et son chum)

Ils se trouvait que deux clients de ma conjointe nous avait donné des billets pour le concert de leur chorale, ce soir-là, au centre-ville de Montréal. Ils avaient donc, elle et ses ami(e)s, la maison à eux tout seuls pendant un bon moment. 

J'avoue que j'allais au show de chorale à reculons. On est toujours très jeune dans ce public. Crevé, comme tous les vendredis, 16h, vidé de ma journée parfois commencée à 4h afin d'arriver, j'avais simplement envie de terrer chez nous et de lire dans un coin.  Comme toutes les fois que j'ai assisté à des spectacles de choristes, j'ai été agréablement surpris. Par le répertoire choisi, entre autre. Bon Jovi, Four Non Blondes, Elton John, Madonna. On reste toujours avec un sourire amusé pendant les performances de choristes. Si le son peut être agréable (leur Goodbye Yellow Brick Road était assez fameux), le visuel reste toujours...disons...amusant. 35 personnes qui chantent en vous regardant, un homme qui gesticule des mains et vous montre son dos et sa ligne de cheveux derrière le crâne pendant deux heures, c'est pas hyper spectaculaire. Ils font des petits pas de danse, se dandinent, ça reste des hommes et des femmes entre 25 et 75 ans, de toutes tailles, et ça ne se déplace pas aussi facilement que Prince, dans les années 80, disons. 

L'amoureuse, pas toujours alerte en ce qui concerne l'univers de la musique, m'a fait ajouter sur sa liste de lecture (son unique liste de lecture) deux chansons entendues qu'elle aime et voulait que j'y place. C'est si simple à faire, elle ne veut pas comprendre comment on le fait, elle me demande de le faire pour elle. Moi, Spotify, c'est un véritable magasins de jouets sonores pour moi. Je l'utilise à 225% de son potentiel. J'ai 289 listes de lecture, et explore 7 jours sur 7, (principalement 5, mon travail me le permet) le son occupe alors une place importante dans ma vie. Si moi je lui laisse tous ce qui est banque, sans efforts de compréhension, elle, me laisse tout le côté divertissements, avec la même paresse de compréhension. 

Je me découvre, avec le temps, de plus en plus charmé  (plus souvent pas) par la voix de gens que je rencontre. Les sons s'imposent tous seuls dans note monde si bruyant.  

Notre fils, vendredi dernier, était du piknik électronik sur l'île Ste-Hélène, avec des amis, Il avait gracieusement laissé sa chambre au sous-sol et ainsi, le sous-sol aussi, à la gang à sa soeur pour la soirée et lui dormirait dans la chambre de sa soeur, à l'étage. 4 ans plus vieux, il a quelques années d'avance dans la tenue de soirées entre amis et il est toujours très occupé, semaine comme week-end. Sa soeur, sans être inactive, fait plus de choses avec son chum et pas plus de une ou deux fois, sur trois-quatre mois, elle est impliquée dans un party ou une soirée festive. Ils étaient tout de même plus de 20, au retour à la maison. vers 23h15, alors que 4 invités, arrivaient, eux aussi. Notre fille était si prudente avec les voisins que la musique qu'ils faisaient jouer ne s'entendait même pas de la rue. Contrairement à son frère où ses soirées se font entendre, très souvent, jusqu'à la boite postale, 500 pieds plus loin. 

On a même douté qu'ils s'amusaient pendant quelques secondes.

Mais oui, le fun était total. Beer-pong, piscine et excès au menu.  (elle a sagement tout rangé à la fin de son party, n'aurait pas dû)

Ça a déliré jusqu'autour de 4h du matin.

Son frère est revenu de son PikNik plus tard encore, et a dormi dans sa chambre, à l'étage, plus près de nous. 

Ils ne se connaissent pas

À pareille date, la semaine prochaine, on sera dans le Quatier Latin, à Paris. Pour une semaine. Dans le but d'être dans le ton, je me suis tapé
La Boulangère de Monceaux d'Eric Rohmer, samedi matin, où mon corps était prêt à être éveillé, depuis 6h du matin. Le film n'est que 23 minutes, le DVD comprenait donc aussi une entrevue entre Barbet Schroeder, acteur de ce film, réalisateur lui-même et producteur, depuis, et Rohmer, ainsi qu'un autre court-métrage, Charlotte et son Steak. Ce dernier court-métrage de 9 minutes, met en vedette un assez comique Jean-Luc Godard, dans la vingtaine. 

*Voir plus bas
La Nouvelle Vague, à ses débuts, mais étonnamment, longtemps après, aussi, tournait souvent sans son. Et enregistrait les sons, et post-synchronisait les dialogues, en studio, par la suite. Les films de Rohmer, très verbeux, ne font pas exception. Ça restait très amusant de voir des lèvres de comédiens parfois ne même pas passer près d'accoter le texte qu'on entend "sortir" de leurs bouches. Pour le court-métrage de Charlotte...c'est d'ailleurs les voix de Stéphane Audran et Anna Karina qu'on entend pour les visages de Anne Courderet et Andrée Bertrand. 

Ils ne se connaissent pas!
Parenthèses ici, ça reste toujours étonnant, même si tourné, avec les moeurs d'il y a 60 ans, de voir comme l'Europe n'a pas du tout le même tempérament que le nôtre, en Amérique, avec les Femmes. Et même il y a 60 ans, je ne pense pas qu'on se serait comporté ainsi avec les Femmes. Dans La Boulangère..., autant que dans Charlotte..., les hommes sont agressivement entreprenant au point de s'imposer physiquement sur les Femmes qu'ils viennent tout juste de rencontrer. Troublant, avec les traumatismes de pulsions mal calibrées que notre époque raconte, aujourd'hui, ici et là. Que ce soit Cosby, Weinstein, Rozon, Salvail ou DSK. 

Comme je ne voulais pas réveiller les 9 cadavres qui avaient atterris chez nous, dans la nuit, mais voulait qu'ils se réveillent dans une allégresse commune à leur soirée de la veille, au lever,  j'ai été leur acheter des croissants et des brioches, (ce que je mangerai peut-être beaucoup dans 7 jours) et ai écouté mon DVD avec le son très bas des sous titres. J'écoute presque tous mes films/suis des séries, avec des sous-titres. Tic de traducteur, I suppose

Ce samedi matin-là, une parade de pompiers et camions de pompiers passaient à nos portes, dans le 450. Comme il a fait plutôt chaud, les fenêtres de la maison sont pas mal toutes ouvertes depuis quelques temps, chez nous. 

...Le carnage sonore, les amis... 

Les 9 cadavres sont restés morts. En partie. 

Mais on probablement récité quelques chapelets d'église.

Le post-party devenait marasme du post-partum.

Après le film j'ai lu, un livre aussi sonore en quelques, dans mon coin, comme je le souhaitais, vendredi soir. 

Sourire en coin. :)

*Godard la retient fermement par le bras, alors que la jeune fille vient de lui dire qu'elle est pressée. Il s'imposera chez elle et ne se connaissent pas tant puisque le reste du film, s'imposant chez elle ils apprennent à se connaître. Inconfort à la saisie du bras. 

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