lundi 13 juin 2022

10 Usurpateurs des Usurpateurs

La mythique formation britannique Led Zeppelin a été souvent, à juste titre titre, "d'emprunts" musicaux dans l'ensemble de leurs oeuvres. Suffit de chercher "Led Zep rips off... ou Led Zep ripping off sur youtube que vous aurez sans cesse des gens qui se sont donné la peine de placer côte à côte des passages sonores importants très inspirés les uns des autres. 

Dans le monde du rock et du metal, les imitateurs de Led Zep ont été nombreux et le sont encore. C'est le propre de gens inspirants. Pour la plupart des musiciens, évoquer les Dieu du rock est un droit de passage, mais existe toujours le risque de plagier. La formation Kingdom Come en a fait les frais se faisant rebaptiser malicieusement Kingdom Clone par les auditeurs de leurs oeuvres. Une étiquette à laquelle la formation n'a jamais pu échapper. Le chanteur est presqu'un sosie d'un jeune Plant. 

Il reste une certaine forme d'hypocrisie ici puisque Led Zep étaient eux-mêmes de grands "emprunteurs" de mélodies et de mots. Mais de Dylan à Ariana, en passant par Elvis, on a tout volé aux humains à la peau noire, musicalement.  Mais qui avait le flegme cool et le doigté de Jimmy, la voix magique de Robert, la lourdeur de Bonzo, la finesse de John Paul et l'intimidation facile de Peter ? Led Zep is legendary. Peu importe quoi.

Et de nos jours, où l'emprunt ne semble pas un grave souci tout le temps, ce sont maintenant ces Britanniques magiques qui se font piquer leurs trucs. En voilà 10 qui s'y prennent bien.

Greta Van Fleet

Malgré leur exigence de cesser de les comparer à Led Zep, Greta Van Fleet sont assurément l'une des plus importantes émules du band. Arborant régulièrement des tenues hippies des années 60-70, voire bohémiens, le band du Michigan n'aide pas à ne pas faire les comparatifs. Ils sont devenus experts non seulement à reproduire le rock lourd des années 70, mais aussi à répéter les riffs de Jimmy, à la perfection dans des mélodies travaillées différemment. Les mots "mama" et "oh baby", maintes fois répétés, ne peuvent que rappeler les pulsions vocales de Bobby P. Plant a souvent pointé le doigt vers eux, les qualifiant de Led Zep 1. Mais ajoutant que le chanteur Josh Kizka était indéniablement bon, principalement parce qu'il avait emprunté le style de chant "de quelqu'un qu'il connaissait". 

Earthless

Ce band principalement instrumental ne peut pas être accusé de copier Plant. Mais Page/Jones & Bonham, probablement. Leur riffs sortent du même catalogue de tournée. Même si leurs morceaux sont sur des territoires plus psychédéliques, sensuels, enfumés, en mode séducteurs, ils épousent le même son rétro. Black Heaven ne peut que rappeler le premier morceau de Led Zep du premier album. Poussiérieux, mais intéressant quand même. 

Rival Sons

Les rockeur blues de la Californie ont toujours fait des clins d'oeil au Dieu du rock depuis leurs débuts, en 2009. Ils n'ont d'ailleurs jamais caché qu'ils ont tout appris de la bande à Jimmy. Ils ont d'ailleurs aussi, un son bien à eux. Là où ça se croise solide, c'est dans l'inflexion vocale de Jay Buchanan. Le très avoué fan de John Bonham, Mike Miley n'a jamais caché que son style, à la batterie, est né directement de Bonzo. Ils sont si assumés que Jimmy Page les as même approuvés comme des enfants de leur portée, en se disant impressionnés par eux. Pas des rivaux, des fils. 

Jack White

Avec son affinité à parfois chanter exactement comme Robert Plant, on pourrait parfois croire que White est un parent d'un des membres de la formation. Un cousin de Jason, genre. Son album solo de 2015 emprunte dans le côté smooth de Led Zep. Mais comme White Stripe, en 2005 autant qu'en 2001, plusieurs fois, les notes se mariaient avec celles du band d'Angleterre. À Lollapalooza, en 2015, en Argentine, White et Plant chantaient The Lemon Song, ensemble sur scène et tout semblait couler de source. En 2009, c'était avec Page et U2 que sur scène qu'on groovait avec Jimmy, White faisait du Led Zep. Il a toujours avoué en être grand fan. Qui ne le serait pas si on s'intéresse légèrement au monde de la musique ?

Dirty Honey

Issu des clubs de Los Angeles vers 2019, La sueur, le style et la débauche californienne plein les pores, la formation a toujours retravaillé le son des années 70 pour les oreilles modernes. La voix haute à la Robert Plant, l'orgue de John Paul Jones, les bravades et l'audace sexuelle d'un Steven Tyler/Mick Jagger, que ce soit sur leur Mini album ou leur premier, évoque aussi l'énergie de Gun's & Roses, à leurs débuts.

The Vintage Caravan

De leurs 5 albums, la formation d'Islande est passée du blues à la structure rock, à plus sombre encore, avant de choisir une voie plus progressive, tout en restant rock. Sur leur album de 2012, les riffs sont semblables à ceux de Jimmy, mais joués en plus accéléré. Ils sont capables de lourds, mais comme leurs idoles, ils performent assez bien dans le mode acoustique qui contrebalance le son des deux bands. Celui de Londres et celui d'Alftanes

The Black Keys

Célébrés par Robert Plant, lui-même, Dan Auerbach et Patrick Carney, connus sous l'épithète The Black Keys, ont épluché le son Led Zep au point rendre cela jouable dans les radios, et rassembleur. Blues rock de 7 à 77 ans. Le lien le plus direct se trouvant sur l'album de 2011 est souvent comparé à Stairway to Heaven. De la même construction musicale, un de leur morceau débute doucement, acoustiquement, avant de se terminer dans un rock voulu épique en fin de course. 

Royal Blood

Quand le groupe de Worthing, en Angleterre, a commencé à être connu, vers 2013-2014, Jimmy Page a aussitôt louangé leur son, qu'il qualifiait de grande qualité. Bien entendu, certains élans créatifs étaient parents des siens. Bien que la formation ait une basse fameusement différente puisque "splittée" sur différents amplis et très texturée, la batterie est très Bonham. Aussi lourde et immense. Usant de riffs, cousins de ceux de Jimmy, Ahcille's Last Stand, Nobody's Fault But Mine, Royal Orleans ou Trampled Under Foot, sont facilement rappelées à nos mémoires musicales. Avec plus de distorsions lourdes ou encore plus aptes à être jouées en radio. 


Wolfmother

Dans l'arbre généalogique du rock'n roll, Wolfmother est un clair descendant. Le band australien réuni autour d'Andrew Stockdale a la même férocité rock des scènes de stades que Led Zep. Le meilleur encouragement possible, quand on a des idoles dans un domaine dont on emprunte la même voie, est d'être endossé par ces dites idoles. Quand Zeppelin est accepté au Temple de la Renommée du Rock à Cleveland, en 2006, le band invite personnellement Wolfmother à y être aussi. Ils y joueront Communication Breakdown. Sur un de leur single de 2012, on a même une intro présentant un long "Ouuuuuuh Mamaaaaaaaa!"

Black Label Society

Le projet de Zack Wylde, croisé de Black Sabbath et Pearl Jam, mais très trempé dans le Led Zep. Wylde est un immense fan de Led Zeppelin. Ils ont d'ailleurs fait un clin d'oeil au band avec le titre de l'une de leur compilation. Ils évoquent aussi When The Levee Breaks,  elle-même une reprise quand Led Zep l'a travaillée, avec Bored to Tears. WTLB avait été la toute première qui m'a avalée dans le son de Led Z, jeune ado de 12 ans que j'étais (Merci Mike Gauthier-FM93, L'Intégrale, 1984).  Une de leurs chansons est un rappel direct de l'intro d'Immigrant Song. Même dans leur côté plus doux, ils rappellent le mythique groupe de Jimmy, Robert, John  & John Paul. 

Qui a changé la musique à jamais. Talentueux, poignant, complexe, splendide et dangereux, ils auront inspirés absolument et continuent de le faire amplement. 

Même si de tout ce que je vous nomme, peut-être seulement 2, connaissiez vous déjà.

Contrairement à Led Zep, aucun de ces bands n'a payé de droits aux auteurs originaux. 

Ça s'explique bien, ce n'était pas toujours des membres de Led Zep...

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