Puisque c'est aujourd'hui la fête de l'argent investi en amour.
Et comme en amour, toujours, rien ne se passe comme vous le penseriez.
500 Days of Summer de Marc Webb. Tom travaille dans une compagnie qui fabrique des cartes de souhaits et croit en l'amour. Summer, une nouvelle employée, n'y croit pas. Mais les deux adorent The Smiths et Bananafish. Du point de vue de Tom, on suit sa progression sentimentale avec Summer, conseillée par sa petite demie-soeur de 11 ans. Comico-immature. Zooey est si facile à faire craquer les sens.Past Lives de Celine Song. Deux amis d'enfance de Séoul, en Corée du Sud, se perdent de vue quand la famille de la jeune fille immigre en Amérique. 12 ans plus tard, ils se redécouvrent virtuellement. 24 ans plus loin, on se retrouve encore, l'eau a coulé sous les ponts, les reflets sont aussi bons que douloureux. Parfois les regards ne sont que 4 yeux. Qui se trouvent beaux. Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Spike Jonze. Des individus se portent volontaires dans une clinique qui efface la mémoire, dans une procédure qui arrive même à cibler qui ou quoi on voudrait éliminer. Dystopie du coeur. Photographie majeure. Interprètes et scénario parfaits. Nommé aux Oscars d'ailleurs pour son histoire psycho-drama-dystopidrôle romantique. In The Mood For Love de Wong Kar-Waï. Un journaliste et une assistante dans une compagnie de livraison sont tous deux mariés, mais tous deux ne se sentent plus vus, ni désirés par leur partenaire de vie. Ils louent ensemble une chambre pour revivre une sensualité qu'ils n'avaient jamais voulu quitter.La La Land de Damien Chazelle. L'amour chanté. Il est pianiste de jazz qui veut faire sa marque, elle est actrice en devenir. L'amour à Hollywood, donc éparpillé. Et étrangement chorégraphié. Comédie musicale, pas du tout ma tasse de thé. Film que je ne n'ai que commencé, le temps de commencer à les entendre chanter. Tout de suite stoppé. Aurais pas aimé.Revolutionary Road de Sam Mendes. Kate gagnera l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle de femme désenchantée dans les années 50, adaptation fidèle de l'excellent roman de Richard Yates de 1961 qui critiquait la conformité et la sécurité recherchée dans les mariages. Même ratés. Ceux qui font grimper dans les peupliers.
Closer de Mike Nichols. Adaptation moderne de la trame narrative de l'opéra de Mozart Così Fan Tutte, racontant deux officiers de Trieste qui avaient échangés leurs épouses. La trame sonore est ici aussi très intéressante, orientée autour d'un Irlandais chéri par moi. Mais on ne se rapproche pas autant qu'on est seuls. Ensemble. Marriage Story de Noah Baumbach. Pratiquement Scenes From a Marriage d'Ingmar Bergman, réincarné de nos jours. Peut-être un peu lourd. C'est pas tout le temps ça, l'amour. Ça c'est l'anamour. Autopsie sentimentale.Kramer vs Kramer de Robert Benton. En 1979, le divorce est l'exception dans les familles, mais moins de 10 ans plus tard le courant social changera complètement. Ma famille deviendra l'exception étant conjoint partenaires toutes leurs vies. Le questionnement des rôles. Dans ses premiers zooms familiaux sur grand écran. Famille avec enfant.La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche. L'amour entre Femmes. Impulsif, intense, passionné, brutal. Désire, explorations et libertés entre une peintre et une étudiante en éducation. Vertiges sentimentaux. Affirmation charnelle. Écorchées vives. Punk.
Cold War de Pawel Pawlikowski. Survol des années 40 aux années 60 de la relation entre deux polonais au travers des conflits sociaux d'alors, un directeur musical et une chanteuse, qui seraient les parents du réalisateur. Torturée vie amoureuse dans des conditions sociales parfois forcées.Gone Girl de David Fincher. Adaptation du livre à succès de Dennis Lehane qui raconte l'histoire d'un homme revenant du travail et réalisant que sa femme a disparue. Il ne s'inquiète pas assez de sa disparition et on lui découvre une aventure. La passion par corridors différents. Existentiellement déroutant. Manipulateur. Manichéen.Comme certaines amours. Affleck parfaitement choisi pour ce rôle.Get Out de Jordan Peele. Une jeune femme à la peau blanche a comme copain un jeune homme à la peau noire. Elle le présente à sa famille dont le père est très avenant. Ils sont habitués, elle a souvent eu des fréquentations d'hommes à la peau noire. Souvent fréquenté des hommes à la peau noire. Oui. Elle le fait souvent. Fétiche opportuniste.Her de Spike Jonze. Encore Jonze, que j'aime beaucoup mais pas parce qu'il porte mon nom. Pour ses choix. Ici, il raconte l'amour virtuel. Et la solitude.Simple Comme Sylvain de Monia Chokri. L'amour d'instinct. Potentiellement malsain. Excellente distribution. On y croit. Car on connait autour de nous. On s'y voit peut-être. Platonique devenant passionné.
The Lobster de Yorgos Lanthimos. Un récent célibataire s'enregistre pour un séjour dans un complexe hôtelier se spécialisant dans les rencontres entre néo-célibataires qui doivent tomber amoureux en 45 jours sinon ils deviennent des animaux. Brillante comédie noire absurde critiquant l'urgence amoureuse. Aimez-vous d'abord avant d'aimer les autres.
Candy de Neil Armfield. Trois actes: Le paradis, la terre, l'enfer. Mais attention, le concept du paradis est autodestructeur. Amoureux, mais désormais sur la voie de la famille dans le 2e acte, on est accro aux mauvais choix. Grisés par toute sortes de choses. L'amour c'est plusieurs choix. Leur 3 acte, des choix douteux.
Brokeback Mountain d'Ang Lee. 20 ans d'amour entre cowboys mâles entre 1963 et 1983 dans les montagnes. Y a pas de décor types, y a pas de modèles types, on ne choisit pas d'être homosexuel. On l'est ou pas. Et quand deux "vestiaires" se devinent et se trouvent, le désir ne se commande pas. Ces gars-là se sont trouvés. Naturellement. The Worst Person in the World de Joachim Trier. Dernier film de la trilogie d'Oslo de l'auteur/réalisateur norvégien, une jeune femme sur le point d'avoir 30 ans, a comme partenaire amoureux un homme de 45 ans. On pense famille. Elle fait la rencontre d'un barista dans un mariage et bien qu'en couple lui aussi, on commence à se fréquenter. Fidélité, différence d'âge, engagements. Amours à plusieurs volets. Citadins. Blue Valentine de Derek Cianfrance. On peut faire très bien quand on a deux bons acteurs...Je parles de la trame narrative, mais aussi au premier degré. Michelle Williams et Ryan Gosling sont parfaits dans cette imparfaite union. Le personnage de Ryan est d'une telle brillante subtilité qu'on le voit aimer celui de Mimi, comme il l'a toujours fait, et l'aimer aussi exactement comme il l'avait toujours fait....Ce qui n'est pas la même chose.Bonne chance aux chums qui seront jugés sur leurs "performances" du jour.
L'amour c'est tous les jours. Salut les amoureux !
L'amour donne et ne demande pas. La St-Valentin demande.
(un vendredi calisse!)
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