Le capitalisme.
D'autant plus que 2 ans avant de tricoter le 10e album studio de la formation britannique Pink Floyd, The Dark Side of The Moon, toujours dans le palmarès des meilleures ventes en 1975, les rendaient si riches qu'ils auraient pu cesser de travailler jusqu'à la fin de leurs jours. Mais cette année là, le band achetait une église qu'ils allaient reconvertir en studio dans lequel ils entreraient en 1976. Pour y travailler ce 10e album, Animals.
Cet album, qui a eu 48 ans cette année, le 21 janvier dernier, n'a jamais semblé plus pertinent de nos jours. Avec ce qui se passe tragiquement aux États-Unis. Mais à l'époque, c'était le Royaume-Uni qui était visé par Roger Waters. Le principal compositeur des 5 morceaux. Un seul sera co-crédité avec David Gilmour, le guitariste qui venait d'avoir un fils, ce qui l'occupait grandement ailleurs. Nick Mason, le batteur, dira qu'il a préféré travailler sur cet album que sur Wish You Were Here. Tout juste avant. Richard Wright, le claviériste, sera viré par Waters l'album suivant. Mais les 4, sur cet album de 42 minutes, sont rien de moins que musicalement brillants.
Mais ce sont des paroles dont je veux vous entretenir. De ce monde de chiens mangeant d'autres chiens dans lequel nous sommes toujours plus profondément plongés. Inspiré du roman du formidable George Orwell, Animal Farm, Roger Waters a écrit un album concept traitant des chiens, des cochons et des moutons. Tranches tertiaires de la zone capitaliste. Jamais Orwell ne nous aura semblé aussi présent de nos jours même si décédé depuis 75 ans. D'ailleurs, je ne crois pas que ce soit innocent d'avoir lancé ce 10e album le jour exact de la mort d'Orwell, 27 ans plus tard. Explorons l'animalerie exposée et critiquée sur 5 chansons par le band:
Ce sont les leaders de la société, qui ont gravi les échelons en mentant et en poignardant dans le dos, ne fonctionnant aucunement par humanité ni justice, mais par simple loyauté. Comme la Cour (du mal) Suprême des États-Unis. Dans les mots de Roger Waters, tu dois gagner la confiance de ceux à qui tu mens. Pour que quand ils vous tournerons le dos, il sera primordial d'y enfoncer votre poignard. C'est littéralement un monde de chiens bouffant du chien, c'est l'entourage de Dumbass Trump. Quand ils atteignent le sommet de la pyramide, ils sont complètement isolés. Et tirés par le bas par le système même qu'ils ont bâti. Comme les États-Unis le seront avec leur vision économique actuelle.
Voilà l'élite. Pas 100% au pouvoir mais dans le spectre, les riches autour du valet de pisse Trump, gardant la population dans la confusion et la division afin de mieux la contrôler. Waters visait précisément Mary Whinehouse, une représentante conservatrice britannique qu'il nomme dans les paroles. Mais les noms de Musk, Zuckerberg, Bezos, Pichai, viennent facilement à l'esprit par ici.
Les moutons.Finalement il y a les moutons. La classe moyenne et la classe ouvrière. Passive, naïve, ignorante et parfois fièr(e)s de l'être. Apeurée facilement et facile à manipuler. Pour la majorité de la chanson, de 10 minutes 20 secondes, les moutons feront ce que demandent les chiens et les cochons. Comme le courant se déplace quand on passe sa main dans l'eau. Sans questionner très sérieusement ce qui se déroule.
Mais à la fin de la chanson, les moutons choisissent de renverser les chiens et les cochons et de créer un nouvel ordre social. C'est un puissant crescendo que la musique amène sur un album tout simplement formidable.
Et forcément immortel puisque si 2025 et maintenant.La fin, comme dans le livre d'Orwell, n'est pas 100% optimiste, car elle pose la question, si ce nouvel ordre sera tellement mieux, et si il ne s'effondrera pas comme les ordres sociaux précédents.
Le capitalisme est présenté comme quelque chose de corrosif que vous soyez au sommet, dans l'entourage ou dans les rouages.
Même si ça soutien toute la vie de Roger Waters.
Cet album, qui commence en posant la question se demandant si on se soucie d'autrui, est une critique brutale du capitalisme et un message d'espoir qu'une fois rassemblés, comme le monde entier le fait contre les États-Unis grossiers, les choses peuvent changer.
J'ai confiance que le géant Étatsunien va se tirer bien des balles dans le pied.
Parce que le reste du monde saura comment dompter les sous-éduqué(e)s.
Du moins, pour l'instant...
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