Chers Humains à la peau noire, je m'excuse.
Chers Autochtones, Asiaméricains, je m'excuse.
Chers immigrants arrivant ici cherchant une meilleure vie, je m'excuse.
Ceux et celles qui ne sont ni classe moyenne, ni classe aisée, ni garçon blanc, je m'excuse.
J'ai commencé la vie au sommet de l'échelle tandis que vous êtes nés au pied de celle-ci. Je dirais maintenant que je changerais de place tout de suite, mais si j'en ai la chance, je ne le ferai probablement pas. Parce qu'être privilégié est formidable. Je ne dis pas que toi et moi, sur différentes marches de cette échelle est la manière que je veux qui ça reste, je ne dis pas non plus que j'aime cette manière d'être installés, tout ce que je dis est que c'est chrissement cool d'être privilégié et que je ne suis pas prêt d'abandonner ce statut. J'adore ça parce que je peux sacrer et personne ne va attribuer ma sale bouche à la couleur de ma peau. J'adore mon statut parce que je ne dois pas passer une heure à appliquer du maquillage tous les matins afin de rencontrer les attentes de tous et chacun. J'adore ça parce que je peux m'inquiéter de ce que je mange et choisir ce que je mange au lieu de me demander si il y aura à manger dans mon assiette.Honnêtement, j'ai peur de savoir ce que ce serait de ne pas être au sommet de l'échelle. Si les rôles étaient inversés et que je n'avais pas cette couverte de privilèges de garçon blanc pour me protéger de tout. Si je vivais ma vie par ce qui me manque au lieu de ce qui me tente, si je vivais une vie où quand j'échoue les gens me diraient "je te l'avais dit". Si je vivais la vie que ces gens vivent.
Quand je suis né, j'étais une vie de succès écrite pour moi quand vous n'aviez que crayon sans papier.Sans papiers.
J'ai toujours senti que c'était injuste. mais je n'ai jamais eu le courage d'en parler parce que ça faisait trop peur. De nos jours, on réalise qu'il y a assez d'éléments, de sources pour nous faire voir, comprendre le monde de partout sur terre. Qu'il y a des milliers de manières d'être simplement bons et de partager ceci avec les autres. Tout le monde doit avoir accès à ces privilèges. Tout le monde devrait écrire son histoire pour qu'on la lise avec fierté.
C'est gênant de constater que nous vivons encore dans un monde où on juge les gens par la lourdeur de leur portefeuille, par la couleur de leur peau ou par le type de chromosomes qu'ils ont. C'est toujours gênant qu'on dise encore à nos enfants que ce ne seront pas ses chromosomes qui établiront sa personnalité, pas ces chromosomes qui choisiront son linge, sa couleur et son type de style de cheveux.
Mais pire encore, c'est grave de savoir qu'on nie encore notre racisme systémique comme le gouvernement de la CAQ l'incarne si bien. Que nous prétendons vivre dans un pays égalitaire dans un monde égalitaire, de dire avec fierté que les Femmes peuvent voter.
Vous savez quoi ? elles peuvent aussi être tout ce qu'un garçon blanc prétend être. Présidente, pompìère, soldate, dirigeante d'une compagnie, athlète, elle peut tout être. Et pourtant, tout juste en bas, elle a moins de droits que le bébé qui poussera dans son ventre. Elle aura moins de droits que toutes les Femmes avant elles depuis 1850.Ce n'est pas moi, blanc de banlieue qui ait créé le système. Mais j'en profites tous les calisses de jours. Nous ne le réalisons pas tous les jours et rarement considérons ces privilèges là où eux, elles, y voient des gains. Mais on ne peine pas à voir toutes les "injustices" qui nous affligent.
Je peux regarder n'importe quoi à la télé et me dire que ceci peut être moi un jour. En raison de ce que je suis, je peux circuler partout dans les commerces sans qu'on se demande si je vais voler quelque chose. Merci à l'argent que mes parents ont gagné de m'avoir envoyé dans des écoles me gardant près de mes rêves.Chers garçons blancs, je me chrisse que vous pensiez que les féministes prennent un jour le contrôle du monde, que le mouvement Black Lives Matter soit si fort, que l'enseignant de mon enfant soit de la communauté LGBTQ+, vous en avez peur et ce n'est pas anormal que le changement fasse peur.
Mais l'égalité ne devait jamais, JAMAIS, faire peur.Blancs garçons, il est temps de se comporter comme les Femmes. D'être fort et faire la différence. Il est temps de te libérer de tes peurs.
Il est temps de prendre cette échelle et de la convertir en pont.
En pont.
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