Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté que j'en connais tous les sons, toutes les nuances, tous les airs, toutes les paroles, tous les tons, bref l'amalgame de cette musique est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2.
B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison du mot arabe habibi voulant dire Je t'aime.
Musique, je t'aime.
DOOLITTLE de THE PIXIES.
Black Françis (ou Françis Black ou Charles Thompson) a toujours eu la tête bien bouillante. Il chante extra-terrestres, religion, mythologie, architecture de gratte-ciel, sous cultures, cinéma, tous ces sujets apparaissent dans les paroles de ses chansons. Les références culturelles et les questions existentielles son fréquentes. Doolittle est le second album du band de Boston et Françis ne l'admettra jamais, mais son band n'est jamais meilleur qu'avec Kim Deal à la base et parfois au chant. C'est grâce à une chanson des Pixies chantée originalement (et admirablement) par Kim Deal, une chanson qui n'est pas sur cet album, que j'ai découvert Phoebe Bridgers.
Charmé par le film Un Chien Andalou de Luis Bunuel, Françis s'est mis en tête d'écrire une chanson là dessus. Une chanson en ouverture où Deal y joue une base tout simplement parfaite. Françis y chante "I am a chien andalusia !". Il chante moins qu'il n'y crie, mais c'est l'objectif pour celui qui voulait une ouverture coup de poing !. Au moins 4 des 15 chansons ont été composées une bonne année avant, l'album a été lancé en avril 1989. On apprécie d'emblée l'équilibre musique forte/tons doux parfois bordés simplement par la base de Deal et la batterie de David Lovering, mais toujours secondé par des charges de guitares électriques distordues de Black Françis et Joey Santiago. On dit souvent que, 3-4-5 ans avant les sommets du grunge, cet album en jetait les fondations.
À l'origine, on était si inspiré qu'on avait 23 chansons à travailler pour l'album. Jamais il n'a été question d'un album double. On ne pouvait pas se le permettre de toute façon, on avait qu'un seul album derrière la cravate et la maison de disque n'aurait pas donné le feu vert. Seulement 3 chansons sur 15 ont plus de 3 minutes de durées. C'est une succession de brèves pulsions qui auront de l'influence sur PJ Harvey et Nirvana qui ne sont pas encore du domaine tellement public. On y parle deux fois de la bible, du vieux testament, de David & Bethsabée et de Samson & Dalila. Dans l'un des meilleurs morceaux de l'album on fait aussi mention que le diable serait le 6 et que Dieu serait le #7. On bâtit parfois sur 3 notes de base de Deal, mais Françis sera gourmand du droit d'auteur. Une seule chanson n'est pas uniquement créditée à Françis. 10 ans après la sortie de l'album, à l'aube des années 2000, on vendait encore entre 500 et 1000 fois par semaine cet album qui comprend aussi une chanson que Françis ne voulait pas enregistrer car il l'avait composée vers ses 16 ans et trouvait que le son ne rendait pas justice au ton du band. À l'insistance des trois autres, il a fini par l'inclure, mais est tombé en désarroi quand la maison de disque a choisi d'en faire le second single et d'en tourner un vidéo. Mais les trois singles aideront beaucoup à vendre le disque, montrait tour à tour, trois couleurs de palettes fort intéressante, le mélodique, le plus pop presque caraïbes, et le plus hard rock. On joue du faux-hillbilly et du Folk branché. Du punk rock et de la satire des années 50. De la distorsion et de l'équilibré. Ma préférée du band s'y trouve.Pour amateurs de rock, de punk, de grunge, de distorsions, de base, noisy-surf-punk song, de riff frénétique de guitares, de Nirvana et de PJ Harvey.
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