vendredi 23 août 2024

57 jours de 1991

 Ce n'est plus un secret pour les habitués du blogue. 

Je n'ai jamais aimé ce qu'on appelait "le grunge". Ou du moins une large part de la musique qui a été dite "populaire" au début des années 90 et dans les quelques années qui ont suivi. 

En 1991, je commençais ma première année universitaire. La musique pour moi, c'était U2, REM, Portishead, Björk, Sonic Youth, My Bloody Valentine, Depeche ModeThe Cure et bientôt, le jazz. Je quittais le foyer familial pour de bon. Sans trop le réaliser, je devenais un Homme. Inconsciemment, la musique qui devenait populaire ne me parlait tout simplement plus. Au point que je suis passé de la radio commerciale, écoutée dans ma voiture, à la radio parlée. Et à Radio-Canada, sans publicités. Je conduisais une Nissan Micra qui avait un radio-cassette et je m'étais fait des cassettes de chansons qui me plaisaient. Peu de l'époque que je vivais. 

Une photo cite avantageusement 6 albums lancés sur un prétendu 41 jours de distance, en 1991. 6 albums qui expliquent fort probablement comment chacun de ses contenus créatifs m'a peu à peu poussé vers la sortie de l'intérêt musical d'alors. Il ne manqu'Oasis et Green Day. La photo et le commentaire se veulent admiratifs sur une époque dite formidable pour certains. Ce que je respecte pour eux. Mais qui ne me correspond aucunement. J'avais un 20 ans musical différent. 

En plus ce n'était pas vrai. C'était pas 41 jours, mais 57. 

12 août 1991: The Black Album, Metallica. 

Je n'ai jamais aimé la brutalité musicale et le ton Metallica. Je les connaissais de Kill'em All qui jouait dans les vestiaires de hockey quand j'étais joueur, mais même là, cette musique nous rendait trop agressifs et bientôt elle serait interdite dans les vestiaires. Je me disais que j'avais déjà en moi une violence suffisamment malsaine parfois mal contrôlée et elle n'a jamais eu besoin de ce type de stimulation. Jamais Metallica ne m'a intéressé. La voix y est souvent aussi un élément important. Je n'ai rien contre les musiciens que je sais fort habiles. Feu Cliff Burton entre autres. Mais non, aimer Metallica ne m'a jamais effleuré l'envie. 

27 août 1991: Ten, Pearl Jam.

La voix de d'Eddie Vedder ne m'a jamais, mais jamais plu. C'est un gros problème quand on écoute un band. Je ne connais que 2 de leurs chansons dont j'ai dû vérifier les titres pour vous écrire ceci. Je n'aime ni l'une, ni l'autre. Ce sont les deux chansons les plus populaires du band sur Spotify et les deux sont tirés de leur premier album. Celui-ci. Les batteurs de Soundgarden et Red Hot Chili Peppers seront d'ailleurs accessoires à leur percée. Ils nomment leur premier album du # du joueur de basketball, joueur qui était aussi le premier nom du band; Mookie Blaylock. Band (et joueur de basket) qui ne m'intéressent en rien.  

17 Septembre 1991: Use Your Illusion I & II, Guns 'N Roses.

J'avais beaucoup aimé, mais davantage très entendu leur premier album, dans les chambres de hockey en 1987-1988. Mais m'étais lassé assez vite. Cet album double (en 33 tours, 2 albums doubles). Pour moi, ce band se résume à moins de 5 chansons qui savent capter mon attention. C'est très peu pour un band qui entre 1987 et 1991 en avait offert 51. Tout ce qu'ils ont fait, passé 1991, je n'en ai rien retenu.

24 Septembre 1991: Blood, Sugar, Sex, Magik, Red Hot Chili Peppers.

Ici aussi, la voix du chanteur, qui a une passion pour les très jeunes femmes, ne m'a jamais charmé l'oreille. Le band avait aussi la fâcheuse habitude de jouer parfaitement nu, avec un bas comme cache sexe. Rien pour m'attirer de quelconque manière. Enregistré dans une maison de type manoir où le magicien Harry Houdini avait un jour habité, je ne resens rien de la magie suggérée. Pas plus dans les 4 albums qui avaient précédés et encore moins dans les 8 albums qui ont suivi et qui n'avaient plus à bord Jesse Tobias, Dave Navarro ou John Frusciante tout le temps.

24 septembre 1991: Nevermind, Nirvana.

Oui, j'ai adoré Smells Like Teen Spirits sur lequel j'ai dansé à l'Université. Mais pour moi, justement, Nirvana, c'est le band d'un seul morceau. Peut-être Come As You Are si je suis juste. Mais sinon, il n'y a rien qui me plait dans ce qu'on pondu Cobain/Novoselic/Grohl n'a séduit mes oreilles. J'ai essayé à maintes reprises d'écouter les albums, un par un, à des moments différents et à toutes les époques, mais rien n'y fait, je n'y trouve pas plaisir. Et depuis le départ hâtif de Kurt, encore moins. J'y entends du malsain. J'ai son Journal, que j'avais eu gratuitement là où je travaillais alors, je l'affiche sur ma bibliothèque, mais ne l'est honnêtement jamais lu. J'aurais l'impression de fréquenter les couloirs de la mort. Ce livre est une imposture chez moi. Une preuve que j'ai connu l'époque, mais n'était aucunement fan. 

8 octobre 1991: Badmotorfinger, Soundgarden.

Cette fois, c'est vrai, je ne connais rien de ce band. J'étais ailleurs quand cet album a été lancé et j'ai dû aller voir sur Spotify pour savoir c'était quoi. Cet album ne s'y trouve pas sur l'application Spotify. Et on devrait trouver que ça a marqué son époque ? Je réalises que je connaissais Black Hole Sun, mais que justement, c'était le type de voix qui ne me plaisait pas du tout, et que le grunge c'était bien ça pour moi. Un faible upgrade de ce qu'était le punk de 1976 à 1981. Mais avec une rage moins explicable que celle générée par la situation économique de l'Angleterre de Thatcher à la fin des années 70. Bien que Ronald Reagan eût été du même acabit politique.  

57 jours de sortie d'albums.

57 jours qui oui, m'ont sorti des tendances d'alors. 

Heureusement plus variées depuis. 

J'écoutes un ballado qui couvre les 1001 albums "qu'il faudrait avoir entendu avant de mourir" d'après un journaliste Anglais entre 1955 et nos jours. Un épisode aux 3 jours. Nous sommes rendus en 1990. Et c'est encore vrai. Un album sur 6 m'intéresse pour vrai. 

Vraiment pas les autres. 

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