J'ai vite craqué pour le concept de télé-réalité il ya 22 ans. La première saison Étatsunienne de
Survivor, où on séquestrait des gens qui ne se connaissaient pas, de tout âge pour y faire des épreuves physiques et mentales, par coup d'alliances et où on s'éliminerait un à un pour un million de dollars, m'avait litéralement happé. Elle avait été vraiment parfaite. Télé-réalité, laboratoire humain qu'on accepte ou non, c'est selon.
Tout comme la saison 2 de
Big Brother, version États-Unis. Le concept restant relativement jeune, les producteurs pouvaient tirer les ficelles plus facilement de ce qui restait, après tout, leur show télé. Quand tu produis de la tv, le grand boss, ça reste toujours le producteur. Ne pensez jamais que le public aura le dernier mot, même sur des votes payants du public, si la production n'est pas d'accord avec le résultat final.
Je revois Richard, le candidat gagnant de la toute première saison de
Survivor, étendu près des palmiers, dès le tout premier épisode (
photo en ouverture de chronique), alors que les candidats sont largués d'un bateau sur l'ìle, et que tout le monde s'active essayant d'ancrer un miminum de personalité et de leadership. Le montage nous montrait Richard tout à fait oisif, pour qu'on le méprise dès le départ, et déjà critiqué par les autres qui lui disent de participer au n'importe quoi en cours. Richard était rusé. Il étudait les personnalités, il analysait les genres et les nombres. C'était même une partie de son travail au civil, si je me rappelle bien. L'analyse.
Il avait aussi été choisi, dès ce premier épisode, peut-être 5-6 semaines plus tard, par la production, pour gagner cette première saison. Le montage avait été construit en conséquence. Plus les semaines avançaient, plus on peinait à ne pas mépriser son petit côté manipulateur. Mais les producteurs décidaient de tout. Richard gagnera ce premier million. On apprendra quelques semaines plus tard que dès le second ou le troisième épisode, les candidats de l'île avaient voulu éliminer le candidat le plus âgé, vraiment plus âgé, un ancien colonel de l'armée qui avait été intégré au groupe parce qu'il avait été le colonel de l'un des producteurs et qui était donc aussi, un ami. Il avait été choisi afin de représenter démographiquement une génération peu représentée dans des épreuves physiques, ou où que ce soit, en fait.
Ils avaient été unanimes à vouloir vite l'éliminer, mais les producteurs les avaient rencontrés un à un afin des les faire se raviser et changer leur vote. Et le petit vieux avait non seulement été sauvé, suite à un montage qui nous avait dirigé vers sa fort possible élimination tout en nous plongeant dans la stupéfaction du "Ben voyons! c'est pas possible!" mais il c'était aussi rendu parmi les trois derniers finalistes.
Vers la fin, le gagnant choisi, Richard, allait aussi être éliminé. Encore une fois, les producteurs avaient fait "une rencontre informative" qui avait eu comme conséquence de rediriger tous les votes.
Richard a gagné en manipulant à merveille. Les auditeurs avaient aussi été bien manipulés. En premier.
Pour Big Brother saison 2, je n'ai pas suivi en direct. J'ai vu un résumé hallucinant de celle-ci. Le Dr.Will de cette saison-là a été tout simplement sensationnel. Mais l'arc narratif était si parfait dans ces laboratoires de comportements humains que je soupçonne la main lourde de la production pour faire flotter les eaux dans le sens du spectaculaire. Cliquer ici, vous pourriez être impressionné par le spectacle. Ou dégoûté. C'est selon. Ils avaient fait une saison, par la suite, avec d'anciens candidats "superstars", votés par le public et bien entendu Dr.Will avait été réinvité. Sans gagner cette saison-là, il avait été tout aussi habile, s'était rendu très loin, parmi les 4 derniers si je me rappelle bien, et avait été accessoire à faire gagner son ami Mike. Avec lequel il avait été hilarant.
Du vrai bon spectacle. Entertaining disent les buveurs de thé.
La manipulation glorifiée à l'image est une sorte de reflet de celui derrière la caméra. C'est ça qu,il faille compendre. La réalité est...vaguement réèlle.
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quelques secondes après... |
Au Québec, on a plongé dans la télé-réalité aussi et la manipulation à l'image est tout aussi sévèrement contrôlée par la production. On peut le voir actuellement dans la télé-réalité
Occupation Double Martinique. Nos enfants, ayant l'âge des participants, et finissant toujours par connaître quelques candidat(e)s par moins de 3 degrés de séparation, l'écoutent assidûment. On s'en est fait des moments en famille. Et comme ça joue 5 jours sur 7, on s'amuse souvent ensemble comme ça, tant qu'on peut.
Je finis toujours par faire la vaisselle en arrière, imposant de la distraction là où les irritants comportementaux à l'image finissent par m'envahir.
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lisse est le front, parfaite la barbe |
Cette année accumule les irritants. Il y a beaucoup plus d'haïssable que dans les éditions précédentes. Du pernicieux malsain. C'est selon. Deux candidats masculins ont été éliminés par des loups qui se regroupent et repoussent la rivalité. C'est dur, mais en quelque sorte, ça reste aussi laboratoire de comportements humains. On sait que ce sera Frankeinstein et non le clône parfait génétiquement modifié pour sauver l'alimentation.
Mais il y a eu, une nouvelle révélation assez troublante cette semaine. Le concept de télé-réalité n'est plus nouveau et certaines choses n'échappent plus au public. Des modifications faciales en direct. Des filtres, utilisés sur des visages. Des retouches corporelles sur des candidat(e)s déjà assez joli(e)s mais qu'on a "reperfectionnés(e)s".
Je ne suis pas super confortable sur toute chirurgie plastique qui soit née de la vanité. C'est propre à chacun. Pas plus que je ne sois fan du tout de tatou. C'est selon. Ma vision de l'intimidation dans cette télé-réalité a modulé depuis la semaine dernière. Y a de l'humain là-dedans.
Pas dans les filtes.
Dans télé-réalité, il y a le mot réalité. Faudrait le respecter davantage.
Mais les producteurs auront le dernier mot, comme dans tout laboratoire. On expérimente.
Des jours, je trouve anormal, d'autres, suivant la logique de la chose.
C'est selon.
Au Final, l'émission gagne son pari sur toute la ligne, on parle d'elle. Ça fait 2 fois que je vous j'en jase.
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