L'halloween n'est pas une fête célébrée partout dans le monde.
Dans notre coin d'Amérique, chez les enfants, aujourd'hui, tous les 31 octobre, on passe la journée déguisé, souvent sous le thème de la frayeur, et après l'heure du souper (18h00 chez nous, souvent, avant), les enfants, accompagnés de leurs parents qui surveillent bienveillants plus loin, passent de maison en maison, où il est attendu que l'occupant qui ouvrira la porte là où on passera, vous donnera des bonbons dans votre sac à friandises.Chez les adultes, c'est un prétexte pour se déguiser aussi, au travail, prendre la journée à la légère, faire preuve de créativité, surtout, s'amuser. En soirée, jeunes adultes et moins jeunes feront souvent des partys costumés épicés d'une thématique nouvelle et empreint d'une folie d'appoint.
C'est devenu si plaisant et populaire, que les cosplay poussent comme des champignons dans le monde.
Certains, certaines surtout, sont si fières d'un corps qui ne restera pas tout le temps comme ça, qu'ils/elles se donnent la permission, la seule fois dans l'année, de mettre en valeur ce corps, le dénudant comme ils/elles ne le feraient jamais les 364 autres jours de l'année. Pour les célibataires qui veulent corriger le chose, c'est parfois, une belle pré-audition. Plusieurs d'entre nous confectionnent eux-mêmes leur propre costume, d'autres les loue, les emprunte, les achète tous faits.La semaine dernière, l'Ordre des Infirmières du Québec a fait un appel à cesser de sexifier le rôle de l'infirmière. Effectivement, je ne suis pas certain d'avoir toujours compris pourquoi l'infirmière auraient à être plus "sexy" que la bibliothécaire ou la fonctionnaire. Je crois que c'est parce que, comme les hôtesses de l'air d'alors, quand on a crée les premiers uniformes, dans une société déjà pas mal plus sexiste, les premiers costumes d'infirmières étaient des jupes assez courtes.
Vous avez ici une suggestion de Pierre Cardin, du passé, pour les infirmières, suggestion qui n'a jamais été retenue, bien entendu.
En ce qui me concerne, les gens de tous les genres devaient être encouragés à exprimer leur entière sexualité comme ils le souhaitent, et tout autant, à l'Halloween aussi. Si ça les amuse. Utilisons nos jugements.Peu importe le costume choisi, les gens réagiront. C'est le but de la chose. Mais si ça met en valeur ton beau corps et ta belle personne, attention, le slut-shamming montrera sa tête jalouse et hideuse. Deux mots synonymes.
Soyons clairs, si je me costumais tous les jours exactement comme je me sens, je serais souvent très fripé, sombre et probablement parfois très nu. Les pieds nus, certain, puisque c'est la première chose que je fais en arrivant du travail et les week-ends, je peux les passer entièrement nu-pieds. Je me poserai peut-être même sur une étagère comme décoration des fois ou encore tenterais de devenir la vis qu'on me demande d'être dans l'échafaudage de la compagnie. Les vêtements ne parlent pas toujours pour nous, et chez la Femme plus particulièrement c'est un éternel piège à con.Bien que personne n'a besoin de sexifier jamais, le charme est une composante naturelle de l'être humain qui voudrait vivre en société, avec les autres. Pour bien des Femmes (comme pour les hommes) la fête de l'Halloween est le moment de l'année où la folie prends le dessus, où les inhibitions tombent, où on s'abandonne au fun. Pour plusieurs jaloux/jalouses, c'est la période de l'année, le jour, où la Femme peut jouer la pute.
Ce que ce jour n'est pas, bien entendu. Trop réducteur. Mais ça a tous les droits d'être un jour fier. Comme aujourd'hui, demain ou hier. Ne vivons pas avec des oeillères. Calever (pour la rime)
Vous serez jugées assurément, si vous êtes la Princesse Leia dans Star Wars, esclave de Jabbah The Hutt, dans le troisième segment de la trilogie originale. Vous auriez pu être la même, mais dans son traditionnel costume blanc. Mais tout le monde juge tout le monde, en général. Alors pourquoi s'en inquiéter ? Le costume de l'infirmière sexy ou du chat sexy ou de quoi que ce soit sexy est souvent l'option facile d'un costume déjà tout fait. Et les fabricants de costume sont souvent dans cette direction, le sexe, pour vendre/louer leur matériel. Y a pas de mal à être fier de son propre corps. Je donnerais beaucoup, à 50 ans, pour retrouver mon corps d'entre 17 et 37 ans. Humblement, je m'aimais davantage.
La dichotomie est réelle pour les Femmes, aujourd'hui, dans un monde où la Femme est constamment hyper sexualisée, aujourd'hui, demain, la semaine dernière, souvent toujours, cette même Femme sera "slut shammée" si elle prend cette décision elle-même, d'assumer ses choix vestimentaires. Personne nulle part, ne devrait d'emblée accepter les rôles que les autres leur prêtent.Dans cette fête de la folie saine, la chose la plus épeurante qui puissent pointer sa tête aujourd'hui, c'est le slut shamming.
Au travail, où on a fait un concours de costume, vendredi. J'ai prétendu que je pensais qu'on le ferait aujourd'hui pour ne pas avoir à me déguiser. C'était calculé. Mes vendredis sont archi occupés entre 6h et 14h40, je n'ai pas le temps de m'amuser. Celle qui a gagné le concours était déguisée en Supergirl. Cape, bustier serré, bottes et jupette, toutes en cuisses. Notre entreprise majoritairement mâle a fait gagner son costume, acheté, ce qui lui a remboursé le prix de son costume, deux fois.
Mais deux autres costumes faits maison méritaient d'avantage le prix.
Zétaient pas assez sexy pour le monde d'aujourd'hui.