Être infirmière, c'est difficile. Pandémie ou pas.
Ce qui se passe en ce moment a du pauvre comme du formidable.C'est si 2022.
Plusieurs fois, j'ai utilisé ici l'image de la guerre en ce qui concerne la pandémie. Oui, nous sommes bel et bien en guerre. Souvent contre nous-mêmes, mais principalement contre le virus. Contrairement à ce que certains racontent, nous ne sommes très certainement PAS tous dans le même bateau.
Nous faisons, en revanche, face à la même tempête.
Certains ont des yachts, certains ont des canots. Certains se noient. Ils y a des milliers de pseudo-capitaines. Soyons lucides. Biens. Aidons nous les uns les autres. (Lu dans un roman populaire).
Dans 6 jours des milliers de travailleuses/travailleurs de la santé, têtu(e)s, seront suspendu(e)s, sans solde. Ça brassera sévèrement notre système de santé. C'est une bombe que l'on sait qui tombera. On sait où et quand. C'est aussi épeurant qu'excitant. On apprenait jeudi que le gouvernement a recruté 1007 infirmières pour les ramener dans le réseau public. 56 retraitées, 231 du privé, 720 temps partiel qui deviennent temps plein. 1900 autres seraient en discussion.
Ne vous souciez pas des chiffres réels ou inventés.Ça m'a presque ému aux larmes. Oui, il faut faire très attention à tous ses chiffres. Mais ils parlent quand même d'espoir. Et l'espoir, en temps de guerre, c'est du carburant.
Plusieurs travaillent actuellement des 16 heures par jour. On ne dit pas combien ont quitté le réseau, débordé(e)s et écoeuré(e)s des horaires inhumains. Combien sont, elles-mêmes tombées en congé de maladie. La désinformation a suivi. C'est le propre de la guerre, la première victime est TOUJOURS, sans exception, la vérité. Cette guerre le confirme encore. On va s'attaquer à tous les journalistes qui annonceront ce type de nouvelles. On va s'attaquer à toutes tentatives de gommer ce qu'on pense être LA vérité. Peu importe. On fera dire ce qu'on veut aux chiffres pour essayer de se faire une tête. On essaiera de se faire la tête de l'autre. Comme avec les contaminés de la religion, on tente de convaincre l'autre de sa foi. La bullshit comptable est à "on" dans toutes les guerres. Celle-ci le confirme encore.
Ce qu'on sait, et colporte est que les médecins sont vacciné(e)s à 95,6%, les pharmacien(ne)s à 94,2%, les inhalothérapeutes à 92,4%, les infirmières et les infirmiers, à 87,8%, les auxiliaires, à 76,2%, les préposés aux bénéficiaires, à 74%, le sages femmes, à 67,7%. Les chiffres ont déjà 4 semaines, ils ne peuvent que s'être améliorés.
Le départ du personnel en place, vers le privé ou ailleurs, se fera toujours. De gré ou de force. Comme dans toute guerre, il y a des épisodes de chaos et des syndromes post traumatiques. La bombe du 15 octobre prochain sera intense. Mais de savoir qu'on se battra, sans relâche aussi, c'est assez bouleversant. On peut être conte la guerre, mais elle ne disparait pas pour autant. Et cette fois, les braves humains qui sont au front ne sont pas majoritairement masculins. Je dirais même que chez les lâches, les négationistes, les covidiots et les ignares, c'est plutôt là que se trouve une certaine majorité masculine.
Les lendemains de la pandémie seront sauvés par des Femmes. C'est ça que je trouve très 2022. Certains diront que c'est déshabiller Paul pour rhabiller Jacques. Soit. La guerre se fera avec les bons soldats ou elle ne se fera pas. La seule chose à vaincre, reste le virus. Et à ce niveau, ça va très bien. Pour les vaccinés en tout cas. Les cas de Covid déclarés sont encore majoritairement au dessus de 86% portés par les non vacciné(e)s et ces chiffres, ce sont seulement pour ceux qui se rendent aux hôpitaux, plusieurs orgueilleux choisissent de tenter de se guérir eux-mêmes, chez eux. Je pourrai jamais remercier les non vaccinés de garder le virus actif.
Je suis extraordinairement fier de nos infirmières comme on pouvait l'être des soldats se rendant en guerre, jadis, naguère.
Je n'ai plus envie de vous parler des autres. Ils inspirent tant de négativité. Ils ne sont que bruit dans la cacophonie guerrière. Tant qu'il y a des non vacciné(e)s, le virus circule plus facilement.
Vous allez quitter le milieu de la santé? Bonne chance dans vos nouveaux projets. Je ne suis pas prêt à vous qualifier de déserteurs, il y a beaucoup plus derrière vos départs. Mais pourquoi trainer le regard sur ceux et celles derrière? Décu(e)s, épuisé(e)s ou amer(e)s? Faudra éventuellement le faire. Mais pour l'instant, les pets humains ne devraient pas s'entendre, encore moins se sentir, dans les pétarades du terrain.
Pour l'instant les cyniques peuvent bien faire déferler leur fiel. Faut jamais accorder trop d'importance aux mouches quand on pare les bombes et attaque l'ennemi.
On sortira gagnant de cette sale guerre. AVEC nos braves infirmières.
Ça, ça me rend assez fier.
Faudra vraiment, mais vraiment récompenser pour vrai nos infirmières. Véritables héroïnes de l'effort de l'effort de guerre.
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