Samuel Bankman-Fried.
Ça ne s'invente pas, banquiers grillés.
Sam, fils de deux enseignants de la Stanford Law School de nla Californie était un brillant étudiant se rendant à des camps de mathématiques internationaux durant l'été. Une torture pour bien des gens.
Devenu adulte, il a lancé des firmes et des entreprises spécialisées dans la cryptomonnaie. En 2019, à 27 ans, il fonde FTX, une firme de change en cryptomonnaie. Comme rien n'est propre dans cette variante de système de Ponzi, Bankman-Fried a dû témoigner, en 2021, devant le Commity of Financial Services afin de tenter de faire valoir la crypto et de forcer des lois à reconnaître une légitimité à tout ça. Ce sont de très très gros sous qu'il accumulait, le rendant multi milliardaire avant 30 ans. On a parle de possibilités mais c'est resté utopie.Tel une comète de Haley, la montée de Bankman-Fried, accentuée par le "fear of missing something out", a été stratosphérique et de très courte durée. Avec sa tête très frisée, son passé très altruiste, ses visées prétendues nobles, l'absence d'extravagances dans les achats personnels de vêtements ou de voitures, il a vite atriré l'attention, mais aussi, les doutes. Joueur actif en ligne du jeu League of Legends, il jouait sur ce jeu en direct tout en négociant des investissements de Sequoia Capital. Il restait coloré. Moins Bill Gates que Steve Jobs. Il a donné des millions, voire des milliards au parti démocrate, ayant aussi prétendument profité de l'argent sale républicain, réinvesti dans de meilleurs projets Démocrates, partisanerie non vérifiable/non vérifiée. Il a donné des milliards aussi aux centres de recherche contre le Covid. Il a joué la carte du pur. Continue de le faire. Habitant les Bahamas avec pas moins de 10 co-locataires, en liaison amoureuse présumée avec Caroline Ellison, PDG de Alameda Research, qui lui appartient aussi. Il a depuis mis sa maison en vente, un petit 40 millions pour le domaine de 5 chambres à coucher. La star de football Tom Brady, la star de basket Stephen Curry, le footballeur Trevor Lawrence, la joueuse de tennis Noami Osaka, la mannequin Gisele Bündchen (aussi épouse de Brady) on tous très publiquement endossé FTX, la crypto et "le jeune prodige".Mais du 6 décembre dernier au 12. Le château de cartes de l'empereur s'est effondré.
Le "roi de la crypto" devenu multimilliardaire, dont on entendait l'histoire depuis 5 ans, semble avoir controlé le narratif de sa propre souris. Expliquant sa manie de jouer à League of Legends, il disait que les gens boivent, les gens jouent au casino, mais que lui, son évasion, c'est de jouer à ce jeu. Mais ces échanges de milliards par jour étaient la vraie évasion. L'argent des autres, il s'en est servi. Et l'a perdu. En moins d'une semaine de décembre 2022, il a annoncé que FTX mettrait la clé dans la porte et tombait en banqueroute. Ce qui a soudainement bouleversé tout le monde, principalement tout ceux et celles qui y perdaient leur argent. Ça a aussi rendu l'empereur nu.
Les "investissements" dans Alameda Research étaient davantage des prêts pour faire des transactions financières.
Accusé de fraude de plus de 8 milliards, il a été arrêté eté et fera face à des accusations pouvant le placer en prison longtemps. Il a ruiné des vies. Dans sa défense, il n'a rien dit de rassurant. Après avoir contrôlé l'idée qu'il était surdoué, prodige, habile et précurseur, il dit maintenant qu'il était inexpérimenté, novice en affaires, ne savait pas vraiment ce qu'il faisait et ne comprenait pas ce que ses propres entreprises faisaient.
Narratif complétement différent et plus-que-louche. C'est la défense bad businessman strategy qui est adoptée par son équipe d'avocats, une défense connue du milieu juridique dans le monde des affaires.
La cupidité de la chute du crédit de 2008 n'a pas donné des leçons à tout le monde. Pas plus tard que mercredi cette semaine, le Crédit Suisse faisait un emprunt de 54 milliards de la Banque Centrale.Et ça n'épongerait même pas toute les dettes.
Ça ne serait qu'un pansement.
Rassurant notre capitalisme ?
Ça dépend de l'état de l'avarice collective.
La crypto a toujours été Ponzi déguisé différement. Y mordre était un hameçon évitable.
Abuser de l'argent des autres, est un réflexe toujours minable.
L'excellent journaliste Jacob Silverman l'avait aussi compris et offre un très bon ballado sur ce que je vous raconte sur l'équivalent de l'application OH! de Radio-Canada, en anglais. Sur CBC. Sur le net.
Ici, bon.
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