Oooooooooh 2020...
Tu étais si belle avec tes deux 2 et tes deux OO.
Mais tu nous as tous trompé. Gravement. On ne se contient plus tellement on a hâte de se débarrasser de toi.
Quitte-nous! et apporte tout avec toi!
Mais pas nos âmes.
La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore.
Ne soyez plus chagrinés. C'est l'heure du bonheur. L'annus horribilis doit se terminer en délice.
Écoutez ce qui suit. Et vivez d'optimisme.
This Year des Mountain Goats.
Une chanson dont une ligne du refrain contient " I am going to make it through this year if it kills me" me semble tout à fait indiquée pour terminer cette drôle d'année. D'autant plus que cet animal caprin, la chèvre des montagnes rocheuses habitant les montagnes nord-américaines, se débarrasse des prédateurs de manière originale en se tenant dans des endroits inatteignables dans les falaises les plus escarpées.
Soyons inatteignables en 2021. Tous ensemble.
Always Look on the Bright Side of Life des Monty Pythons.
Dans le film Monty Python's Life of Brian, Eric Idle, de la formation comique, avait écrit deux chansons pour la fin du film. Son standard jazz avait été accueilli plutôt froidement par les autres membres, mais quand il l'a pratiqué avec les autres, de manière plus insolente, tout le monde a été comblé. Et la chanson est non seulement devenue l'une des plus populaires du répertoire, mais en Angleterre, elle est chantée dans des moments pathétiques pendant les matchs de soccer, ou pour narguer, ou pour se consoler, ainsi que dans les mariages et chaque fois qu'on pêche par optimisme.
En 2021, pêchons par optimisme.
Here Comes The Sun des Beatles.
Les premiers mois de l'année 1969 ont été durs pour le Beatle George Harrison qui avait temporairement quitté la formation. Il venait de se faire arrêter par la zélée police pour possession de marijuana (ça semble si ridicule aujourd'hui) et il s'était chirurgicalement fait retirer les amygdales palatines. Pires étaient les multiples réunions à la maison de production fondée par les Beatles Apple, pour laquelle les Fab Four n'avaient pas du tout la bosse des affaires. Voulant prendre congé de ses rendez-vous d'hommes d'affaires que les fab four n'étaient pas, GH se rend en compagnie de son amoureuse au refuge en campagne de son ami Eric Clapton, lui pique une guitare et compose cet hymne chasse-nuages. Ce serait la chanson des Beatles la plus jouée dans le monde.
En 2021, chassons les nuages.
Am I Ever Gonna See Your Face Again? de The Angels.
Cette chanson au titre inquiet est un intéressant choix. C'était d'abord une ballade de la formation australienne The Angels en 1976 voulant rendre hommage à la copine d'un ami décédée dans un accident de moto. Toutefois, au début des années 80, en spectacle, non seulement on choisit d'en faire une version tout à fait rock, mais le public scande à la question du refrain: "No way, get fucked, fuck off!" ce qui surprend la formation qui dira ensuite que la chanson ne leur appartient plus, mais plutôt au public.
En 2021, ne soyons plus inquiet et appartenons nous à nous. Bien vivants.
Road to Nowhere des Talking Heads.
On ne peut nier qu'on aura été sur une route ne menant nulle part en suivant simplement les 4 ans de la présidence des États-Unis. Et les strophes suivantes: "Years ago, I was an angry young man, I'd pretend, that I was a billboard, standing, tall by the side of the road, I fell in love, with a beautiful highway" sont encore des lignes qui me font croire en la vie.
En 2021, soyons l'autoroute, pas l'affiche autour.
I Know The End de Phoebe Bridgers.
Belle découverte que cette jeune fille cette année qui n'aura pas été que mauvaise. Cette chanson commence doucement dans une direction et se termine dans une sorte d'apothéose sonore assez formidable dans une autre. Avec une allégorie relativement claire, dans son vidéo, Phoebe, d'âge moyen, croque la pomme offerte par elle-même, plus jeune, et embrasse solidement sa propre personne plus vieille. Acceptant ce qu'elle était et ce qu'elle sera. Même si il faut passer par le chaos pour s'y rendre.
En 2021, acceptons nous comme nous sommes.
Reasons to be Cheerful Part 3 de Ian Drury & The Blockheads.
J'ai été un enfant des années 70 et un ado des années 80. Je ne comprenais pas la moitié des paroles et surtout pas pourquoi c'était la troisième partie alors que le deux premières ne semblaient pas exister. C'était parce que Drury était, est toujours, brillamment marginal. On pouvait pas mettre une tête comme ça dans un bureau gouvernemental. Dans cette chanson-énoncée, il mentionne le palais Hammersmith, les amis à Picadilly Circus, écoutez Harpo, Groucho, Chico, Woody Allen et Dali comme des raisons de se réjouir, ce à quoi, pleinement, je souscris, mais en 2021, on ne cherchera pas de raisons de se réjouir.
2021 sera réjouissante, sans qu'on ai besoin de chercher pourquoi. parce qu'on l'aura choisi.
Dog Days Are Over de Florence & the Machine
Oui, en 2021, dès demain.
Fuck You de Lilli Allen.
Message adressé à 2020 et tous ses zinzins versant dans le complotisme.
Save What You Can de The Triffids.
Les premières paroles de cette chanson semblaient me commander de la placer sous le parapluie du nouvel an. Si vous ne voyez pas la lumière au bout du tunnel en fin d'année, sauver ce que pouvez et marchez dans les flammes qui consument vos passions.
En 2021, soyons passionnés.
Things Can Only Get Better de Howard Jones.
Pas seulement parce que je suis un ado des années 80 et que cette chanson est une empreinte de mon coeur, Mais parce que 2021 ne peut pas NE PEUT PAS être pire que 2020. (Je dis ça depuis trois ans, non?)
Wish You Were Here de Pink Floyd.
On a franchement tous très hâte de se retrouver en gang quelque part. Dans un chalet, dans un camping, dans un appartement, dans une voiture, dans un salon, dans un sous-sol, dans un lit, N'IMPORTE OÙ!!!. En gang. Fraternellement, en fratrie, en famille, amoureusement.
En 2021, soyons plein d'amour.
Et finalement, F*ck You, Goodbye de Kid LaRoi.
Dernier clou du cercueil de la Covid-19. Et peut-être une parenthèse au président orange qui quittera nos vies.
...Covid-19...19...c'est tellement tellement loin...
Je ne sais pas la durée de la liste de lecture que je vous propose. On a tous des choses qu'on veut faire durer l'an prochain, et d'autres qui doivent absolument cesser.
Absolument absolument cesser.Absolument cesser.
Bonne année à tous à toutes et aux autres+++
Commencez là avec quelques bonnes grignotines.
Je vous souhaite une année de profonds changements positifs personnels, locaux, sociaux et mondiaux.
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