Nous en gardons le secret à chaque génération que nous traversons. Un peu comme le mot woke de nos jours, peu savent vraiment décrire ce qu'est être vampire, seule Anne Rice a réussi à présenter un peu ce que nous sommes au travers des époques, mais qui a compris qu'elle éventait des secrets ? Et combien ?
Nous restons anonymes et secrets. Avons nos raison de le faire. La jalousie de nos immortalités attire facilement l'hostilité. Contre ce que les gens ne soupçonnent pas est que nous aimons l'harmonie. Voilà pourquoi les effacements de l'Ukraine et de la Palestine nous affectent peut-être plus que les autres.
Une chose qu'on a vu évoluer au travers des temps est le sexe et l'exposition des univers sexuels.Je crois en avoir déjà discuté, je vais le refaire, le vampirisme, de nos jours, est souvent très utilisé, à la télé comme au cinéma, et assez habilement d'ailleurs, comme métaphore des relations sexuelles.
Alan Ball, scénariste découvert par le film American Beauty et par la suite par Six Feet Under et tant d'autres bijoux artistiques, a aussi été l'homme derrière la série True Blood. Qui met en scène des vampires et une charmante serveuse qui communie avec eux. D'abord par télépathie, ensuite en fusion corporelle.
Toute la première saison, où Ball, homme gay, a dirigé le premier et le dernier épisode, scénarisé les trois premiers et supervisé en production, l'ensemble, m'a épaté encore une fois dans cette première saison, en 2008, qui m'avait fait réaliser qu'il parlait de sexualité et non de vampirisme. Bien que les vampires soient extraordinairement portés sur le sexe, pour que ça passe bien à la télévision, il faut un peu déguiser. Amoindrir ce qui pourrait choquer. Et mordre dans le cou fait oublier qu'on visait plus bas avec son sexe. Comme dans Walking Dead on ne dit jamais Zombies, mais on le appelle plutôt les Walkers, Ball, dans la saison 1 c'est frappant, parle assez peu, je me demande même si il en prononce le mot, de vampire. Les personnages parlent des "fangs". Qui veut dire crocs. Enlevez une seule lettre dans le mot fang et vous avez...fags. Un terme péjoratif pour parler des homosexuels.La trame narrative de True Blood, saison 1 est une sorte de guerre civile dans la population de la ville fictive de Bon Temps, entre les citoyens considérés "normaux" et les "fangs", assassiné(e)s les uns après les autres, et non acceptés dans le village. TOUT le dialogue des fangs défendant leur droit d'exister est celui des homosexuels des années 60-70 et même de nos jours, des gays et lesbiennes. C'est définitivement le discours des trans depuis 4-5 ans. Je vous mets au défi d'écouter chaque ligne dites par des fangs, 85% des fois, dans la saison 1, cette même ligne aurait pu être dites par un(e) membre de la communauté LGBTQ+ . Habile.Le vampirisme est utilisé, dans cette série, du moins au début, car par la suite, on se pernet charnel à souhait pendant 6 autres saisons, comme métaphore sexuelle.C'était la même chose dans Twilight et les films qui en furent dérivés. Tout comme True Blood, tiré du livre de Charlaine Harris, The Southern Vampire Mysteries, Twilight était d'abord une série de livres du même nom, de Stéphanie Meyer. Et de quoi parlaient de manière déguisée Harris & Meyer ?
De sexe ! sans le dire complètement. Twilight ne parle aucunement de vampirisme. Les jeunes, (les vampires surtout, n'est pas Anne Rice qui veut) l'ont tout de suite compris. Il s'agit d'une passion amoureuse adolescente. Chaque fois que Bella Swan est mordue par Edward Cullen, c'est une relation sexuelle qui est marquée. Ce qui empêche de forcer nos comédiens à réellement tourner une sexe de nudité, à faire face à de possibles censeurs et ainsi de suite. Ça reste 7 à 77 ans, et ça a réussi très très fortement.
Regardez Being Human, The Vampire Diaries (empruntant même ici une variation de titre de série de films érotiques), n'importe quel film ou série traitant de vampirisme sous l'angle que chaque morsure pourrait aussi être un coup de hanche dans le bas ventre, vous resterez surpris(es) du nombre de fois que ça concorde presqu'à 100% chaque fois.
Dis moi qui tu mords, je te dirai qui tu baises.
Parce que tourné avec la sensualité lié à l'acte sexuel.Sexe et vampire, vampire & sexe, c'est extrêmement lié.
Peu le savent ni le comprennent.
C'est pas absolument de toujours le savoir ni de le comprendre.
C'est comme le sexe. L'important est de le sentir.Je suis vampire, mais vous allez l'oublier aussitôt que vous allez cesser, d'ici aujourd'hui, me lire.
Ça ne m'empêchera pas de survivre aux époques et aux siècles.
Ni à savourer, pour vrai, le sexe.
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