mercredi 7 février 2024

Pop Femmes Gomme Baloune

2024 a tant de semaines de 8 jours et demi que j'ai envie de léger de plus en plus. Mais le léger ne fait pas oublier le lourd.

Je n'ai pas écouté le cérémonie de remise de prix des Grammys dimanche dernier, nous étions occupés à gérer deux bébés chats. Opération qui nous occupe encore jour et nuit. Mais on est 4 pour le faire. On y arrivera.

Sans surprises, les Femmes ont dominé la remise des prix. Elles sont en ce moment sureprésentées dans le monde de la musique pop. Taylor Swift était sur place comme elle l'aurait été à une réunion des actionnaires afin d'annoncer les profits du mois. Elle est absolue reine de son domaine et ça fragilise bien des hommes. Qui ne sont souvent que la moitié d'un. Rarement n'aura-t-on davantage parlé d'une spectactrice autant avant un Super Bowl. Elle vivra deux dimanches consécutifs dans la festivité absolue.

Il y a eu peu de controverses, sinon autour du rappeur Killer Mike qui, après avoir gagné 3 Grammys, a été arrêté sur place pour une bagarre survenue plus tôt dans la journée. C'est du bon marketing ou simplement dans la culture du genre. 

Les présences et performances d'Annie Lennox, Tracy Chapman et Joni Mitchell ont fait jaser. 

Tracy a fait beaucoup parler d'elle depuis un an grâce au chanteur Luke Combs qui a repris sa chanson Fast Cars. Et gagné des prix pour son choix de reprise. Drôle d'époque. Gagner des prix pour avoir chanter la réalité toute personnelle d'une jeune noire homosexuelle des années 80. La matière originale n'est pas que rare au cinéma de nos jours, mais en musique aussi. 

Joni a ému avec sa canne et ses 80 ans, sur scène pour y jouer Both Sides Now, dans laquelle elle y a glissé son propre prénom. Cette remarquable femme, qui a souffert de la polio plus jeune, et survécu à une grave crise cardiaque en 2015, aura réappris à marcher au moins trois fois dans sa surprenante vie.

Une autre qui a beaucoup ému et qui a été sortie du coffre à souvenur a été Annie Lennox. Elle a été choisie pour rendre hommage à Sinead O'Connor, disparue trop vite dans les 12 derniers mois. Elle a rendu un double hommage chantant une chanson composée par Prince, en compagnie de Wendy & Lisa, du band de Prince, The Revolution. Et qui étaient de l'entourage Princier quand il a composé ce morceau, ont peut-être même surement mis du leur dans la pièce sans jamais en être créditées. Il était comme ça le Prince.

Mais Lennox, en plus de livrer une formidablement sentie prestation a aussi lancé l'unique message politique de la soirée.

L'unique message qui peut s'appliquer aux Russes comme aux Juifs. "ARTIST FOR A CEASE-FIRE, PEACE IN THE WORLD!"

Phrase sans verbe, mais qui appelle à l'action immédiate. 

Annie, Tracy, Joni, Taylor, sont formidables. Phoebe, Lucy, Julien, Janelle, Billie, sont formidables aussi.

Quelques jours avant, c'était au Canada, le match des étoiles du hockey de la LNH. Je ne l'ai pas écouté attentivement. Ce n'est pas le type d'évènement qui m'intéresse beaucoup. Notre télévision, comme trop souvent, est restée allumée toute la journée sans son et on voyait quand même les images des évenements autour du tournoi des étoiles. Mon attention a été saisie quand Tate McRae et des danseuses avec elle sur scène,  pendant une entracte forcément, s'agitaient à l'image. Je n'entendais pas ce qu'elle chantait mais ai eu le temps de penser "If you can't sell the music, sell the body".  J'ai eu le temps de me demander si ce n'était pas une de mes cousines (avant de savoir que c'était McRae) qui oeuvre aussi dans le monde de la musique, mais avec beaucoup moins de visibilité. On aurait été mis au courant. Tate y ressemble beaucoup. Au Canada aussi, les femmes dominent les ondes. Depuis longtemps.

Joni, Celine, Shania, KD, Alanis, Sarah, Nelly, Avril, Carly Rae, Jessie, Alessia, vous voyez ? elles sont (je crois) si connue qu'il ne suffit de donner le prénom que mentalement vous n'y ajoutiez vous même Mitchell, Dion, Twain, Lang, Morissette, McLachlan, Furtado, Lavigne, Jensen, Reyes et Cara.

 J'ai retenu trois choses de cette soirée des Grammys que je n'ai pas regardée. Mais que je veux toujours entendre. 

Sza qui, reçevant un prix s'excusait de "Not being an attractive crier, Bye!". Qui sera une ligne que je lui emprunterai quand je quitterai mes soirées, à partir de maintenant.

Billie Ellish acceptant le prix de la meilleure chanson disant "I am shocked outta my balls!". Qui sera une ligne que je lui emprunterai quand j'arriverai dans les soirées, à partir de maintenant.

La grande Annie nous rappelant à l'ordre sur les cessez-le-feu absolument nécessaire en Palestine et en Ukraine. 

Tâche qui devrait nous occuper jour et nuit. 

On est des millions à pouvoir le faire. 

Faudra y arriver. 

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