Ça s'appelait en fait man vs bear.
Un peu comme une plaisanterie dans laquelle il vous manque des éléments pour la rire, je me sentais hors de l'équation. Je voyais des commentaires et les gens, comme trop souvent, s'insultaient les uns les autres, sans détailler ce que ce man vs bear voulait dire. Ça semblait une guerre des sexes. Misogynie et misandrie croisées.
Puis, mercredi, j'en ai eu assez et j'ai demandé. "Qu-est-ce que j'ai manqué ?"Il s'agissait de ceci. Un vidéo, prétendument viral, mais je croyais que quand c'était viral on en entendait parler clairement partout, ce n'était pas le cas, je n'étais pas le seul confus, montre apparamment une sorte de sondage où on demande aux femmes si elles préfèreraient croiser dans les bois un ours ou un homme. La plupart (le montage) choisissent l'ours précisant qu'elles auraient moins de chances de se faire attaquer/agresser.
O.K. Déjà, les gens équilibrés pouvaient deviner le problème qu'on voulait exposer. Les hommes ne sont pas tous gentils. C'était l'angle souhaitable à comprendre. Mais la fragile masculinité a fendu les mâles en deux. D'un côté tous les incels et les complexés qui ont pris personnel l'idée qu'on préfèrerait se faire manger par un ours que de croiser le regard d'un homme en forêt, de l'autre tous ceux qui avaient compris que tout ce que ce clip voulait démontrer est un appel aux hommes de mater leurs propres démons intérieurs en ce qui concerne les femmes.De noyer le côté prédateur masculin. Qui existe plus qu'ailleurs dans les 41 sortes de sexes sur terre.
Les seconds voulant corriger les premiers dans la dérive de la pensée, la guerre des mots a pogné. Il est difficile de ne pas faire plus flocon de neige que ça de la part de ceux qui ont crié au loup sur le choix de l'ours. Il semble y avoir un nombre exponentiel de fragiles masculinités qui s'exposent comme de la mauvaise herbe. Donald Trump, Matt Gaetz, Andrew Tate, Ben Shapiro, presque tous les animateurs de la radio poubelle de Québec, tant de ploucs sur les réseaux sociaux ici, en France, aux États-Unis. J'ai lu une femme dire qu'elle aurait probablement aussi spontanément choisi l'ours. Parce que trois mâles de sa famille proche en ont sexuellement abusé dès ses 6 ans. Elle n'a trouvé qu'une sorte de paix quand l'un d'eux est décédé, mais elle ne le sera jamais en paix avec les hommes. Du moins pas spontanément. Lu plusieurs comme ça à qui le choix de l'homme ne sera jamais spontané. Je doutes que bien des femmes voudraient vraiment rencontrer un ours. Mais la culture du viol est de nos jours toujours très lourde et c'était ce spectre qui était visé. Bien entendu ce ne sont pas TOUS les hommes qui sont des animaux. Mais oui, les agresseurs sont presqu'exclusivement mâles. Dire que je préfèrerais un ours est moins un choix qu'un rejet du mâle qui aurait fait du mal. Vous n'en avez pas fait ?Ça ne vous concerne donc aucunement. Y a pas d'introspection à faire si vous n'avez pas de comportement de DSK prédateur.
Vous avez pris ce video au sérieux ? Si ce video l'était c'était une plongée dans la misandrie et issue de probables incels. Ça existe aussi au féminin. Et si le pire qu'elles peuvent faire est de produire un video qui dit en gros qu'elles en ont marre des hommes, ça reste encore bénin.
Les incels mâles font parfois bien pire. Extraordinairement pire.
Utilisant parfois aussi les bois.Celui qui ne voit pas ça fait preuve d'aveuglement volontaire.
Et les humains qui rencontrent des ours sont où ? Dans la nature. Donc chez les ours. Si vous êtes dans la mer, vous êtes chez les animaux marins. Dans les bois vous êtes dans la nature. Vous êtes Israël en Palestine.
Passez si vous voulez. N'y restez pas. Vous n'êtes pas chez vous.
En tant que papa ours, dans tout ce débat, je vous confesse que j'ai été relativement flatté des choix de mesdames.
Et déçu des hommes en général, rien d'anormal.
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