vendredi 10 mai 2024

AmontPendantAvaliser

Je n'entrerai pas dans les détails (pertinents) de ce que je fais comme travail pour 124 villes et municipalités de la province de Québec. Mais nous sommes, au bureau, mais surtout sur le terrain, indispensables à vos vies. Ceux qui me lisent régulièrement peuvent deviner dans quel domaine nos bureaux oeuvrent, ça dégoûte (et je choisis mes mots) de temps à autres, mais dans le département que j'opère, je suis en amont des opérations quotidiennes. Je reçois, filtre, solutionne sur le front, redirige, questionne, conformise pour les équipes suivantes de l'entreprise privée que nous sommes. Je suis premier lecteur de la boite de courriel, je suis donc "service à la clientèle" non officiel car ce n'est pas dans ma définition de tâches, et n'ai pas été engagé pour ça, et je réponds par écrit, jamais par téléphone. 

 

Vous voyez le téléphone ?
J'ai d'ailleurs un problème, on a appelé cette semaine au bureau chef de la région de Québec, laissé un nom et un message vocal où on demandait de rappeler, le nom de cette personne qu'on m'a ensuite relayé par courriel. Ce nom n'est pas dans la liste des contacts que j'ai pour cette ville, je ne les rappellerai pas. Je dois trouver un moyen de lui expliquer pourquoi on ne fera pas ce qu'elle souhaites qu'on fasse. 

Je travaille donc en amont des opérations et deux fois par semaine, je créé des rapports après-service pour une ville plus compliquée que les autres, plus idiote aussi.

Les crétins qui opèrent nos bureaux pensent que le département de Gilligan Glyon, qui lui est responsable de l'après service, de faire des contre rendus de ce qui a été fait par nos techniciens quotidiennement, de corriger leurs erreurs (nombreuses, la rétention est difficile et il y a toujours des nouveaux/nouvelles) de créer des rapports de services complétés (ou pas et pourquoi), de les envoyer aux villes concernées dans un délai raisonnable après service et de les facturer tous les mois; ces abrutis finis pensent que nous faisons la même chose. Ce qui est une hérésie. Depuis trois ans, chaque fois que je les entends dire ceci, mon collègue Gilligan le sait et le pense aussi, je leur dis "VOUS VOUS MENTEZ, ON NE FAIT PAS DU TOUT LA MÊME CHOSE". Ce à quoi ils réagissent très peu. Parce que ça demanderait de comprendre nos jobs. C'est un raccourci paresseux mental de leur part et ça donne des envies de faire du mal à des bébés phoques.

Vous aurez donc compris que je suis le travail en amont. Gilligan Glyon est le travail de l'après, le travail en aval. 

Puisque je créé pour que le routeur puisse router, je travailles donc aussi assez souvent en communion avec le "pendant" du service. Je reçois tout des villes, il est donc normal que lorsque quand quelque chose n'est pas claire pour nos équipes, quand il y a des absences, des retards, des précisions à avoir pour nos techniciens sur le terrain, je serai appelé par ceux-ci et devrai solutionner en questionnant les villes...par courriel. Mon téléphone est décoratif. Il y avait quelqu'un pour ce poste précis auparavant, ces gens n'y sont plus, ça a atterri dans ma cour. 

Quand je suis en vacances, depuis un an, pas une, ni deux, mais trois personnes différentes se partagent mes tâches. Quand Gilligan sera en vacances dès lundi, je semble être le seul à faire 100% de son job ainsi que 100% de la mienne. 

J'en ai fait part à mon supérieur immédiat, un covidiot, donc un homme au jugement faible, et nous en sommes venus à une entente. Il m'aidera lui-même lorsque la fumée me sortira des oreilles. Le jeudi-vendredi fort probablement. Mes deux jours les plus occupés. J'ai testé les deux dernières semaines, je n'y arrive pas tout seul. C'est humainement impossible.

Je vais plutôt vous parler avec impertinence. 

J'ai réclamé du soutien au service de soutien qui je suis devenu pour Gilligan. C'est mon covidiot de supérieur qui s'est porté volontaire. Mais voilà, il est idiot. Non vacciné, il se crache les poumons au point qu'on pense parfois qu'il vomit. Ça saisit. Quelques fois on arrête tout ce qu'on fait pour voir si il ne tombera pas au sol, un poumon lui sortant de la gorge, le visage rougi.

Donc mentalement j'essaie d'être en avance dans mes importations informatiques pour les services qu'on offrira aux villes, d'être en avance sur mes écrits, ici, d'être en avance dans la livraison de mes traductions qui ont une date de livraison aussi. Mais depuis peu, j'ai aussi les tiroirs du passé qui s'ouvrent continuellement, sur les services passés, où je dois revenir vers l'arrière, jusqu'à une semaine pour au moins deux rapports. Tout en gérant au quoitidien, des choses qu'on fait le jour même, qu'on fera le lendemain ou qu'on fera dans 2 jours ouvrables. Donc le jeudi, pour le lundi et le le vendredi pour le mardi. Voyez les bonds temporaux que je dois faire dans ma tête ? Comprenez maintenant pourquoi j'ai publié ici deux fois le même jour en avril, au moment où on commençait à gonfler mes responsabilités au boulot, sans jamais toucher à mon salaire. Il y a même une semaine où j'ai gagné moins que les semaines précédentes. Une crosse de l'intérieur m'a t-on expliqué. Une cochonnerie d'assurances, qui ne nous couvrira en rien si jamais il nous arrive quoi que ce soit, qui trouvera une exception. 

Mon covidiot de patron, Keveune A.*Veupaspanssé, K.A.V. me secondera quelques fois la semaine prochaine quand je lui indiquerai que je me noie. 

À la lumière de la semaine que je viens de passer, je pense fermement que j'aurais des souliers de plomb pour nager dans les eaux de mon collègue Gilligan Glyon. 

KAV est covidiot de nature complotiste. Il aiment s'imaginer des choses inutiles comme "Pourquoi dans les avions, les pilotes demandent de fermer les hublots toujours à la même heure ? dans tous les avions ? c'est tu parce qu'on passe au dessus d'un endroit secret ?"

(nooot!)

Qu'en sait-il ? Il a pris l'avion une seule fois dans sa vie, l'été dernier. On ne nourrit pas l'âne.

Mais je lui gardais une carotte au dessus de la tête cette semaine. Pour m'amuser à ses dépens. 

On s'est fait voler dans le temps des fêtes au bureau, et on a trouvé c'était qui car nos caméras l'avaient filmé et que le voleur avait été assez stupide pour se commander du Uber Eats...chez lui, avec la carte de notre compagnie. 

On l'a retrouvé, identifié à la police, il a été arrêté, on a retrouvé la plupart de nos affaires, des clés de camions surtout, le reste était peu important. Il a été remis en liberté mais passera en cour bientôt. 

Et pourrais nous détester de l'avoir trouvé et fait condamner. Je suis ambidextre. C'est un secret que je gardes pour moi (maintenant vous). J'écris des deux mains. On est comme ça, martiens. J'écris différemment de la gauche. Pour nourrir la partie du cerveau conspi de KAV, j'ai écrit d'une écriture qui ne me connaissent pas, faisant une faute que je n'aurais jamais faite, sur un papier que j'ai collé dans la porte d'entrée du bureau "Vous avez pas fini avec moi". Là où il n'y a pas de caméras, En avant. Avec un "vous" juste assez déséquilibré qui a inquiété KAV. 

KAV s'est convaincu que c'est le voleur du temps des fêtes qui promet vengeance. Il est relativement surexcité de ce petit mot et l'a remis aux policiers. J'ai dit à KAV que j'avais reçu deux appels (déjà si il était avisé il saurait que ça ne se peut pas, je ne réponds pas au téléphone) d'un homme me demandant à quelle heure on ouvrait et à quelle heure on fermait, la première fois, et "sommes nous ouverts les week-ends ?". Je lui ai dit que j'avais l'impression que c'était le même homme.

 Il fera installer des enregistreurs de conversations sur nos téléphones. Il est con comme ça.

Je suis l'ampoule toujours plus allumée face à l'insecte qu'il est.

À partir de lundi, j'amontpendantavalise. 


 Avec KAV comme second.

 Comme valet de pisse.

Christ. 

Si il ne tousse qu'une fois près de moi...   

*Anusol


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