Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: La Musique.
Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant aimé, dont j'ai tant écouté les sons, que j'en connais toutes les paroles, toutes les notes, toutes les nuances. Cette musique compose mon ADN.
Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2
B.I.B.I, c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi voulant dire en dialecte irakien, Je t'aime.
Musique, je t'aime.
FINALLY WE ARE NO ONE de MÙM
Après un premier album, en 1999, la formation islandaise composée de Gunnar Öm Tynes, ¸Orvar Poreyjarson Smarason, et les soeurs jumelles Gyôa et Kristin Anna Valtysdottir lancent un second album, 3 ans plus tard après s'être tous séquestrés volontairement dans un phare des fjords de l'Ouest islandais. Sur place, ils y découvrent une nouvelle relation au temps, à l'espace et apprennent à composer sans électricité, sans téléphone, sans télé et sans radio. Simplement une génératrice électrique. Le résultat final est fameux.
Ça sonne parfois presque naïf avec les voix gamines des jumelles, mais folk aussi. Le ton des soeurs Valtysdottir suggère des termes comme adorable ou enfantin, précieux, même. Moi je préfère y entendre de la tendre mélancolie, du hip hop en savon à bulles. Le mot poptronica colle aussi au son de du groupe et de l'album. Je sens que des artistes comme Laroux, Isan, Boards of Canada ou même Radiohead auraient pu y puiser beaucoup d'inspiration à certains moments de leurs carrières. La formation écossaise Belle And Sebastian est sûrement de ceux-là, eux qui ont utilisé une photo des soeurs Valtysdottir, adolescentes, pour la pochette de l'un de leurs (excellents) albums.
Outre le lourd titre presque celtique et un peu Games of Thrones, certaines chansons effleurent même la musique pop et aurait pu même jouer entre deux pop-gommes balounes saveurs pour alléger les ondes, au début des années 2000. Des sons étouffés de trompette, des xylophones jouets, des beats de dance devenant des beatbox plus plastiques, l'album nous transporte comme le ferait un hamac nordique.
On entend des quatuor à cordes, du piano, des synthétiseurs chauds, on sent un parfum qui fait du bien.
Les percussions sont tout sauf traditionnelles. On est charmé comme on pourrait l'être d'un chuchotement d'une tendre moitié. On croirait naviguer dans un monde entre l'enfance et l'âge adulte. On peut même y entendre des rires d'enfants. Très agréable.
Ce sera le dernier album avec Gyôa, qui choisit ensuite de retourner aux études.
Pour amateurs de Sigur Ros, glaciers islandais, Tortoise, Björk, Radiohead version Amnesiac, de musique alternative, de musique indépendante, de too cool for radio sounds, d'électronique, de planant.
Charmant, sentimental, efficace pour bien atterrir de la nuit dans un jour nouveau.
Froid, mais chaud.
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